Coignard –
La défaite symbolique des finalistes annoncés
CHRONIQUE. RN
et LREM sont les deux grands perdants de ce premier tour. Un encouragement pour
ceux qui ne se résignent pas à la confrontation Le Pen-Macron.
D'un
côté, c'était attendu. De l'autre non. Personne, y compris dans son propre
camp, ne croyait en une soirée victorieuse pour la majorité présidentielle.
Mais c'est encore pire que prévu. Les listes conduites par Laurent
Pietraszewski dans les Hauts-de-France, par Bruno Bonnell en
Auvergne-Rhône-Alpes ne passent pas le seuil des 10 % nécessaires
pour se maintenir au second tour. Plus spectaculaire encore, en Centre-Val de
Loire, seule région que la majorité espérait remporter, le ministre délégué Marc
Fesneau arrive en quatrième position, distancé par le PS, le RN et LR.
Pour le camp adverse, la débâcle est encore plus marquante. Les
responsables du RN, à la lecture des sondages, s'attendaient à faire la
course en tête dans plusieurs régions. Résultats : un recul de dix points,
à l'échelon national, par rapport au scrutin précédent. Provence-Alpes-Côte
d'Azur (Paca) est la seule région où une liste RN arrive en tête, et encore,
avec une avance minime de Thierry Mariani face au président sortant Renaud
Muselier.
Hauts-de-France : cinq
ministres, cinq défaites… et une victoire
Toutes les figures du RN ont tenté de sauver
la face et entonné le même refrain sur les plateaux télévisés :
l'abstention record a particulièrement frappé les candidats qui portaient la
bannière de leur parti. Les électeurs paresseux ou démotivés ont bon dos. Si
Marine Le Pen les a sèchement réprimandés à l'issue des résultats, c'est
qu'elle a envisagé ces élections comme son meilleur tremplin pour 2022, et
qu'elle doit déchanter.
Les dilemmes du citoyen Macron
Mais la majorité présidentielle ne peut nullement se réjouir de
cette baisse historique du RN : si celle-ci se confirme dimanche prochain,
elle aura pour résultat de redonner une crédibilité à la droite républicaine,
celle-là même que le chef de l'État tente de hacher menu depuis son élection.
Dans les Hauts-de-France, un électeur particulier d'ailleurs se
trouve dans une situation complexe. Il s'appelle Emmanuel Macron. Il a tout
fait pour embarrasser le président sortant Xavier Bertrand, candidat déclaré à
la présidentielle de 2022. Pas moins de cinq ministres, dont Gérald Darmanin et
Éric Dupond-Moretti, ont été dépêchés sur place pour assurer à la liste LREM un
score d'au moins 10 %, lui permettant de se maintenir au second tour et de
jouer les faiseurs de rois.
Xavier Bertrand : La région
encore, mais la région d'abord !
Las ! La liste ne passe pas la
barre, et celui qui la conduisait, le secrétaire d'État Laurent Pietraszewski,
a immédiatement appelé à voter dimanche prochain pour Xavier Bertrand, grand
vainqueur de ce premier tour avec un score de plus de 40 %. On imagine
difficilement qu'il n'ait pas reçu l'aval de l'Élysée avant de rendre publique,
très tôt dans la soirée, une telle consigne. Le citoyen Macron, dans le secret
de l'isoloir, suivra-t-il sa préconisation et votera-t-il pour son futur
adversaire à la présidentielle ?
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Pour
gogos qui s’y laissent prendre mais ils devraient être interdits, car
pernicieux car beaucoup trop nombreux fluctuants quand des élections arrivent
ou certains français lambda faibles d’esprits se laissent influencer !
Cela fait le bonheur des médias qui s’en servent et les
orientent selon les idées politiques de leurs rédactions et surtout ces
sondages soulant la population comme la publicité polluent la vie politique et
ses politiciens déjà médiocres que l’on subit au long des mandatures de nos
élus !
Quant à l’abstention si importante, elle est la cause avec
d’autres de ces politiques politiciennes désespérantes dont les français ne
veulent plus et donc ne votent plus car ne trouvant pas des hommes ou femmes à
élire car ne correspondant pas à leur choix !
Car ce cirque de politiciens de tous bords médiocres devient
une indigestion médiatique sans résultat utile !
Jdeclef
21/06/2021 10h20 LP
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