Emplois fictifs du MoDem : un rapport confirme un « système » de détournement
Selon la police anticorruption, le parti centriste aurait mis en place un système pour détourner des fonds européens afin de salarier ses employés.
C'est
un dossier plus que jamais embarrassant pour le MoDem. Après quatre ans
d'investigations, la police anticorruption a conclu dans un rapport que le
parti centriste a mis en place un « système ancien et plus ou moins
informel » de détournement des fonds européens pour salarier ses employés.
Dans cette affaire, François Bayrou et plusieurs ex-eurodéputés sont mis en
examen depuis fin 2019.
« J'affirme une fois de plus que ces accusations sont
malveillantes et que ces allégations sont fausses. Et cela sera prouvé »,
a réagi mercredi sur Twitter le président du MoDem lors de la publication par Le Monde d'extraits de ce rapport de
l'Office central de lutte contre la corruption et les infractions financières
et fiscales (Oclciff), chargé de cette affaire de soupçons d'emplois fictifs
d'assistants d'eurodéputés.
Le préjudice du Parlement européen estimé à 1,4 million
d'euros
Dans ses conclusions, datées du 14 avril et consultées par
l'AFP, l'Oclciff estime que « pour faire vivre son parti et assurer son
fonctionnement à moindre coût, François Bayrou et Marielle de Sarnez, épaulés
par les cadres du parti, ont mis au service de l'UDF puis du
MoDem des assistants parlementaires rémunérés par le Parlement
européen ».
Marielle
de Sarnez, la muse de Bayrou
Cette méthode rendait « très malaisés d'éventuels contrôles
ou vérifications » sur la réalité du travail des assistants d'eurodéputés,
puisqu'ils exerçaient « ces doubles emplois » en étant
« physiquement situés dans les locaux de l'UDF et du MoDem » à Paris.
Le rapport évalue le préjudice du Parlement européen à 1,4 million
d'euros. Il intègre toutefois dans ce chiffre l'intégralité
(400 000 euros) de la rémunération des assistants ayant tout de même
partiellement travaillé pour les eurodéputés, souligne son auteur.
De possibles peines d'inéligibilité à venir
Au final, l'Oclciff suggère des poursuites judiciaires pour
« détournement de fonds publics », une infraction susceptible
d'entraîner une peine d'inéligibilité, contre neuf ex-eurodéputés, dont Sylvie
Goulard, Nathalie Griesbeck, Jean-Luc Bennahmias et Robert Rochefort. Les
policiers estiment aussi possible de poursuivre trois cadres du parti pour
« complicité » de ce délit. Ils évoquent enfin d'éventuelles
poursuites pour « recel » contre les anciens assistants ainsi que
contre le MoDem, son président, son ex-directeur financier et plusieurs autres
personnes.
Pour le « recel », les policiers retiennent aussi le nom
de l'actuel ministre des Relations avec le Parlement et candidat aux élections
régionales, Marc Fesnau, au titre de ses anciennes fonctions de secrétaire
général du MoDem. Mais le dernier mot reviendra aux juges d'instruction, qui
ont déjà engagé des poursuites en ordonnant les mises en examen, dès
novembre-décembre 2019, d'une quinzaine de personnes – eurodéputés, cadres ou
ex-cadres du parti –, la plupart pour « détournement de fonds
publics » ou « complicité ».
Parmi eux, François Bayrou, son bras droit Marielle de Sarnez,
décédée le 13 janvier, ainsi que l'ex-garde des Sceaux Michel Mercier.
Cette récente synthèse de police, qui complète les précédents rapports de
l'Oclciff de juin et octobre 2018 ayant ouvert la voie aux premières
mises en examen, est d'ailleurs adressée à la juge d'instruction Noémie Nathan,
qui a repris en 2020 la tête de ces investigations menées avec deux
autres magistrats du pôle financier du tribunal de Paris.
Le Rassemblement national et Jean-Luc Mélenchon visés par des
affaires similaires
Le Rassemblement national, visé par une enquête similaire pour un
préjudice évalué à 6,8 millions d'euros par le Parlement européen, avait
lui aussi dénoncé la révélation mi-mai par le JDD d'un récent rapport de synthèse
de l'Oclciff, dont les conclusions sont venues concrétiser un peu plus la
menace d'un procès. Mais aucune des deux affaires, vivement contestées par les
deux partis, ne sera en état d'être jugée d'ici à l'élection présidentielle.
Soupçons
de fraudes au RN : le rapport de police qui accable Marine Le Pen
Une
troisième information judiciaire sur des soupçons d'emplois détournés
d'assistants européens vise en parallèle le leader de La France insoumise, Jean-Luc
Mélenchon. Interrogé par l'Oclciff en octobre 2018, il ne fait toutefois
l'objet d'aucune poursuite à ce stade.
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Car celui-ci est le champion des beaux parleurs grand
donneurs de leçons faisant le professeur bien-pensant érudit qui plait à une
catégorie de français bien-pensants notamment certains bourgeois de province
bon chic bon genre !
Mais celui-ci est comme les autres
politiciens élus avec les mêmes défauts pas toujours nets, depuis des décennies,
il louvoie sans amour propre tournant sa veste en modifiant ses orientations
politiques en fonction de l’air du moment pouvant le rapprocher et peut être
lui permettre d’accéder à la fonction suprême ce qu’il a déjà raté plusieurs
fois et dont il rêve !
Mais il n’a aucun amour propre et il a
déjà été écarté du 1er gouvernement Macron qui l’a remis en selle dernièrement,
comme sait si bien le faire notre président par ses mauvais choix et s’est
laisser enfumer par ses explications fumeuses, sauf que là il s’agit de
corruption ou détournement de fonds sur fond d’affaires douteuses des assistants
parlementaires toujours en court !?
En fait pour certains politiciens de
tous bords pas nets ce n’est très difficile de convaincre notre pseudo monarque
président !?
Mais lui BAYROU est un expert toutes
catégories comme une fausse pièce de monnaie à deux faces, que peut être la
justice va peut-être stopper définitivement!?
C’est cela la France de cette V eme
république pseudo monarchique dirigée par un monarque sans couronne, qu’il
faudrait changer si les français voulaient vraiment un vrai changement !?
Jdeclef 05/06/2021 12h16 LP
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