Coignard –
Macron « à portée d’engueulade »
CHRONIQUE. C’est
le quatrième grand voyage d’Emmanuel Macron dans la France des territoires. Un
exercice risqué, mais que le président apprécie.
C'est
une des expressions favorites du président du Sénat, Gérard Larcher, qui voit
dans les maires des élus populaires car « à portée d'engueulade ».
Faute de régner sur un hôtel de ville, Emmanuel Macron entreprend ce mercredi
une tournée dans le pays, à la rencontre des Français. Une petite dizaine de
déplacements, à raison de deux jours par semaine. Le choix de la première étape
n'est pas anodin. Les deux petits bourgs du Lot où il se rend aujourd'hui, dont
l'un a été désigné plus beau village de l'Hexagone, sont situés sur des terres
où le Front national a toujours réalisé des scores inférieurs à ses résultats
nationaux. Où les habitants, donc, sont plus enclins à jouer le jeu du dialogue
que dans d'autres contrées…
Les oppositions crient déjà à l'opération de communication version
XXL, à la campagne présidentielle nichée au cœur de celle des régionales, officiellement
ouverte depuis lundi dernier. Le chef de l'État démarre sans aucun doute un
nouveau chapitre de son mandat, chapitre qui correspond sinon au retour
des « jours heureux », du moins à un début de desserrement des
contraintes sanitaires. « Je veux reprendre mon bâton de pèlerin et aller
dans les territoires pour prendre le pouls du pays, aller au contact »,
avait-il prévenu fin avril dans une interview à la presse régionale.
2022 : Emmanuel Macron
déconfine… sa candidature
Joindre l'utile à l'agréable
Après son porte-à-porte de 2016 pour sonder les âmes et
les cœurs, son « itinérance mémorielle » de novembre 2018 pour
commémorer, sur la ligne de front, la guerre de 14-18, Emmanuel Macron a surtout
marqué les esprits par son implication personnelle très forte dans le
« grand débat national » lancé le 15 janvier 2019 dans
l'Eure en réponse à la crise des Gilets jaunes. « Je ne vais pas parler
longtemps, car l'objectif, c'est de vous entendre », avait-il alors lancé
dans une salle des fêtes remplie de maires. En fait, il avait tenu le micro
pendant des heures avec le brio de celui qui a réponse à tout et peur de rien.
Le plaisir qu'il prenait à l'exercice sautait aux yeux.
Avec ce nouveau périple, le président joint donc l'utile politique
à l'agréable personnel. Une façon comme une autre de faire passer au second
plan la campagne pour les régionales, élections qu'il voudrait occulter pour ne
pas souligner le grand échec politique de son quinquennat : l'incapacité
de sa majorité à structurer un parti capable de s'implanter localement. Les
municipales l'avaient montré. Les départementales et les régionales risquent
fort de le confirmer. Le tour de France présidentiel, qui se poursuivra
au-delà du second tour, est conçu pour le minimiser.
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En
bon monarque sans couronne bien-pensant donneur de leçons qui adapte ses
discours en testant le terrain électoral !
Dans
les quinquennats présidentiels la dernière année et le plus tôt possible quand
les sondages et la popularité baissent dans les médias incite le sortant, donc
pour 2022 à rameuter le peuple lambda tout en disant hypocritement qu’il n’est pas
en campagne électorale !
C’est
un scénario éculé en FRANCE qui marche bien chez une partie de nos concitoyens
gogos versatiles, car ils sont bons publics et aiment les beaux parleurs, d’ailleurs
souvent, ils se font avoir et bien sûr râlent après (mais trop tard...)
Jdeclef
02/06/2021 13h57
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