lundi 26 juillet 2021

L'idée est bonne car la Veme république française devient ingouvernable ! Une révision constitutionnelle qui dépoussiérait les institutions et permettrait à un président de travailler en faisant son métier gérer le pays

 

Instaurer une présidence à mandat unique, quelle bonne idée !

Afin de permettre une présidence de la République moins sensible aux campagnes et aux promesses électorales, ce mandat ne devrait pas être renouvelable.

 

Idée. C’est le jeu des institutions. La campagne pour l’élection présidentielle de 2022 a déjà largement débuté. Des candidates, mesdames Le Pen et Pécresse, sont déclarées. Des prétendants à la candidature et à d’éventuelles primaires s’écharpent en coulisse. Des appareils politiques se mettent en ordre de marche. Les plumes cachées des candidats rédigent les premières lignes des programmes et des livres qu’ils signeront. Des incertitudes planent sur qui sera ou non sur la liste officielle des heureux concurrents pour la magistrature suprême. Dès maintenant, bien des conjectures hantent les esprits intéressés au sujet du choix qui sera fait par l’occupant actuel de l’Élysée. Ce n’est jamais vraiment ira, ira pas ? Mais plutôt quand et où il se déclarera. Rien de bien neuf sous le soleil avec tout cela. Ces figures imposées de la vie politique alimentent les chroniques spécialisées, sans forcément beaucoup passionner. Une innovation, pour vivifier à la fois cette course au pouvoir et l’exercice de ce pouvoir, consisterait à interdire au président en titre de concourir. L’avantage ne porterait pas sur cette compétition électorale, mais plutôt sur la réalisation de ses engagements. Une présidence dégagée de la contingence d’une seconde élection devrait se concentrer sur l’action et sur l’implémentation du programme qui l’a mené au pouvoir. Non sur la formulation de nouvelles promesses.

Le retour en grâce du septennat

Mode d’emploi. Une telle réforme se décide de façon compliquée, mais se matérialise de manière aisée. Il s’agit d’une révision constitutionnelle à rédaction assez simple. L’article 6 de la Constitution, déterminant le mode d’élection du président de la République, dispose que « le président de la République est élu pour cinq ans au suffrage universel direct. Nul ne peut exercer plus de deux mandats consécutifs. » Révisé en 2000 pour introduire le quinquennat, puis en 2008 pour limiter le nombre de mandats successifs, cet article pourrait simplement indiquer que « Nul ne peut exercer plus d’un mandat ». Les avantages sont simples à envisager : un président concentré sur sa tâche jusqu’au bout. Les inconvénients sont également clairs : une fin de mandat tout de même bousculée par des opposants auxquels il peut être difficile de répliquer. En réalité, l’intérêt n’est pas du tout sur la fin du mandat, mais sur son début et sa durée. Débridé par le caractère non renouvelable de son pouvoir, libéré de l’obstacle possible de sa réélection, le vainqueur dispose de davantage de marges de manœuvre pour mettre véritablement en œuvre son programme. L’option ne s’expérimente pas. Elle se débat et se décide.

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