samedi 31 juillet 2021

Surtout en période de crise sanitaire ou économique ce serait mieux de montrer l’exemple : plutôt que de pérorer en se faisant bronzer aux antipodes car il ne sait faire que cela s'écoutant parler pour ne rien dire !

 

« Un président ne devrait pas prendre de vacances » (Ni les ministres qui ne font que de passer dans une mandature (en moyenne 2 ans 18 mois...)

ENTRETIEN. Mise en scène, pression médiatique, réunions… Les escapades estivales des présidents sont loin d’être reposantes, raconte Pierrick Geais.

Qui imagine le général de Gaulle en maillot de bain ? Faire tomber le costume est pourtant devenu un incontournable pour les présidents en vacances. Loin du tumulte de l’Élysée, le chef de l’État a pour habitude de se retirer quelques semaines au bord de la mer pour souffler un peu, comme un Français normal… ou presque. C’est que, pour un président, les vacances sont un des moments les plus médiatisés de l’année. Entre paparazzades et sorties minutieusement mises en scène, les moments de détente sont rares.

D’autant que les vacances des présidents sont de plus en plus studieuses. Chaque été depuis 2018, Macron a accueilli des visites officielles de chefs d’État étrangers à Brégançon. Cet été encore, le président – arrivé à Brégançon ce vendredi 30 juillet – compte organiser une visioconférence sur la situation au Liban et devrait continuer de suivre à distance les conseils de défense sanitaire pour faire un point sur l'épidémie de Covid-19 qui repart de plus belle. Il est loin le temps où VGE pouvait disparaître plusieurs jours dans la savane, injoignable. Impensable aujourd’hui d’imaginer l’hyperprésident lâcher les rênes quelques semaines le temps d’aller faire trempette. Journaliste à Vanity Fair, Pierrick Geais publie L’Élysée à la plage, dans l’intimité de nos présidents en vacances, dans lequel il décrypte l’évolution des étés des présidents, et ce qu’ils disent d’eux.

Le Point : Est-ce qu’on peut prendre des vacances comme tout le monde quand on dirige un pays ?

Pierrick Geais : Avant oui, on pouvait partir longtemps. Georges Pompidou prenait un mois et demi de vacances, du 14 juillet à début septembre, en se calquant sur les vacances parlementaires. Il ne faisait pas grand-chose à part signer quelques dossiers. Maintenant, ce n’est plus possible. Emmanuel Macron va à Brégançon, mais il ne fait que changer de lieu : il a les mêmes journées qu’à l’Élysée. Il travaille tôt le matin, passe des coups de fil et fait même des voyages officiels, comme l’an dernier à Beyrouth [après l’explosion du port qui a ravagé la capitale du Liban, NDLR]. Nicolas Sarkozy faisait pareil, mais avant ce n’était pas comme ça. En 2003, Jacques Chirac est resté au Canada malgré la canicule et on ne l’a pas entendu. Il était vraiment déconnecté du pouvoir, comme lorsque Valéry Giscard d’Estaing partait faire des safaris en Afrique et qu’il ne voulait aucune nouvelle de l’Élysée.

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Qu’est-ce qui a changé ?

Le passage au quinquennat a bouleversé la fonction. Aucun président n’a été réélu après son mandat depuis qu’il a été réduit à cinq ans. Pour les Français, un président a désormais cinq ans pour appliquer son programme, il n’a pas le temps de prendre des vacances, alors que lorsque Mitterrand est au pouvoir pendant 14 ans, on se dit qu’il a le droit de souffler. À l’inverse, François Hollande est le président qui a pris le moins de vacances, et pourtant il a été critiqué car on trouvait qu’il en prenait trop.

La polémique autour de la piscine voulue par Emmanuel Macron à Brégançon est-elle le signe que le sujet des vacances est devenu ultrasensible dans l’opinion ?

On n’accepte plus du tout le moindre frais pour les loisirs du président. François Hollande avait prévenu Emmanuel Macron là-dessus : « Les Français veulent que le président parte à Brégançon, mais ils ne veulent pas qu’il dépense pour redécorer Brégançon. » Ce fort n’est pas du tout agréable, c’est une vieille caserne militaire qui n’est pas un lieu de villégiature rêvé. Hollande a eu l’histoire des coussins achetés pour le fort, c’était presque son Fouquet’s, surtout pour lui qui se voulait un « président normal » au point de partir en train dans le Sud. Le moindre petit frais est sujet à scandale, et ça va au-delà des vacances, on le voit avec la vaisselle de l’Élysée.

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Le président peut-il encore se permettre de partir à l’autre bout du monde, comme Chirac au Canada ou Sarkozy aux États-Unis ?

Dès son premier été, Emmanuel Macron voulait aller à Brégançon. Mais il n’a pas pu parce que François Hollande l’avait ouvert au public toute l’année, et avait déjà reconduit l’accord avec les Monuments nationaux pour l’été. Il y avait alors eu la rumeur qu’il partirait en vacances en Italie, le scandale a été monumental, les Français voulaient que le président reste en France. Déjà Hollande demandait à ses ministres de ne pas trop s’éloigner de Paris. Le dernier à être parti à l’étranger, c’était Sarkozy dans le New Hampshire (États-Unis) en 2007, mais il avait dû faire l’aller-retour à Paris sur une journée pour assister aux obsèques du cardinal Lustiger, on voit bien que c’est compliqué.

Qu’est-ce que les choix de vacances d’un président disent de lui ?

On a souvent dit de Nicolas Sarkozy qu’il avait eu un quinquennat un peu « bling-bling ». Et ça se voit déjà dans ses premières vacances aux États-Unis, dans une luxueuse villa payée par les amis milliardaires de Cécilia. Pendant leurs vacances, les présidents ont surtout essayé de renvoyer l’image du bon père de famille. Valéry Giscard d’Estaing partait avec ses enfants, en famille, comme si rien n’avait changé après son élection. Jacques Chirac se montrait avec son petit-fils, et ses rares sorties étaient pour aller à la messe le dimanche à Bormes-les-Mimosas. C’était le bon père (ou grand-père) de droite.

Quand Macron est sur son jet-ski, il contracte le muscle, on voit qu’il savait que les photographes étaient là.

Emmanuel Macron a remis dans le giron de l’Élysée le fort de Brégançon, où il passe tous ses étés depuis. C’est un symbole important ?

Dans l’esprit des Français, Brégançon, c’est les vacances des présidents. Pourtant, de Gaulle n’y a passé qu’une seule nuit à se faire dévorer par les moustiques et a détesté l’endroit. Pompidou et Giscard y allaient un peu, mais n’y passaient pas la majorité de leurs vacances. Mitterrand n’y allait pas non plus, Chirac un peu plus. Sarkozy préférait le cap Nègre, où se trouve la villa de Carla Bruni. Hollande est allé un été à Brégançon et n’y a plus jamais remis les pieds. Macron est le premier à aller vraiment au fort, il veut en faire le Camp David français, l’Élysée-sur-Méditerranée. Le lieu est symbolique, il y a reçu Poutine comme à Versailles, mais aussi Theresa May, Angela Merkel… Emmanuel Macron a voulu dépoussiérer ce symbole, et ça fonctionne : dans l’esprit des Français, on a l’impression que le fort a toujours été sur le devant de la scène.

Le fort de Brégançon, à Bormes-les-Mimosas (Var), est le symbole des vacances des présidents, même si beaucoup n'y allaient que très peu. © GERARD JULIEN / AFP

Les vacances des présidents donnent forcément lieu à des sorties baignades… et à des photos en maillot de bain, où le physique du chef de l’État est examiné sous toutes les coutures. Comment gérer cette mise à nu sans risquer de désacraliser la figure du roi ?

Ça fait partie de la mise en scène. Giscard est le premier à s’être montré en slip de bain. Il était assez svelte, il voulait montrer qu’il avait un physique. Il voulait surtout se montrer comme un président jeune, en bonne santé et sportif, pour rassurer les Français après un Pompidou gonflé par la cortisone et la maladie. Macron joue un peu là-dessus. Quand il est sur son jet-ski, il contracte le muscle, on voit qu’il savait que les photographes étaient là. Il y a une certaine pression sur le président qui doit se montrer en forme. Après Noël, on avait dit que Macron avait grossi, l’Élysée s’était carrément exprimé sur le sujet. Hollande a été moqué pour son physique et ses polos trop larges. Mais ça ne désacralise pas la fonction. Ce n’est pas comme voir la reine d’Angleterre en maillot de bain !

Entre la communication, les sorties mises en scène, les paparazzades, les réunions de travail… Les vacances des présidents ne sont-elles pas finalement plus fatigantes que le reste de l’année ?

En fait, un président ne devrait pas prendre de vacances, ce n’est vraiment pas un moment de repos ! Pour Hollande, c’était presque un moment de pression. Il a très mal vécu son premier été avec l’affaire des coussins. Il a aussi eu l’attentat de Nice en 2016, ça aurait été mal vu de s’octroyer un peu de repos. C’est aussi un moment où une autre presse, notamment la presse people, qui ne s’intéresse pas forcément au président le reste de l’année, porte sur lui une attention médiatique. Une frange des Français qui ne s’intéressent pas forcément à la politique va regarder. Les présidents n’ont jamais autant de regards braqués sur eux que pendant leurs vacances.

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Car les français souffrent de cette pandémie mal gérée par notre gouvernement et président qui maintenant par son incurie et laxisme teinté d’erreur du président a lâché trop la bride comme pour l’été 2020 !?

On ne peut revenir en arrière sur ces essais de bombes atomiques que d’autres pays ont fait et poursuive !

Après ces voyages d'agréments en Polynésie française pour soi-disant essayer de justifier les essais nucléaires français transposés du désert saharien après l'indépendance et la fin de la guerre d'Algérie dans ces iles françaises du pacifique où il avait d'ailleurs encore essayé d'arrondir les angles qui n'ont pas suffi à l'Algérie qui en fait n'aime pas la France !

Car ces régions d’outres mer à tendances indépendantistes qui en fait ne sont pas satisfaites de leur attachement à la France que se soit autonome ou en statut particulier, car l’indépendance de pays à ex-empires coloniaux est une obsession qui se confirme et pose des problèmes aux métropoles des pays européens ex colonisateurs et ce n’est que l’histoire du monde !

Les fausses pleurnicheries et compassion où promesses d’indemnisations plus conséquences de ces essais dont on ne connaissait pas exactement les effets retardés sur la vie des hommes ou femmes et militaires qui ont subi indirectement des graves problèmes de santé n’étaient pas assez évalués en termes de gravité radioactives !

Notre président trop jeune n’a pas connu ceux d’Algérie et pour ceux des derniers dans le pacifique en 1996 n’avait que 19 ans donc ce n‘est pas encore à lui de faire le donneur de leçon bienpensant hypocrite ça suffit !

Jdeclef 31/07/2021 10h44

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