mercredi 7 juillet 2021

C'est évident les français en ont marre de ses partis politiques ringards et de leurs leaders gonflés comme des baudruches par leurs égos démesurés !

 

« La tambouille des partis, ça n’intéresse plus personne ! »

Après le succès des régionales, les sympathisants des Républicains n’en restent pas moins circonspects à l’approche de la présidentielle.

 

Qui sont-ils ? Où vont-ils ? Malgré le triomphe des régionales, les électeurs de droite restent déboussolés. À moins d’un an de la présidentielle, ils se prennent à rêver que leur famille politique incarne une troisième voie entre Emmanuel Macron et Marine Le Pen. Mais le temps presse, et les questions demeurent. Pourquoi s’abîmer dans un système de départage aux allures de primaire quand l’union fait la force ? Faut-il pour autant se priver d’un débat qui tranchera entre les lignes et les personnalités ? Paroles du peuple de droite.

À Aix-en-Provence : «  Nous, à droite, on est bonapartistes. On a besoin d’un chef. Le projet…  »

Renaud Muselier (LR), 71,39 % voix ; Thierry Mariani (RN), 28,61 %. Le président (LR) sortant de Provence-Alpes Côte d’Azur a réalisé 14 points de plus à Aix-en-Provence aux dernières élections régionales que sur l’ensemble de la région – où il a réalisé un score global de 57,3 % suffrages contre 42,7 % pour son adversaire. La « ville aux mille fontaines » est bien une terre de droite. D’ailleurs, la maire sortante, Maryse Joissains, malgré des ennuis judiciaires (la promotion en cadre A de la fonction publique territoriale de son principal collaborateur serait illégale), a été tranquillement réélue en 2020, avec 43,53 % en triangulaire.

C’est dire qu’ici la question du départage des candidats pour la prochaine présidentielle passionne. « Oui, il faut une primaire, lâche Marc Altemer, 21 ans, étudiant en économie et en droit. Les militants doivent avoir leur mot à dire. Nos idées sont travaillées, et les candidats à la primaire sauront ne pas recommencer les erreurs du passé et ne pas se déchirer publiquement. » « Une primaire ? Surtout pas, s’exclame, pour sa part, Jean-Pierre Bouvet, retraité après avoir été élu conseiller départemental pendant trente ans. Les candidats vont s’entre-tuer, et le plus démagogue l’emportera. Mais il ou elle n’atteindra pas les 20 % nécessaires pour être au second tour de la présidentielle, ce qui laissera Emmanuel Macron et Marine Le Pen en face à face. » Même si la droite a un bon projet ? Il balaye l’argument : « Nous, à droite, on est bonapartistes. On a besoin d’un chef. Le projet… » Il laisse sa phrase en suspens, comme si celui-ci serait secondaire.

Si personne ne peut s’imposer à droite, comment voulez-vous que ce candidat s’impose à la France ?Benjamin Lariche, militant LR

Stéphane Paoli, adjoint à l’édile d’Aix, renchérit : « Alors que la gauche a besoin d’un projet et de quelqu’un qui l’incarne, à droite, on cherche plutôt l’homme ou la femme providentiel(le). C’est notre tradition gaulliste. Et comme en ce moment, il n’y a aucun chef naturel qui se dégage… » Alors, des primaires ? « Ce serait construire des clivages artificiels sur des questions secondaires, alors que l’essentiel unit les candidats. Et dans une primaire, ce sont toujours les électeurs de la frange la plus raide qui se mobilisent le plus, désignant ainsi pour la présidentielle un homme ou une femme qui ne convaincra pas la majorité des Français. » Il milite, lui, pour un « panel, un large sondage concernant uniquement les militants LR, qui mesurerait aussi les qualités des candidats ».

Benjamin Lariche, 34 ans, qui milite « depuis Sarkozy », est lui aussi favorable à un « panel » ou à une primaire réservée aux seuls militants. Car « ce n’est pas Macron qui a ruiné Les Républicains, c’est la dernière primaire. Si personne ne peut s’imposer à droite, comment voulez-vous que ce candidat s’impose à la France ? »

Pour Louis Isnardon, 70 ans, figure emblématique du militantisme aixois, « malheureusement, la guerre des chefs a transformé cette magnifique expérience de démocratie interne en grosse m…, qui a laissé des blessures dans nos rangs jusqu’à maintenant ». Pour 2022, il est dubitatif : « On était 994 militants sur la circo, on doit être 240 aujourd’hui. Peut-on faire une primaire avec si peu de militants, quand on sait en plus que Xavier Bertrand n’y participera pas ? »

Présidentielle 2022 : à droite, on se retrouve pour mieux se chercher

À Paris (15e) : «  Le choix d’un candidat, ce n’est pas une affaire de primaire ou de parti  »

Assise sur un banc du parc Georges-Brassens, dans le 15e arrondissement de Paris, Anne-Marie apprécie le petit concert donné sous une guinguette de fortune. Accompagnée de son mari, Jean-Michel, cette préretraitée, électrice d’une droite « libérale et traditionnelle », confesse avoir déjà voté à gauche. Une seule fois. C’était en 2012 contre le président sortant dont le style ne lui revenait plus et en raison de promesses non tenues. Neuf ans plus tard, alors que la droite reprend des couleurs, elle affirme désormais sa préférence pour l’ancien ministre de la Santé de Nicolas Sarkozy Xavier Bertrand, tandis que Jean-Michel votera pour Emmanuel Macron « comme en 2017 ». « Nous ne sommes pas toujours d’accord sur tout », reconnaît l’élégant septuagénaire.

Son vote, lors des régionales, s’est porté sur Valérie Pécresse, « parce qu’elle avait un bon bilan ». Un argument qui vaut aussi pour Xavier Bertrand, tente de faire valoir Anne-Marie : « Nous pouvons échapper à ce duel entre Emmanuel Macron et Marine Le Pen si justement nous sommes capables d’union. Ce qu’il a fait dans les Hauts-de-France me semble plutôt rassembleur et positif. » Pour cette sympathisante de droite, le souvenir de la primaire de 2016 pèse encore. Afin d’éviter la fracture de son camp, mieux vaut, selon elle, privilégier l’homme fort des sondages, Xavier Bertrand. C’est celui qui « fera la course en tête », admet son mari, Jean-Michel : « Le choix d’un candidat à l’élection présidentielle, ce n’est pas une affaire de primaire ou de parti. La tambouille des partis, ça n’intéresse plus personne. Tout dépend de la valeur intrinsèque des personnalités. » De ce point de vue, le choix du président réélu des Hauts-de-France de s’affranchir des appareils partisans le séduit : « C’est presque certain que je voterai Emmanuel Macron au premier tour, mais, en cas de duel entre lui et Xavier Bertrand au second tour, je voterai Bertrand. » Façon de réserver sa décision en l’absence d’une candidature définitive à droite ?

Pierre Liscia : « La droite peut être populaire sans être populiste »

À Bordeaux : «  La droite ne se saisit pas assez des questions écologiques  »

À la terrasse de ce bar à vins situé à deux pas de la place des Quinconces à Bordeaux, Chloé André, 27 ans, ne rechigne pas à afficher ses convictions politiques. Verre de blanc à la main, la jeune entrepreneuse assume son positionnement à droite. Aux régionales, elle a « évidemment » voté pour l’éphémère maire (LR) de Bordeaux Nicolas Florian. Et, alors que se profile la campagne présidentielle, cette électrice fidèle au camp conservateur depuis sa majorité appelle de ses vœux à une primaire ouverte. « Avec tout le monde, y compris Xavier Bertrand », insiste-t-elle. En 2012, la jeune femme a voté Sarkozy aux deux tours, mais, en 2017, elle a refusé de glisser un bulletin Fillon. Pas à cause de l’affaire des costumes, mais par rejet de certaines positions de l’ancien Premier ministre. « Je suis de droite, mais Fillon était bien trop conservateur sur les questions sociétales, comme l’avortement. » En 2022, elle espère un candidat plus consensuel. Xavier Bertrand ? « Peut-être, mais j’attends de lire ses propositions pour me prononcer. » Parmi les préoccupations majeures qu’elle entend retrouver dans le programme de la droite, Chloé André cite « d’abord, la relance économique », puis, immédiatement après, « la transition énergétique et écologique ». « La droite ne se saisit pas assez des questions écologiques. C’est un manque criant qui lui permettrait pourtant de toucher un électorat plus jeune. » La sécurité ? « Après l’environnement », évacue-t-elle dans un souffle.

La droite doit d’abord répondre aux inquiétudes quotidiennes des gens, l’emploi, mais aussi l’avenir environnemental de leurs enfants.Anny Bey, militante

Dans la station balnéaire huppée du Cap-Ferret, la conseillère municipale d’opposition (divers droite) Anny Bey est loin d’être en désaccord avec les propos de la jeune cheffe d’entreprise. À 58 ans, cette figure politique du bassin d’Arcachon le martèle : « La sécurité, ça suffit ! Ça doit être un élément du programme, mais ça ne peut pas faire tout le programme ! » Et d’ajouter : « La droite doit d’abord répondre aux inquiétudes quotidiennes des gens, l’emploi, mais aussi l’avenir environnemental de leurs enfants. » Anny Bey, qui a milité durant quatre décennies au RPR puis à l’UMP, dont elle a été la déléguée de circonscription, ne supporte plus « les médiocres et les barons aux allures de diva ». En clair ? « Exit Christian Jacob et François Baroin. » Aux régionales, Anny Bey a refusé de donner sa voix à LR. Pas question de voter pour la liste emmenée par son ennemi juré : Yves Foulon, le maire sarkozyste d’Arcachon.

À l’orée de la campagne présidentielle, la militante est inquiète : « Je connais trop ma famille politique et sa capacité à se tirer une balle dans le pied à un moment ou à un autre. » Cette anticonformiste exhorte sa famille à se donner un champion, sans plus tarder. « Le peuple de droite auquel j’appartiens ne peut pas rester sans figure tutélaire pendant des mois ! Il faut mettre en orbite un candidat. » Grâce à une primaire ? « Pourquoi pas, à condition que ce ne soit pas un duel entre François Baroin et Bruno Retailleau. Pour que j’y participe, il faudra que Xavier Bertrand et Valérie Pécresse en soient. » Pour 2022, le choix de notre Ferretcapienne est de toute façon presque arrêté. « Ce sera Xavier Bertrand, car c’est un gaulliste social. Mais j’attends quand même de voir de qui il va s’entourer. »

Présidentielle 2022 : des ténors de la droite en faveur d’une primaire ouverte

Retour à Bordeaux. Dans le quartier Caudéran, le plus huppé de la ville, Cosette Foch n’en finit pas de se désoler de l’état de la droite. Cette retraitée de 78 ans, passée par le RPR puis par l’UMP, a rompu avec le parti en 2014. « Toujours écœurée » par le duel fratricide Fillon-Copé, elle n’a jamais repris de carte. Elle observe, néanmoins, au jour le jour, la vie de sa famille politique. « On n’a personne ! Pas de candidat officiellement déclaré. On va encore une fois à la catastrophe. Le comportement de la droite est décourageant et désespérant pour les militants. Malgré mes presque quarante ans de militantisme, je suis déboussolée. » Le résultat des élections régionales ? « Les sortants ont été réélus, mais ce n’est pas suffisant pour dire que la droite est sauvée ! » La présidentielle ? « C’est la première fois de ma vie que je ne sais pas pour qui voter à dix mois du scrutin ! Baroin est trop mou. Wauquiez est trop à droite. » Qui alors pour incarner la droite républicaine ? Peut-être Xavier Bertrand. « Il me donne un peu d’espoir. C’est le seul chez qui je sens une envie d’y aller. Il me semble plus près des réalités et du terrain, plus proche des gens que les autres. Et quand il s’exprime, tout le monde peut comprendre ce qu’il dit. Lui au moins ne parle pas comme un énarque. » Reste le programme. « Il doit y avoir deux grands thèmes. D’abord, la sécurité. Il faut absolument resserrer les boulons, sans tomber évidemment dans l’extrême. Il faut aussi être plus vigilant sur l’immigration. » Ce n’est pas tout. Colette Foch veut, elle aussi, entendre parler de protection de l’environnement. « On va avoir de très gros problèmes climatiques, et la droite n’en parle presque pas. »

À Lyon : «  À nous de montrer que l’on n’est pas la droite la plus bête du monde  »

Ils ont encore dans la tête la soirée du 27 juin au Selcius, restaurant chic des bords de Saône, où Laurent Wauquiez célébrait son succès aux régionales. « Cette victoire est due à la constance de Laurent Wauquiez », se délectent Nicolas et Nathan, deux étudiants d’à peine 20 ans pour qui « le seul moyen de réussir, c’est le rassemblement ». « Parce que, dans le fond, estime Nathan, il n’y a pas de différences entre Wauquiez et Bertrand. » La primaire n’est pas en odeur de sainteté. « C’est le meilleur moyen de nous diviser, puis de perdre », renchérit un autre militant, la quarantaine. « La réalité, c’est que Fillon aurait dû gagner ou au moins être au second tour. Mais ses ennemis venaient de l’intérieur, poursuit-il. Maintenant, va-t-on réussir à concilier les droites d’un Wauquiez, protectionniste et conservateur, d’un Xavier Bertrand, plus social, et d’un David Lisnard, plus libéral ? » Personne n’a encore la réponse, mais tout le monde voit bien qu’un espace s’est ouvert pour LR. « Quand on se présente avec des valeurs claires, les extrêmes reculent et on montre qu’on est bien plus à même de gouverner que LREM. À nous de prouver que l’on n’est pas la droite la plus bête du monde », conclut un cadre du parti.

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Dans ces aéropages de politiciens de tous bords usés qui ne pensent qu’à eux :

Il y en a un qui (peut-être) peut faire l’affaire c’est BARNIER qui semble avoir les pieds sur terre compétant et raisonnable !?

Mais pour cela, il faudrait que les français lambda retrouve leur bon sens perdu depuis longtemps et surtout qu’ils ne s’abstiennent pas de voter, ce qui est improductif et ne peut pas leur apporter ce qu’ils demandent c’est à dire le fameux changement en laissant de côté leur versatilité et culture du chacun pour soi stérile !

Faute de quoi ils se retrouveront avec ces scénarios lamentables que l’on revoit à chaque élection présidentielle avec les mêmes qui en fait déçoivent depuis ces derniers quinquennats et même avant, ce qui fait que le pays en plus végète, voire régresse depuis des décennies par la faute d’une classe politique de tout bord médiocre, mais surtout par les français qui mettent au pouvoir ces élus, en plus pas toujours nets trainant aussi des casseroles d’affaires douteuses pour certains !

Donc pour résumer pour les français lambda, il faut enfin apprendre à mieux voter, car cela devient indispensable !

Jdeclef 0707/2020 10h58


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