Macron sur
les retraites : coup de bluff ou coup de force ?
Le
président est à la recherche du « trou de souris » pour faire passer
rapidement sa réforme. Quitte à semer le trouble dans ses propres rangs.
LA ON
VOIT SON INCOMPETENCE A GOUVERNER CE PAUVRE PRESIDENT SE CROYANT LE MEILLEUR (COMME
D’AUTRES AVANT LUI !)
Emmanuel Macron aime être
là où on ne l'attend pas. Conseil national de la refondation (CNR) sur les
grands chantiers du quinquennat, convention citoyenne sur la fin de vie… Au
moment où le président veut donner à voir sa « nouvelle
méthode » axée sur le dialogue et la concertation, le voilà
qui relance l'épineux chantier de la réforme des retraites. Si sa volonté
d'allonger la durée de vie au travail est connue – il avait proposé de
reporter l'âge légal de départ à 65 ans au cours de sa campagne
présidentielle –, sa détermination à l'acter dès cet automne l'était
moins. Au point de prendre syndicats et forces politiques de court en
laissant ouverte la possibilité de parvenir à son objectif
en passant par le projet de loi de financement de la sécurité
sociale (PLFSS). Examiné à partir du 20 octobre au Parlement, ce
texte devrait nécessiter de recourir à l'article 49.3 pour le faire
adopter, faute de majorité absolue à l'Assemblée nationale.
« On sait qu'il faut la faire, cette réforme. Alors, il cherche le trou
de souris… , décrypte-t-on au sein du gouvernement. C'est habile, et ça permet
d'engager la négociation. Mais s'il veut vraiment passer par un amendement au
budget de la Sécurité sociale, bon courage, car il va falloir se compter dans
nos rangs. »
Comment Macron vend sa réforme des retraites
La peur d'un mouvement social
Plusieurs responsables de la majorité se montrent en effet sceptiques, voire
hostiles à cette démarche, de peur qu'elle ne déclenche un nouveau mouvement
social. « C'est extrêmement imprudent. On a l'impression que l'Élysée veut
aller au clash, tout ça pour trouver des marges de manœuvre
budgétaires ! » éructe un allié du chef de l'État, selon qui
cette volonté de passer en force paraît totalement contradictoire avec la
« nouvelle méthode » affichée par l'exécutif. « Le but, c'est de
bordéliser, analyse un ministre. Même si ce n'est pas très cohérent avec le
reste, ça permet d'envoyer un signal aux oppositions, de leur dire “je
suis capable de faire carpet bombing” [un tapis de bombes,
NDLR] sur les réformes. »
Le procès en immobilisme commence à inquiéter Emmanuel Macron, soucieux de
ne pas écorner son image de réformateur audacieux. Relancer le débat sur la
réforme des retraites en amont des discussions budgétaires vise aussi à placer
la droite devant ses contradictions. Les Républicains ont annoncé qu'ils ne
voteraient pas le projet de loi de finances. Peuvent-ils s'opposer à un
allongement de la durée du travail, qu'ils ont toujours défendu ? Olivier
Marleix, chef de file des députés LR, masque mal son embarras, émettant des
réserves quant « au respect du dialogue social ».
« Le compromis politique est absent de la culture
française »
À Matignon, l'entourage de la Première ministre assure que
l'idée d'inscrire une mesure retraite dans le PLFSS « n'est pas
tranchée ». Élisabeth Borne a pris le pouls des troupes mardi et
mercredi matin, recevant les responsables des groupes parlementaires et des
partis de la majorité. Selon plusieurs participants, plusieurs d'entre
eux, dont la présidente de l'Assemblée Yaël Braun-Pivet, ont exprimé des
réserves quant au risque de fronde sociale.
François Bayrou a aussi fait part de ses réticences, lui qui a été nommé
secrétaire général du Conseil de la refondation (CNR), chargé de renouer le
dialogue avec les partenaires sociaux. Au motif qu'il faut d'abord convaincre
les Français, alors qu'aucun travail n'aurait véritablement été mené pour
persuader de la nécessité d'allonger les carrières.
Conseil national de la refondation : un nouveau
« machin » ?
Si on ne passe pas par le budget, un projet de
loi nécessitera des mois et des mois
Les opposants à agir dès le PLFSS se voient toutefois
« minoritaires ». Le ministre Olivier Véran, porte-parole du
gouvernement ainsi que la présidente du groupe Renaissance Aurore
Bergé sont plutôt partants. « Le débat sur les retraites a déjà eu
lieu sur la place publique. Emmanuel Macron l'a courageusement remis sur la
table durant la présidentielle. Ça a donc été tranché. Si on ne passe pas par
le budget, un projet de loi nécessitera des mois et des mois, retardant
d'autant son entrée en vigueur », défend François Patriat, chef de file
des sénateurs macronistes. « Tant qu'à dégainer le 49.3, autant qu'on
emballe tout avec les retraites… » souffle un autre.
« On ne peut pas nous dire, la réforme des retraites, c'est
l'Arlésienne, et en même temps, c'est pas le bon
moment ! » défend un responsable de la majorité.
En février 2020, Édouard Philippe, alors Premier ministre, avait été
contraint de recourir à cet outil tant décrié, avant que la réforme du régime
universel à points ne soit suspendue pour cause de crise sanitaire.
Depuis, le président a plusieurs fois exprimé le souhait de la relancer, sans
jamais passer à l'acte. Élisabeth Borne, alors ministre du Travail, avait
d'ailleurs mis en garde contre la tentation de se précipiter à rouvrir le
chantier, faisant part de son opposition à devoir recourir une nouvelle fois au
49.3.
Élisabeth Borne réagit en fonction de ce
qu’elle pense qu’on va lui demander de faire
Y sera-t-elle contrainte par Emmanuel Macron ? « Au moment où
elle s'affirme politiquement, un 49.3 sur les retraites via le PLFSS viendrait
l'affaiblir », considère un ténor de la macronie. « Élisabeth
Borne réagit en fonction de ce qu'elle pense qu'on va lui demander de
faire et pas en fonction de ce qu'elle pense elle-même », tacle un de
ceux qui auraient aimé occuper son fauteuil à Matignon.
La mue politique d'Élisabeth Borne
Mercredi, lors de sa conférence de presse, la Première ministre a
d'ailleurs souligné l'importance de tenir la trajectoire budgétaire du
quinquennat, qui prévoit de ramener le déficit à 3 % du PIB en 2027, à
cause de la remontée des taux. Or la réforme des retraites est un élément
central pour faire des économies alors que le coût du bouclier tarifaire sur le
gaz et l'électricité explose et la croissance ralentit.
Pas de relèvement de l'âge légal
« Tout ça fait peur, c'est très explosif », grimace une députée
Renaissance, déjà alertée par ses militants sur les dangers d'un « passage
en force ». « C'est un sujet bouillant, je crains des mouvements
sociaux et du peuple pouvant entraîner des émeutes », lui a écrit ce
Marcheur. « Beaucoup de gens croient que la réforme des retraites n'est
pas nécessaire », insiste un poids lourd.
« Le président remet du rythme et de la vision. C'est bienvenu »,
juge au contraire un parlementaire francilien, qui regrette toutefois que
l'ambition originelle de refonte du système ne se réduise qu'à une simple
mesure paramétrique. Si l'éventualité d'une mesure dans le PLFSS est envisagée,
le relèvement de l'âge légal de la retraite semble être moins en vogue.
« À ce stade, ce n'est plus l'âge qui tient la corde, mais la durée
de cotisation », nous confiait début septembre un responsable de la
majorité.
« Le passage en force », comme disent ceux qui n'en veulent
pas, se ferait donc, s'il a lieu, sur une mesure beaucoup moins radicale que
celle proposée pendant la campagne présidentielle. Et qui
générerait beaucoup moins d'économies dans les prochaines années… Emmanuel
Macron pourra aussi dire qu'il a entendu les craintes, s'il décide finalement
d'attendre encore un peu avant d'aller sur ce terrain miné. La piste du PLFSS
n'aura alors été qu'un ballon d'essai…
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Doit
faire pour la gestion de la France et dépassé procrastine tergiverse et est
incapable de décider ce qu'il doit faire !?
La
retraite à point n'a pas marché et les crises sanitaires COVID et autres
diverses gilet jaune manifestations nombreuses depuis 2018 ont remis à plus
tard le problème des retraites compliquées dans notre pays !
Avec une
situation économique dégradée inflationniste sur fond de guerre Russo ukrainienne
à nos frontières européennes auxquelles s'ajoute un manque de ressources énergétiques
avec l'hiver et mauvaises saisons climatiques
Nous
avons réélu un petit président bourgeois bon chic bon genre qui ne sait pas
décider ce qui est son principal défaut et passe son temps à tergiverser !?
S'il faut
faire cette réforme qui semble utile et obligatoire il faut la faire mais si
cela ne dépend que de lui notre pseudo monarque il ne faut pas qu'il l'a fasse
en catimini ce n'est pas à un seul homme même président de notre république de
faire cela (car il n'est pas à la hauteur du sujet !)
Cela
concerne trop de Français qui travaillent il faut qu'ils décident car c'est
leur avenir il faut poser les bonnes questions (peut être référendaire) mais
avant avec un panel de propositions précises sur les modifications à apporter à
nos systèmes de retraites trop compliqués en arrêtant surtout de faire de la
politique stérile politicienne !
On a
perdu assez de temps en tournant en rond des mauvaises politiques de tous bords
et même de syndicalistes stériles !
Les
Français ne sont jamais d'accord entre eux c'est pour cela qu'on les dits
ingouvernables ce n'est pas totalement faux mais si l'on leur explique avec des
arguments étayés et valables de bon sens ils comprendront ils ne sont pas
idiots comme certains le croit et notre président !
Il faut
que cette discussion soit faite par des spécialistes des retraites et indépendants
du pouvoir proposent et décident avec l'assentiment du peuple !
Le
président n'est pas du monde du peuple qui travaille il ne sert à rien !?
Jdeclef 15/10/2022
13h03
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