Coignard –
LR : devine qui sera candidat en 2022 ?
CHRONIQUE. La
droite revit après le premier tour des régionales. Mais le succès probable de
trois candidats est porteur de désordre.
C'est
bon pour le moral, incontestablement ! La droite qu'Emmanuel Macron
s'applique à atomiser depuis plus de quatre ans, jusqu'alors avec un certain
succès, est la grande gagnante de ce premier tour des élections régionales et
départementales. Mais ce succès inespéré ne peut effacer une question
épineuse : et s'il s'agissait d'une victoire à la Pyrrhus, pour cette
famille politique dysfonctionnelle ?
Trois présidents de région, tous sur la ligne de départ pour
2022, sortent avec les honneurs du scrutin de dimanche dernier. L'essai doit
encore être transformé lors du second tour, mais si c'est le cas, chacun
d'entre eux se verra pousser des ailes. Xavier Bertrand, le seul à avoir
déclaré officiellement sa candidature à la présidentielle, a pris la parole dès
20 h 03 dimanche, pour se féliciter d'avoir « desserré pour
les briser les mâchoires du Front national ». Il peut se targuer aussi
d'avoir envoyé au tapis cinq ministres d'Emmanuel Macron et non des moindres.
Au total, il a réussi à recréer un espace politique dans le face-à-face maintes
fois annoncé entre Marine Le Pen et Emmanuel Macron.
Xavier Bertrand : la région
encore, mais la région d'abord !
Mais Laurent Wauquiez peut exciper d'un score supérieur,
43,8 % des voix contre 41,4 % à Xavier Bertrand, et d'avoir lui aussi
ratatiné le RN, dont la liste a perdu dix points par rapport à 2015. Sa méthode
est différente, mais efficace aussi. Il pourrait donc avoir envie d'interrompre
la diète médiatique qu'il s'est imposée après son départ calamiteux de la tête
de son parti en 2019, afin de porter les couleurs d'une « droite
décomplexée ».
Avec 35,9 % des suffrages, Valérie Pécresse affiche un
résultat moins spectaculaire en Île-de-France, mais elle aussi a tenu en
respect les lepénistes, en recul de plus de 5 % depuis 2015. Elle a, de
surcroît, choisi dès mardi de cibler l'union des trois listes de gauche, une
gauche qui, selon elle, a perdu sa boussole républicaine. Cette restauration du
clivage droite-droite-gauche n'est pas pour déplaire aux militants et aux
sympathisants.
Premier tour des régionales :
a-t-on plus voté à droite ou à gauche ?
Un « problème de riche » ?
Trois grands féodaux, donc, dont deux ne font plus partie de LR,
pour une seule place de champion de la droite. Cela fait déjà beaucoup. En
outre, d'autres prétendants se sont déjà fait connaître tel Bruno Retailleau.
Quant à François Baroin, le chouchou du président du parti Christian Jacob, il
se réfugie toujours dans une certaine ambiguïté quant à ses intentions.
Régionales : le RN décroche,
plombé par l'abstention
Voilà comment la droite risque de passer de la pénurie à la
pléthore de candidats. Un « problème de riche », pourrait-on
dire ? L'histoire récente montre qu'il peut mener à la débâcle à force de
haines recuites et de rivalités stériles.
Pour l'heure, la direction de LR en est à jouer la montre, repoussant
à l'automne le choix d'un mode de désignation en s'appuyant sur deux
enquêtes d'opinion. Oui, des sondages ! Les résultats de dimanche dernier
ne semblent pas pour l'heure la faire revenir sur cette idée baroque. Pendant
ce temps, Xavier Bertrand se prépare. Candidat il sera, assure-t-il, quoi qu'il
advienne. Ce n'est pas forcément suffisant pour calmer les appétits de ses compétiteurs.
Dans ce cas, le scénario du pire n'est pas exclu.
------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
Il
rejoint la catégorie des candidats à la présidentielle dit « normaux »
sans excès ni discours alambiqués et qui a bien réussi comme président d’une région
pas facile à gérer !
Car
les autres connus à droite et d’autres bords ou partis sont peut-être trop
connus des français lambda qui les ont vu à l’œuvre !
Et
s’il y arrive en tête au 1er tour le plus important dans le vote
pour la présidentielle et arrive à nous éviter encore un duel en le RN de M.LE
PEN et le président en place, il aura rendu service car E.MACRON n’a plus la
cote auprès ce cette classe de français majorité silencieuse qui ne votent plus,
car n’ayant pas d’autres choix !
Faute
de quoi on recommencera cette galère marcronienne et son parti fantôme la REM
et une élection du président par défaut, car ne représentant pas une assez
grande majorité de français encore déçus espérant un vrai changement
hypothétique !?
Jdeclef
23/06/2021 09/19
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire