CRITIQUES DE BON SENS: Commentaires d'articles de presse sur fait de société ou politique du monde
mardi 13 septembre 2022
Faut-il pour autant crier victoire c'est vraiment trop prématuré pour les Ukrainiens ?!
Dans le
nord-est de l’Ukraine, un « repli stratégique » aux airs de débâcle
« Le
Point » s’est rendu dans les zones libérées par l’armée ukrainienne. Les
habitants racontent « l’enfer » de l’occupation et redoutent déjà les
représailles russes.
NE SOYONS
PAS TROP OPPTIMISTE AVEC CE MALADE QUI GOUVERNE SON PAYS COMME UNE DICTATURE NE
CROYANT QU’A LA FORCE CAR IL EST TOUJOURS PRESENT GONFLE D’ORGUEIL REVENCHARD !
Attention mines !
Ne vous écartez pas de la route ! » lit-on en
grosses lettres cyrilliques peintes sur une tôle. Les blindés serpentent entre
les cratères des obus qui trouent la chaussée. Alentour, des bâtiments éventrés
témoignent des combats acharnés qui ont précédé la reconquête de Balakliia, une
ville de 27 000 âmes avant la guerre, située à l'est de Kharkiv et libérée
le 7 septembre par les forces ukrainiennes dans le cadre de leur
contre-offensive. Les premiers convois humanitaires livrent des biens de
première nécessité aux habitants, qui ont vécu plus de six mois d'occupation.
Sur la place de la mairie, où est improvisée une distribution de vivres,
voisins et amis se retrouvent après avoir passé des mois terrés dans leurs
caves. « Du jour au lendemain, les Russes ont détalé sans avoir le
temps d'emporter tout leur matériel, explique Valentina, qui a tout
suivi depuis sa fenêtre. Ils ont même oublié derrière eux
quelques-uns de leurs soldats qui étaient cachés. Les nôtres les ont ensuite
capturés, ils n'ont pas résisté. »
Les troupes russes ont déguerpi et, parfois, sans même mener bataille. Pour
Moscou, cette débâcle est officiellement « un repli
stratégique » ou « un regroupement
des forces » selon le ministère russe de la Défense. Mais sur
les cartes d'état-major, un immense territoire au nord et à l'est de Kharkiv
est retombé dans le giron ukrainien. Des dizaines de villages qui étaient
occupés depuis les premiers jours de l'invasion russe ont été libérés en
quelques heures et sans combattre. Plus, des carrefours névralgiques, des
villes stratégiques comme Koupiansk et Izioum, que les troupes russes
défendaient jusqu'alors bec et ongles car elles leur étaient indispensables
pour maintenir leur assaut dans le Donbass, ont été reconquises par les forces
ukrainiennes à la faveur de ce qui ressemble plus à une débandade qu'à un
repli.
Je ne sortais que pour chercher le peu de
nourriture que nous donnaient les Russes.Une
habitante de Balakliia
Il y a un précédent, début avril, lorsque les troupes russes quittaient en
toute hâte leurs positions autour de Kiev et que le Kremlin annonçait leur
redéploiement à l'est pour concentrer son effort de guerre sur le Donbass. Mais
désormais, c'est toute la stratégie du Kremlin qui est mise à mal : les
prises de Koupiansk et d'Izioum ainsi que la progression continue et rapide de
l'armée ukrainienne contrarient directement le but proclamé de Vladimir Poutine
d'occuper l'entièreté du Donbass. Beaucoup craignent désormais des représailles
et redoutent que, faute de pouvoir défaire les Ukrainiens sur le champ de
bataille, l'état-major russe favorise des actions non conventionnelles contre
les populations civiles.
Extrême précarité
Sur la place de la mairie de Balakliia, en contrebas d'une statue du poète
ukrainien Taras Chevtchenko, drapé des couleurs ukrainiennes, les langues se
délient sur la vie quotidienne sous l'occupation russe. Après avoir fait la
queue pour recevoir sa ration d'urgence, Alona prête main-forte pour distribuer
les colis d'aide humanitaire. Les yeux rougis d'avoir trop pleuré, elle veut
quitter Balakliia au plus vite pour, peut-être, ne plus jamais y revenir. « Nous
vivions à cinquante dans un abri sans électricité,
dit-elle entre deux sanglots. Je ne sortais que pour
chercher le peu de nourriture que nous donnaient les Russes. Les bombes
tombaient jour et nuit. J'étais terrorisée. »
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