Anne
Hidalgo, plus candidate que jamais
La maire
de Paris continue de mijoter une candidature à l’élection
présidentielle plus probable que jamais. Qu’importe que le chemin soit
parsemé d’embûches.
Les
couleurs de la campagne présidentielle sont choisies. Ce sera un
nuancier de verts. Après tout, Europe Écologie-Les Verts n’en a pas le
monopole. Pas plus qu’il n’a celui de l’écologie, estime en
privé Anne Hidalgo. Alors que ceux-ci officialisaient les candidats à la
primaire de leur parti, la maire de Paris réunissait lundi au même moment
quelque 200 élus socialistes pour une journée « de travail et
d’échanges » aux airs de précampagne présidentielle.
Officiellement, bien sûr, l’édile n’est pas candidate à l’élection
suprême, mais elle y marche à grands pas. Elle ne néglige aucune
étape ni ne veut se lancer trop tôt, mais ses mots sont aussi pesés
qu’ils sont lourds de sens. Vendredi encore, alors qu’elle célébrait
les 100 ans d’Edgar Morin à l’hôtel de ville à Paris, elle citait à
dessein quelques vers d’Antonio Machado, un grand nom de la poésie
espagnole : « Voyageur, il n’y a pas de chemin, le chemin se fait en
marchant. »
Présidentielle :
la gauche se voit déjà en haut de l’affiche
À Villeurbanne, lundi, non loin du quartier lyonnais de la
Duchère, où elle a grandi, les mots d’Anne Hidalgo trahissent ses envies de
campagne et ses ambitions élyséennes. « Je sens la responsabilité qui pèse
sur mes épaules », pose-t-elle devant un parterre de soldats et de
lieutenants, dont les maires Michaël Delafosse, Johanna Rolland, Nathalie
Appéré, le sénateur Patrick Kanner ou encore Carole Delga, la présidente
socialiste de la région Occitanie, aisément réélue. C’est d’ailleurs à elle,
nouvelle coqueluche d’un Parti socialiste ragaillardi par des élections
régionales fructueuses, qu’Anne Hidalgo a confié les rênes de la plateforme
collaborative Idées en commun, qui deviendra à la rentrée un
mouvement politique au service de la candidate Hidalgo. Delga pourrait même se
voir confier la direction de campagne, murmure-t-on ici et là.
« Une femme française »
L’édile de Paris fait sien un conseil que lui a distillé François
Hollande il y a quelques semaines, lors d’un tête-à-tête. « Tu n’es
jamais aussi forte que lorsque que tu dis qui tu es, d’où tu viens et ce que tu
penses », lui a confié l’ancien président socialiste de la République. À
Villeurbanne, elle a donc posé les premières notes d’un presque-programme. Pouvoir
d’achat, accès au logement, à la santé, à l’emploi, lutte contre le
réchauffement climatique… Anne Hidalgo, qui se jure décentralisatrice –
« Je suis vraiment girondine. Aussi bizarre que cela puisse paraître, la
maire de Paris est vraiment girondine » –, crante les grands thèmes d’une
candidature de moins en moins hypothétique.
Oubliés les mauvais sondages, oubliés les errements d’une partie
de la gauche quant à la laïcité et l’universalisme. Exit, aussi, ces
écologistes qui rêvent d’effacer les socialistes. Exit les envies de primaires
des uns et des autres. « Elle sera la candidate d’une gauche renouvelée,
attachée à une République laïque, d’une gauche qui porte aux nues la
social-écologie », expose un soutien. Tout cela, elle le dira longuement dans
Une femme française,
son livre publié le 16 septembre aux éditions de l’Observatoire. Le livre
d’une candidate, inévitable exercice de tout aspirant à l’élection
présidentielle, dont elle peaufine ces temps-ci les dernières pages.
Les
combines d’Hidalgo pour limiter la hausse du temps de travail à Paris
« Il faut de la sérénité, de l’apaisement »,
confiait-elle voilà quelques jours. Car il est hors de question pour la maire
socialiste de s’annoncer si tôt dans la course à l’Élysée. « On sait que
les favoris de l’année d’avant ne le sont jamais dans le sprint final »,
temporisent ses proches, parmi lesquels certains parient que le candidat
de droite Xavier Bertrand, déjà lancé, finira par s’écrouler. « L’élection
présidentielle n’est pas un concours de beauté. Les aventures individuelles, ça
ne marche pas », assure l’intéressée. Et, comme tout candidat qui se
respecte, Anne Hidalgo n’en oublie pas de briser le bilan du sortant Emmanuel
Macron. Lundi, à Villeurbanne, elle qualifie Parcoursup de « système
opaque qu’il faudra supprimer » au profit d’une « démarche d’orientation
humaine ». Mardi, au micro de France Inter, elle torpille le retour de la
réforme des retraites envisagé par Emmanuel Macron la veille lors de son
discours : « Ce n’est pas une réforme. Une réforme, ça renvoie au
progrès. En fait, c’est une régression. Ce qui est envisagé n’est pas
juste. »
Compétition
Le chemin d’Anne Hidalgo vers sa candidature est pourtant parsemé
d’embûches. À commencer – c’est une tradition chez les socialistes – par le PS
et ses grognards. C’est son mouvement Idées en commun qui mènera la danse,
n’en déplaise à ceux qui voient déjà le rose et les roses s’afficher partout
pendant la campagne. Quant à ceux, comme Stéphane Le Foll ou la maire PS
de Vaulx-en-Velin Hélène Geoffroy – qui vise le poste de premier secrétaire du
parti en septembre –, qui plaident pour une primaire socialiste, le clan
Hidalgo balaie d’un revers de main : « Anne, elle veut être au-dessus
de la mêlée, au-dessus des appareils politiques de la gauche qui ne parle
justement plus au peuple de gauche. Les partis, les primaires… Ça ne parle plus
à personne. »
Présidentielle :
Xavier Bertrand et Valérie Pécresse creusent l’écart
Elle devra surtout gérer l’ambition des écologistes qui
veulent, dixit leur secrétaire national Julien Bayou, être la locomotive du
rassemblement à gauche. Anne Hidalgo, elle, ne veut pas leur laisser le champ
libre, même si elle jure « ne pas être en compétition » avec EELV.
« Ils ont mené l’union dans les Hauts-de-France, en Pays de Loire et en
Île-de-France et ça n’a pas fonctionné. C’est une leçon », estime-t-on
chez les socialistes. Sauf bouleversement sondagier et malgré les tensions à
gauche, Anne Hidalgo sera bien la candidate socialiste à l’élection
présidentielle 2022. Qui en doutait encore ? Sûrement pas
l’intéressée. Mais pour faire quoi ? Un éléphant du PS de renom met la
pression : « Elle ne peut pas être simplement une candidate de
témoignage. C’est la maire de Paris, tout de même ! »
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Quand
on voit sa gestion médiocre de notre capitale PARIS depuis si longtemps?!
Cette
politicienne de cette gauche caviar ?!
On
ne voit pas les français lambda, même si certains sont des gogos incurables,
lui donner les clefs de la maison France !?
Et
la prendre comme présidente et renouer avec cette classe politique sclérosée en
reprenant toujours les mêmes dont les français ont tant de mal à se débarrasser,
bien que demandant des changements qu’ils n’arrivent pas à avoir ?!
Les
français ont bien de défauts notamment d’être versatiles, et en fait
conservateurs, quand on voit leur choix des derniers présidents de la république
de ces quinquennats qui en fait se ressemble par des politiques similaires pas
innovantes, même avec le nouveau E.MACRON qui a manqué de décisions fermes
rapides et marche dans le même sens politique que ses prédécesseurs sans
compter le duel avec l’extrême droite de M.LE PEN que l’on doit subir à chaque
élection présidentielle qui met immanquablement le candidat qui lui est opposé au
pouvoir à cause de ce système électoral à 2 tours qui érode la démocratie de
cette Veme république obsolète qui est à rénover ou changer constitutionnellement
pour convenir à tous les français !
Tout
comme le système politique français usé qui est à rénover, raison pour laquelle
l’abstention augmente à chaque élection !
Mais
c’est aux français qui votent à changer cela et qu’ils cessent de rester dans
leur petit confort étriqué tout en râlant après comme d’habitude !
Jdeclef
13/07/2021 14h45
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