dimanche 11 juillet 2021

La justice n'est pas impartiale, ni une sainte, mais cet ex avocat de renom :

 

Michel Richard – Éric Dupond-Moretti, un gibier de potence de premier choix

CHRONIQUE. Rapide, efficace, réactive : la justice se met en quatre pour faire tomber son ministre. De quoi rendre jaloux les justiciables ordinaires.

Éric Dupond-Moretti est un privilégié. On ne parle pas ici de ses revenus d’ancien avocat ou de ses droits d’auteur, mais de la manière dont la justice s’occupe de lui, dont elle le chouchoute. Un rêve de justice. Une justice comme on n’ose pas en rêver. Qu’on nous permette de soupçonner que son poste de garde des Sceaux ministre de la Justice n’est pas pour rien dans le sort judiciaire aux petits oignons qu’on lui réserve.

Dès son entrée en fonction, trois syndicats de magistrats et l’association Anticor attaquent Dupond-Moretti pour prise illégale d’intérêts. Le ministre poursuivrait de sa vindicte, ès fonctions, trois magistrats du Parquet national financier et un ancien juge d’instruction détaché à Monaco auxquels s’affrontait l’avocat qu’il était. Il interviendrait dans des dossiers dans lesquels il était auparavant partie.

Il semble bien que, dans ces dossiers, des procédures disciplinaires aient été ouvertes, non par lui, mais par Nicole Belloubet à laquelle il a succédé, que ses décisions dans ces affaires aient été conformes aux préconisations de la Direction des affaires criminelles et des grâces, et qu’enfin tous les dossiers dont il aurait été partie prenante aient été déportés vers Matignon.

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La Cour de justice de la République comme potence

Mais le ministre est un trop beau gibier de potence pour qu’on en reste là. En guise de potence, l’attend la Cour de justice de la République, conduite par François Molins, procureur général près de la Cour de cassation, lequel a déjà condamné Dupond-Moretti dans un article du Monde dès septembre 2020 – curieuse méthode –, sans songer une seconde, lui, à s’être disqualifié par un quelconque conflit d’intérêts.

Voilà, donc, que la justice déploie pour son ministre ses plus beaux atours. On dit la justice française trop lente ? Pas là : ouverture de l’enquête en janvier, mise en examen annoncée pour le 16 juillet. On dit la justice dépourvue de moyens ? Pas là : trois hauts magistrats accompagnés d’une vingtaine de gendarmes sont venus perquisitionner le bureau du ministre, se faisant même assister d’un serrurier chargé avec perceuses et meuleuses d’ouvrir un coffre ancien. On ne saurait rien négliger. On dit la justice trop submergée pour avoir le temps de bien travailler ? Pas là : toute cette troupe, arrivée à 9 heures du matin, n’est repartie que 15 heures plus tard, vers minuit.

Tout a été scrupuleusement fait. Même la réception par le ministre, ce jour-là, d’une convocation le 16 juillet à des fins de mise en examen, comme si les résultats de la perquisition, l’examen des pièces saisies, documents, e-mails et SMS, devaient forcément conclure, avant même qu’on y regarde, à sa culpabilité.

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Un homme honni des magistrats

Sa culpabilité ? Que non ! pas sa culpabilité tant l’on sait que sa mise en examen ne saurait du tout entacher sa présomption d’innocence, c’est bien connu ! À ceci près que la mise en examen d’un ministre, a fortiori celui de la Justice, conduit le plus souvent à sa démission. Comment gouverner la Justice quand l’on est soi-même sa proie ? Exactement ce que souhaitent ces magistrats que la haine et le corporatisme égarent. Rien de plus !

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Rapidité, réactivité, mobilisation d’hommes et de moyens, il fallait bien que la justice se montre au meilleur d’elle-même pour espérer pareil résultat, se débarrasser d’un homme honni des syndicats de magistrats et nommé sans le feu vert des hermines patentées.

Preuve que la justice marche bien quand elle marche sur la tête. Pour le reste, l’ordinaire, c’est moins sûr. Ceci dit sans vouloir donner dans l’outrance et mettre tous les juges dans le même panier. On s’excusera aussi de l’impudence d’un rapprochement qui vient à l’esprit : comment ne pas penser à ces femmes qui portent plainte contre un mari menaçant et qui n’ont pas toujours, elles, cette chance d’une justice au meilleur d’elle-même, mortes de peur avant que d’être mortes.

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Dupond-Moretti non plus, et il n'était pas forcé d'accepter ce poste de ministre !?

Il s'est fait harponner par le président comme un gros cétacé fat gonflé d'orgueil, nanti à l’abri du besoin, comédien à ses heures ébloui par les ors et avantages du pouvoir et de cette Veme république !

De toute façon opposer un avocat à des juges en le nommant ministre de la justice est une erreur de plus d’E.MACRON et ses mauvais choix « de collaborateurs » hasardeux !

Cela ne peut marcher, car la justice est laxiste grâce à ses juges et une majorité de français qui pensent qu’elle n’est pas assez sévère en matière de sanctions avec un code pénal inadapté, alors mettre comme garde des sceaux un ex-avocat champion des acquittements pour vice de forme ou autres arguties juridiques qui ont fait sa fortune et son renom dans le monde judiciaire est contraire à une reforme sévère et rigoriste pour la rendre enfin efficace en protégeant mieux les victimes d’actes délictueux ou criminels !

Dans notre société qui subit une violence en augmentation avec le chacun pour soi d’individus qui règlent sans vergogne leurs comptes en ne respectant pas nos lois et qui en font même de nouvelles à consonance religieuse pour supplanter celle de la république !

Jdeclef 11/07/2021 09h39LP


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