vendredi 16 juillet 2021

On peut faire confiance à DUPOND MORETTI pour embobiner les juges, c’était déjà sa spécialité quand il était avocat !

 

Éric Dupond-Moretti « serein et déterminé » devant la CJR

Soupçonné de conflits d’intérêts, le garde des Sceaux est arrivé vendredi matin à la Cour de justice de la République afin d’y être interrogé.

Un ministre de la Justice bientôt mis en examen ? Le garde des Sceaux Éric Dupond-Moretti est arrivé vendredi à la Cour de justice de la République pour y être interrogé en vue de sa mise en examen par les magistrats chargés d’enquêter sur de possibles conflits d’intérêts avec ses anciennes activités d’avocat, a constaté une journaliste de l’Agence France-Presse. Le garde des Sceaux a fait son arrivée en voiture vers 9 heures, peu après ses avocats, et s’est dit devant les caméras « serein », et « particulièrement déterminé ». « Le ministre de la Justice n’est pas au-dessus des lois, mais il n’est pas non plus en dessous », a-t-il aussi déclaré, affichant un grand sourire.

Sa convocation lui a été remise lors d’une rarissime perquisition à la chancellerie le 1er juillet, menée pendant quinze heures par une vingtaine de gendarmes de la section de recherche de Paris, avec des magistrats de la CJR, seule juridiction habilitée à poursuivre et juger des ministres pour des infractions commises dans le cadre de leurs fonctions. Dans cette affaire, Éric Dupond-Moretti est soupçonné d’avoir profité de sa fonction de garde des Sceaux pour régler ses comptes avec des magistrats avec lesquels il avait eu maille à partir quand il était avocat, ce que le ministre réfute.

La CJR a ouvert en janvier une information judiciaire pour « prise illégale d’intérêts » après avoir reçu les plaintes des trois syndicats de magistrats et de l’association Anticor dénonçant des situations de conflits d’intérêts dans deux dossiers. Le premier concerne l’enquête administrative ordonnée en septembre par le garde des Sceaux contre trois magistrats du Parquet national financier (PNF) qui ont fait éplucher ses relevés téléphoniques détaillés (« fadettes ») quand il était encore une star des prétoires.

« Méthodes de barbouzes »

Le PNF cherchait alors à débusquer une « taupe » ayant pu informer Nicolas Sarkozy et son conseil Thierry Herzog – un ami d’Éric Dupond-Moretti – qu’ils étaient sur écoutes dans l’affaire de corruption dite « Bismuth », et qui a valu en mars une condamnation historique à l’ex-chef de l’État. Vilipendant les « méthodes de barbouzes » du parquet anticorruption, Éric Dupond-Moretti avait déposé une plainte, avant de la retirer au soir de sa nomination comme garde des Sceaux, le 6 juillet 2020.

Dans le second dossier, il est reproché au garde des Sceaux d’avoir diligenté des poursuites administratives contre un ancien juge d’instruction détaché à Monaco, Édouard Levrault, qui avait mis en examen un de ses ex-clients et dont il avait critiqué les méthodes de « cow-boy », après que ce magistrat a pris la parole dans un reportage.

Les syndicats de magistrats ont par ailleurs signalé à la commission d’instruction de la CJR trois autres interventions du garde des Sceaux qu’ils jugent problématiques, dont une à l’automne auprès de détenus corses alors qu’il avait été l’avocat de l’un d’eux, Yvan Colonna. Mais la commission des requêtes de la CJR a rendu un avis défavorable, refusant donc d’ordonner un supplément d’information pour ces faits, selon une source judiciaire.

Éric Dupond-Moretti s’est toujours défendu de toute prise illégale d’intérêts, martelant qu’il n’a fait que « suivre les recommandations » de son administration. Sa défense a demandé, en vain, un report de l’interrogatoire, estimant que le procureur général près la Cour de cassation François Molins – qui a ouvert l’enquête à la CJR – était à la fois juge et partie. Selon les avocats du ministre, François Molins avait recommandé l’ouverture d’une enquête administrative et devrait donc être entendu comme témoin dans cette affaire.

« Soutien de Macron »

Les potentiels conflits d’intérêts du nouveau garde des Sceaux, soulevés dès son arrivée à la chancellerie par les syndicats de magistrats, avaient finalement conduit fin octobre à l’écarter du suivi de ses anciennes affaires, désormais sous le contrôle de Matignon. Éric Dupond-Moretti accuse ces mêmes syndicats de « manœuvres politiques » afin « d’obtenir un nouveau garde des Sceaux ». « On ne fait pas de politique. À aucun moment, d’aucune manière, nous n’avons demandé la démission du ministre », rétorque Céline Parisot, présidente de l’USM, syndicat majoritaire dans la magistrature.

« Ce n’est pas aux syndicats de choisir le ministre de la Justice »

Une mise en examen compromettrait-elle l’avenir d’Éric Dupond-Moretti à la tête de ce ministère régalien ? « Il a le soutien d’Emmanuel Macron et de Jean Castex. Il était d’ailleurs le choix personnel du président de la République, qui ne peut se déjuger », commente une parlementaire LREM. Une ministre juge au contraire sa situation « compliquée, surtout quand on est garde des Sceaux ».

Le président de la République s’est posé en « garant de l’indépendance de la justice », jeudi alors qu’il se trouvait sur le Tour de France. « Je pense que le garde des Sceaux a les mêmes droits que tous les justiciables, c’est-à-dire celui de la présomption d’innocence de pouvoir défendre les droits qui sont les siens, et je pense qu’il n’est pas sain d’avoir des commentaires de magistrats avant des décisions et d’avoir des annonces de presse avant des décisions de justice parce que le travail de la justice doit se faire dans le bon ordre et dans la sérénité », a déclaré Emmanuel Macron, qui avait promis de supprimer la CJR, sans mener à son terme la révision constitutionnelle nécessaire.

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Car on est en France où c'est le président de la république qui nomme le ministre de cette justice qui ne peut être impartiale, car politisée et donc pas neutre ce qui est une ineptie !

Surtout quand le prévenu est un politicien et ministre au plus haut de l’état alors garde des sceaux, ministre de la justice, c’est encore pire !

Ce personnage imbu de sa personne fat à un point au-dessus de la moyenne est soi-disant serein, car avec son expérience judiciaire bien rodée et efficace pense logiquement qu’il se tirera de cette affaire douteuse que l’on voit trop souvent chez d’autres élus politiciens de tous bords !

Qui par ce fait a les moyens de se servir d’arguties judiciaires qu’il maitrise parfaitement !

Pour la suite, il peut tomber sur des juges qui veulent s’en débarrasser, car beaucoup ne l’aime pas dans cette caste de magistrats qu’il a pris à rebrousse poils depuis sa nomination !

S’il est mis en examen, il devrait démissionner, mais cela ne changera pas grand-chose à 10 mois de l’élection présidentielle et soulignera encore plus les mauvais choix et erreur de casting du président pour ses ministres et collaborateurs !

La France gouvernée et dirigée par des bien-pensant donneurs de leçon hypocrites de cette « macronnie » ne peut marcher correctement, ce n’est qu’un épisode de plus !

Jdeclef 16/07/2021 10h24


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