lundi 21 juin 2021

La REM n'a plus la cote chez les électeurs français lambda !

 

Régionales : et Emmanuel Macron but le bouillon

C’est un ratage pour le parti du président, qui voit, au terme du premier tour, ses ministres fragilisés, sa rivale favorite pour 2022 sonnée et la droite revigorée.

 

« C'est une belle branlée ! Et elle est bien violente, celle-là. À trop vouloir faire de l'habileté, on s'est cassé la gueule », confessait dimanche soir un haut responsable de la majorité au terme du premier tour des régionales, tant les candidats de la macronie ont bu la tasse. Un bataillon de cinq ministres, dont le garde des Sceaux, liquidé dans les tranchées des Hauts-de-France, un tiers du gouvernement en capilotade, des adversaires de droite regonflés et pas même la possibilité de jouer les faiseurs de rois en contraignant le PS ou LR à des alliances : la soirée électorale du parti présidentiel, qui ne pèse guère que 11 % dans les urnes, selon de premières estimations, a viré au cauchemar.

Unique espoir de la macronie, le ministre centriste des Relations avec le Parlement, Marc Fesneau, a eu la désagréable surprise d'arriver en quatrième position, derrière le LR Nicolas Forissier, à qui il espérait imposer une alliance. En Auvergne-Rhône-Alpes, le candidat LREM Bruno Bonnell est sèchement disqualifié du second tour. Tête de liste francilienne, Laurent Saint-Martin sauve l'honneur de peu en se qualifiant de justesse, sans parvenir à créer la « surprise de juin », comme l'espérait bruyamment sa colistière Marlène Schiappa, ministre déléguée à la Citoyenneté et GO à ses heures. « Un peu plus de 10 % dans la région la plus macroniste de France, c'est violentissime », concède un Marcheur. Au point que les responsables de LREM sont apparus dimanche soir sur les plateaux télévisés tels des

, c'est l'échec du RN. Il n'y aura pas de grande victoire populiste, comme en Italie, où les populistes ont aussi reflué », se console un habitué de l'Élysée, qui croise les doigts pour que la liste du RN Thierry Mariani ne renverse pas la donne dimanche prochain lors du second tour. commentateurs anesthésiés, comme s'ils n'étaient pas concernés par les résultats du scrutin.

Régionales : ces sortants qui s'en sortent (très) bien

Macron contraint de voter Bertrand ?

Officiellement, Emmanuel Macron s'est tenu à bonne distance, se contentant de suivre les résultats avec sa garde rapprochée. Détail croquignolet, l'Élysée a fait partir à 20 h 08 un communiqué, non pour commenter la sanction des urnes, mais… pour annoncer que le chef de l'État recevrait ce lundi les représentants du monde de la nuit. Si la soirée électorale de LREM s'est déroulée à Matignon autour de Jean Castex, c'est bien le président qui a briefé discrètement quelques poids lourds de la majorité sur les éléments de langage à tenir dans les médias, lors d'un « conf call » vers 18 heures.

Avec deux consignes, serinées ad nauseam par ses fidèles durant la soirée : s'il y a « claque démocratique », vu l'abstention stratosphérique, elle concerne toutes les formations politiques, qui devraient, selon lui, faire preuve d'« humilité » ; lorsqu'il y a un risque d'élection du RN, le chef de l'État a demandé aux siens la plus grande « clarté » avec la mise en œuvre du front républicain. Ce que la tête de liste défaite de LREM dans les Hauts-de-France, Laurent Pietraszewski, s'est empressée d'annoncer en appelant à voter Xavier Bertrand.

Comble de malchance, Emmanuel Macron, qui vote au Touquet dans le Pas-de-Calais, devrait donc logiquement glisser dimanche prochain un bulletin Bertrand. « Il est profondément attristé par la faible participation. Pour le reste, il ne s'attendait pas à des miracles », confie l'un de ses interlocuteurs de la soirée, relativisant le naufrage. Ce premier tour a pourtant des allures de bombe à fragmentation. Outre la dégelée infligée à ses candidats, le président assiste à la remontada de « l'ancien monde », qu'il pensait avoir dynamité façon puzzle. Certes, les présidents de région sortants à droite seront réélus (selon toute probabilité) avec des scores croupion, mais ils se retrouvent en pole position.

Xavier Bertrand : La région encore, mais la région d'abord !

« C'est un naufrage de Macron sur toute la ligne, abonde un ancien fidèle en rupture de ban. C'est le naufrage du changement qu'il incarnait, car les barons se réinstallent dans le paysage. Les quinquagénaires de LR sortent consolidés, c'est l'ancien monde qui gagne. » Un proche du président va plus loin encore, convaincu que la droite a cessé d'être « la plus bête du monde » et peut s'entendre pour ne pas passer son tour à la présidentielle, pour la troisième fois consécutive depuis 2012 : « Si la droite parvient à se mettre d'accord sur un candidat, Emmanuel Macron est cuit ! »

Régionales : ces sortants qui s'en sortent (très) bien

LREM est morte ! Un responsable de la majorité

Seul motif de contentement pour LREM : le niveau plus faible que prévu du Rassemblement national. « Ce n'est pas la catastrophe brune qui était attendue. Marine Le Pen est très, très bas par rapport à son score du premier tour de la présidentielle de 2017, elle ne mobilise pas. Elle non plus », souligne un membre du premier cercle macroniste. « Ce qui est réjouissant

« Tambouille électorale »

Au sein de la macronie flotte comme un air de règlements de comptes. Ainsi le MoDem a-t-il rappelé avoir proposé depuis de nombreux mois, par la voix du patron des députés centristes Patrick Mignola ou du ministre Marc Fesneau, d'autoriser le vote par correspondance à compter de ces élections régionales, sans être suivi par LREM. Le même MoDem soulignait qu'il avait été bien seul à soutenir jusqu'au bout, avec le président de l'Assemblée Richard Ferrand, l'idée de reporter les régionales à l'automne 2021. Sans être, là non plus, soutenu par la direction de LREM ni par l'exécutif, trop inquiet d'être accusé de faire de la « tambouille électorale » en pleine pandémie. « On n'a pas su résister aux présidents de région sortants et à l'Association des maires de France. On ne leur a pas tenu tête ! » regrette un parlementaire centriste.

Les langues se déliaient aussi contre le conseiller politique du président, Stéphane Séjourné, pour avoir jugé avant le premier tour que le front républicain face au RN était « presque » mort. « Quand on est entouré de pieds nickelés, on finit comme des pieds nickelés ! » vitupère un macroniste. D'autres, enfin, prononçaient l'éloge funèbre de LREM, appelant sans attendre à sa fusion au sein d'une « marque ombrelle » de tous les partis de la majorité présidentielle en vue de 2022. « LREM est morte ! Il faut d'urgence élargir la majorité, ouvrir ! Sinon, il peut y avoir un accident à la présidentielle », presse un responsable de la majorité, inquiet que les sondages, qui ont fait fausse route sur ce premier tour, ne s'égarent aussi sur la popularité flatteuse du président.

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Vers un remaniement ?

Emmanuel Macron tirera-t-il les leçons de ce premier tour en forme de gifle ? Dès mercredi, en conseil des ministres, il avait averti qu'il ne retiendrait aucun enseignement national d'un scrutin local, laissant entendre qu'il ne comptait pas remanier son gouvernement. « Il ne trouvera personne pour remplacer ses ministres, autant qu'il les garde », raille un proche. « Les cinq ministres qui ont perdu dans le Nord [Laurent Pietraszewski, Éric Dupond-Moretti, Gérald Darmanin, Agnès Pannier-Runacher, Alain Griset, NDLR] devraient donner leur démission ! Il ne peut pas ne pas remanier », tonne un ancien proche qui a pris du champ.

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Au sommet de l'État, on veut croire que le parti macroniste est touché, peut-être même coulé, mais que le président n'en fera pas les frais. « C'est une baffe, oui. Ce sont les élections municipales de 2020 qui se reproduisent pour LREM, mais elles n'avaient eu aucune incidence pour Emmanuel Macron. Il saura reprendre la main, avec la réforme des retraites notamment, pour parler à l'électorat de droite », pronostique un de ses intimes, qui ose même : « Ces élections régionales sont donc anecdotiques. » À l'Élysée, de fait, on s'activait dimanche soir pour préparer sur le perron la scène de la Fête de la musique, avec en guest stars Cerrone et Jean-Michel Jarre. Comme si de rien n'était.

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Car ce parti fantôme de brique et de broque soi-disant du président a été constitué de façon anarchique sans vraie colonne vertébrale de parti politique avec des inconnus novices sans expérience et gestion du pays en ce qui concerne nos institutions républicaines de cette Veme république, mais qui monte sa faiblesse !

Car ne fonctionnant presque que par les décisions d’un seul homme qui se prend pour un monarque sans couronne dans une démocratie édulcorée avec un parlement composé notamment de cette REM de godillots serviles du gouvernement aux ordres du 1er ministre lui-même inféodé au président !

La conséquence en a été démontré par les déconfitures annoncées sans surprise du parti du président dans toutes les régions !

Avec un président qui a déçu une majorité de français, malgré ce qu’en disent des sondages orientés médiatiques !

Il faudra simplement que les français apprennent enfin à mieux voter en 2022, car sans quoi, cela ne s’améliorera pas et pourtant cela devient urgent surtout avec une pandémie qui n’est pas encore terminée, nos pays voisins étant encore touchés par ce variant anglais/indien dans de forte proportion inquiétante et avec une pénétration de celui-ci dans l’hexagone et un gouvernement qui lance des cocoricos style : d’avoir « vendu la peau de l’ours avant de l’avoir tué » !

L’optimisme est toujours bon à prendre, mais pas de façon inconsidérée, surtout après la déconvenue que l’on a subi l’été dernier de la part du gouvernement et surtout du président qui fait de la mauvaise politique hasardeuse!?

Jdeclef 21/06/2021 12h42


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