Philippot,
Dupont-Aignan… La droite « hors les murs » a le blues
Ils
étaient au premier rang de la manifestation contre le pass
sanitaire ce 17 juillet, espérant récolter la colère populaire. Mais
leur discours n’imprime pas…
Ils
ont parcouru les plateaux de télévision cette semaine, brandissant une étude de
l’Institut Pasteur en hurlant au complot du gouvernement. « On m’a traité
de complotiste, mais j’avais raison ! L’ivermectine aurait pu sauver des
milliers de vies ! » s’est indigné Nicolas Dupont-Aignan sur RTL,
citant ce médicament utilisé contre la galle ayant nourri de grands espoirs en Inde,
avant d’être retiré des recommandations par les autorités sanitaires, faute
d’avoir prouvé son efficacité. « On le sait depuis des mois, il suffit de
se documenter, mais interdit d’en parler ! » renchérissait Florian
Philippot, quand François Asselineau appelait à « rejeter tout de suite la
tentative de coup d’État sanitaire de Macron ».
Bingo ! En quelques heures, leurs messages ont flambé sur les réseaux
sociaux, partagés des centaines de milliers de fois par des citoyens
déboussolés d’apprendre que le gouvernement voudrait les contraindre à se faire
vacciner, alors même qu’existerait un remède. Un « scandale absolu »
dénoncé sur les pages Facebook appelant à manifester, ce 17 juillet,
contre « la dictature sanitaire ». Qu’importe que les trois candidats
à la présidentielle n’aient aucune idée de ce que racontait l’étude brandie
comme preuve ni que leurs propos soient en réalité totalement mensongers.
Conduite sur 18 hamsters, l’étude de l’Institut Pasteur a simplement
montré que l’ivermectine permettait de réduire la perte de l’odorat dont
souffrent les rongeurs infectés par le Covid, et d’atténuer très légèrement
l’inflammation des voies respiratoires chez les sujets femelles. La molécule
n’a aucun effet sur la charge virale. La principale étude ayant suggéré, ces
derniers mois, l’efficacité du produit chez l’homme a été rétractée – ses
auteurs égyptiens avaient falsifié les données. Alors ?
Alors rien. À l’image des hamsters de laboratoire, les politiques
surfant sur la défiance contre les vaccins privilégient les arguments
complotistes aux questionnements légitimes sur les restrictions de liberté, et
continuent de tourner dans leur roue, dénonçant la « dictature
sanitaire » et appelant au haut-parleur les Français
« résistants » à les rejoindre, dans l’espoir de les attirer vers les
urnes. Mais sont-ils entendus ?
Stars des réseaux sociaux
« Les indicateurs de suivi du gouvernement montrent que
83 % des Français sont déjà, ou sont prêts à se faire vacciner », se
rassure une ministre, pointant le faible nombre de manifestants – 17 000 –
ayant participé aux derniers rassemblements. Ce samedi, Florian Philippot, qui
s’est déclaré candidat le 14 juillet, Nicolas Dupont-Aignan, mais aussi le
président du Parti chrétien-démocrate Jean-Frédéric Poisson défileront à leur
tête. « Après le mouvement des Gilets jaunes, Nicolas
Dupont-Aignan était monté à près de 8 % dans les sondages », salive
un proche du président de Debout La France, brûlant de renouveler l’exploit.
Las… Le regain de popularité gagné sur les ronds-points s’était, comme pour
Florian Philippot, écrasé dans les urnes quelques mois plus tard, les deux
candidats récoltant respectivement, aux européennes, 3,5 % et 0,65 %
des voix. À la tête du parti Les Patriotes, fondé après sa démission du
Rassemblement national en 2017, « Philippot essaie de se refaire une santé
sur la campagne anti-vaccins », observe le politologue Jean-Yves Camus,
spécialiste de l’extrême droite. « Il a été le premier à organiser des
manifestations, et il peut espérer gagner de l’audience en août, quand les
mesures sanitaires seront réellement mises en place. »
Les silences de Jean-Marie
Bigard
« C’est sa seule façon de sortir du trou », persiffle un
proche de Marine Le Pen, qui observe avec consternation l’évolution des anciens
alliés de la présidente du Rassemblement national. Elle-même le confie souvent
en privé : « On disait que Florian Philippot me tirait à gauche. Mais
tous ceux qui se sont détachés du RN, Nicolas Dupont-Aignan, et même Éric
Zemmour, sont maintenant clairement à ma droite. » Où ils pensent
qu’un espace s’est ouvert, confirmait le président de Debout La France au Point il y a quelques mois, où
rassembler à la fois les déçus de la « normalisation » du RN et
l’électorat de droite âgé, effrayé par les positions de Marine Le Pen.
« Le problème, c’est que pour l’instant ça ne marche pas du tout »,
confie un ancien proche de Nicolas Dupont-Aignan, qui a fini par claquer la
porte devant la dérive complotiste de son candidat. « Intellectuellement,
je reste proche de lui. Mais je ne pouvais plus cautionner ses délires
anti-vaccins, anti-système, anti-tout. Il fait fuir son électorat ! »
« Ils n’ont qu’à l’organiser seuls, leur grande primaire des
complotistes ! »
Leurs partis sont étiolés – frappés par une hémorragie de
candidats. Leurs finances, exsangues : Les Patriotes de Florian Philippot
affichait fin 2019, selon les derniers documents disponibles, une perte de
200 000 euros. Et dans les sondages, leurs candidatures marquent le
pas, Nicolas Dupont-Aignan plafonnant autour de 4 %.
Répété depuis des mois, son appel à organiser une vaste primaire
des souverainistes, de Marine Le Pen à Éric Zemmour, en passant par lui-même,
Florian Philippot, Jean-Frédéric Poisson ou même le LR François-Xavier
Bellamy, fait s’esclaffer l’état-major RN. « Ils n’ont qu’à l’organiser
seuls, leur grande primaire des complotistes ! » tacle Philippe Olivier,
conseiller spécial de Marine Le Pen. « Leurs circonvolutions
intellectuelles sont consternantes, leur poids politique dérisoire. Ce sont des
gens seuls qui font des vidéos et des selfies indignés, dans une compétition
d’ego délirante. »
L’attaque est un peu rapide. « Philippot reste partisan du
Frexit, alors que Marine Le Pen a abandonné le souverainisme intégral »,
souligne Jean-Yves Camus, en renonçant à sortir de l’euro, de la CEDH ou de
Schengen, et en rappelant récemment que même si elle quittait le commandement intégré
de l’Otan, la France maintiendrait l’alliance transatlantique. Marine Le Pen
veut désormais changer l’Europe de l’Intérieur – en rupture avec son ancien
bras droit, et avec une frange de son électorat historique. Les désaccords de
fond existent également avec Éric Zemmour, arc-bouté sur une ligne ferme contre
l’Islam, qu’il juge incompatible, contrairement à Marine Le Pen, avec la
République. En dépit des efforts déployés par ses proches pour imposer
« le désir » de sa candidature, le polémiste hésite pourtant à se
lancer, n’étant crédité dans les sondages que de 5 % des voix. Un temps
évoquée, l’idée d’une grande tournée pour partir à la rencontre des Français
cet été, afin de mesurer sa popularité, a été écartée, au profit de rencontres
plus discrètes – et plus confortables – avec des élus. « Les Français
n’en ont réellement rien à faire de la politique en ce moment », peste
l’un de ses soutiens. « Ils disent qu’ils ne veulent pas d’un duel
Macron-Le Pen, mais ils ne font rien pour l’empêcher… »
En ce début d’été, les « petits candidats » de la droite
un temps qualifiée d'« hors les murs » ont le blues.
« Cette droite est apparue un temps comme une hypothèse plausible de
reconfiguration politique, mais elle reste dans le marigot », observe
Jean-Yves Camus. « Ça s’agite, ça publie beaucoup, ça fait vivre un ou
deux journaux, comme le magazine l’Incorrect ou Valeurs actuelles,
mais ça n’imprime pas… » À moins que le mois de septembre, qui verra
l’application réelle des mesures de restrictions liées au pass sanitaire, ne
rebatte les cartes !
-----------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
Car
avec un président qui a mal géré cette pandémie et cette vaccination bâclée après
laquelle il coure pour obtenir une majorité de français pour être vacciné et
pour essayer de stopper cette 4 eme vague qui est là déjà des pays voisins
Angleterre jusqu’à son 1er ministre contaminé ou les pays bas ou celle-ci a
pris des proportions très importantes !
Les
tergiversations de nos dirigeants sont inqualifiables depuis le début de la venue
de ces virus divers, car quand les vaccins ont été distribués, il fallait
rendre cette vaccination obligatoire !
Mais
dans notre pays trop libre peuplé de frondeurs ingouvernables pour tous sujets
de société par ces libertés mal encadrées de peureux ou d’indécis sans compter
ceux qui font de la mauvaise politique politicienne chez nos élus sur l’efficacité
de ces vaccins et ces maudites fakes news diverses déversées par les réseaux
poubelles !?
Nous
avons déjà subi 110000 décès qui aurait pu être diminué et nous avons déjà 11 vaccins
obligatoires qui ont soignés de très graves maladies mortelles qui sont en place
depuis de décennies qui ont sauvé de multiples vies !
Et
« cerises sur le gâteau empoisonné » il y a eu autant de
manifestants soit 110000 contre cette vaccination, il faut espérer qu’ils ne viennent
doubler ceux des morts déjà fait !
Ces
pauvres gens minoritaires qui hurlent à la dictature, qu’ils ne connaissent pas,
sont des irresponsables car dans un pays très libre ou ils peuvent manifester, mais
ils ont perdu tout bon sens !?
A
cause de dirigeants politiciens élus pleutres champions des tergiversations et
attentismes kafkaïens divers ne pensant qu’à leurs réélections qui fait végéter
la France, sauf que là, il s’agit de la santé et la vie de tous les français !
Jdeclef
18/07/2021 12h58
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire