Michel Richard
– Gérard Larcher, réfractaire en chef au CNR
CHRONIQUE.
Le président du Sénat, volontiers lanceur d’alerte pour la démocratie, s’est
pourtant fait propagandiste de la chaise vide. Une faute.
NOTRE FRANCE EST PAYS DE BAVARDS ET DE PALABRES QUI PIETINNE
EN S’ECOUTANT PARLER QUI NE PROFITENT QU’A UNE PETITE PARTIE DE POLITICIENS QUE
NOUS AVONS ELUS COMME DES NIAIS QUI NE REFLECHISSENT PAS ET PRATIQUANT LE CHACUN
POUR SOI !
On peut penser ce que l'on
veut de ce Conseil national de la refondation (CNR) inauguré jeudi par Emmanuel
Macron. Ne pas bien comprendre l'objectif de ce drôle d'objet politique.
Soupçonner qu'il ne soit qu'un « machin » (dixit Hollande) relevant
davantage de la com présidentielle que de la réflexion et de la réforme. Se
méfier de l'instrumentalisation politique qui pourra en être faite. Vilipender
ce doublon avec le Conseil économique, social et environnemental. Avoir, pour
tout dire, le plus grand doute sur une initiative mal fagotée.
Il est tout à fait légitime d'avoir de telles préventions et de nourrir
pareils soupçons. À plus forte raison aurait-il été logique de les déjouer en y
participant. De prendre Macron à son propre piège, si piège il y a. Mais
non, comme un seul homme, tous les partis politiques d'opposition se sont
désistés, animés dirait-on par une sorte de réflexe pavlovien : il ne sera
pas dit qu'une seule initiative venant de lui puisse trouver grâce à leurs
yeux. Le président serait infréquentable, et lui nuire serait de salubrité.
Le procès d'un pouvoir vertical
Avec le CNR, il s'agit de réunir, autour de quelques thèmes majeurs, tout ce
que la France compte de forces politiques, syndicales, économiques et associatives.
On pouvait penser que les partis seraient heureux d'avoir ainsi l'occasion de
faire savoir leurs points de vue, de vouloir peser dans les débats, de
s'opposer. On pouvait même penser que c'est leur rôle premier d'argumenter et
de convaincre. Erreur. À croire qu'en refusant la main tendue du président, ils
préfèrent perpétuer contre lui le procès d'un pouvoir vertical.
Conseil national de la refondation : un nouveau
« machin » ?
De quoi ont-ils peur, tous ces grands garçons, si forts en gueule à tout
propos et qui, là, se font porter pâles ? D'y perdre leur âme –
serait-elle à ce point flageolante ? De se compromettre – seraient-ils si
fragilous, influençables au premier mot ? Pensent-ils que Laurent Berger,
qui, lui, ne se dérobe pas, sortira affaibli, hypnotisé, de la séance, la CFDT
épousant soudain ce qu'elle reniait la veille ?
Ils arguent que le CNR pourrait contourner le Parlement, s'y substituer.
Quelle bonne blague ! Que l'on sache, le Parlement n'a pas le monopole de
la réflexion et de la création d'idées, mais il a le monopole de la loi, de son
écriture et de son vote. Où est l'embrouille, où, le contournement du
Parlement ? Rien ne l'empêche d'agir, d'ailleurs, et moins aujourd'hui que
jamais avec la nouvelle donne des législatives.
On dirait bien que c'est le simple dialogue, c'est le principe même de la
rencontre et du débat qui leur fait peur, confondus par eux avec une
compromission inéluctable. Et c'est cette conception qui nous fait peur, à
nous. La France insoumise peut faire le joli cœur en invitant à ses journées
deux ministres macroniens et Rachida Dati, mais pas question de participer à un
échange républicain sous l'égide de Macron. Même rebuffade côté Rassemblement
national, qui se contente de jouer à l'Assemblée au bon élève convenable.
Coignard – Refuser la « main tendue », le jeu
dangereux de l'opposition
Et que dire des LR, présumés raisonnables, ouverts à l'intérêt général,
empreints d'une culture de gouvernement ? De son bureau doré du Sénat,
Gérard Larcher ne cesse de s'inquiéter gravement de l'affaiblissement
démocratique du pays, tirant toutes les sonnettes d'alarme. Mais lui aussi,
quoique troisième personnage de l'État, se la joue rabougri et se dérobe.
Une guerre civile larvée
Se rend-il compte qu'il nourrit ainsi ce qu'il dénonce et dit l'inquiéter,
cette crise démocratique montante où se parler entre adversaires devient
impossible ? Se rend-il compte qu'en compagnie de tous les chefs de parti,
il participe d'une sorte de guerre civile larvée ? Se rend-il compte que
son abstention militante est désobligeante vis-à-vis de ceux qui jouent le jeu
du dialogue, même avec méfiance ?
Associer l'opposition au budget ? Quelle drôle
d'idée !
En aurait-il trop fait ? Son activisme anti-CNR lui vaut un cruel
revers : en acceptant le rendez-vous du CNR, les trois associations d'élus
locaux (dont la puissante Association des maires de France, présidée par le LR
David Lisnard) se démarquent de lui, une gifle pour le président de la chambre
des élus locaux.
Personne ne sait ce qu'il adviendra du CNR, s'il fera pschitt ou merveille.
Admettons même qu'il s'étiole et s'éteigne : ne pas avoir essayé, avoir
torpillé une initiative de dialogue et de débat restera une faute démocratique.
Quand le dialogue est contaminant, toute rencontre compromettante et la vie
politique déprimante, l'abstention est toujours gagnante. Pas vrai, monsieur
Larcher ?
------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
Car
il est contre ce fameux CNR peut être inutile à ajouter à tous ces comités Théodule
ou autres grands et petits débats creux qui n'aboutissent à rien depuis les
quinquennats du président bavardages ou l’on s’écoute parler pour ne rien dire
d'utile (les fameux conseils de défense en étant les reflets très utilisés
depuis la pandémie et la crise sanitaire !)
Des
pétards mouilles qui faisaient pschitt dont il ne sortait pas grand-chose mais
qui plaisait tant au président grand bavard qui agit peu ou pas du tout !
Par
procrastination ou tergiversant à qui mieux mieux craignant sa propre ombre car
peu courageux !
Mais
le président du SENAT en pratiquant la chaise vide pour protester surtout
contre le président cela ne sert à rien quand on n'a pas d'autres idées
novatrices à proposer (si ce n'est que pour démontrer que ce Senat est la
maison de retraites de vieux élus ayant occupé des fonctions importantes et qui
ne sert pas à grand-chose si ce n'est couter cher aux français qui les engraissent
!
La
France par ses gouvernements de tous bords n'est qu'un pays dirigé par des
bavards s'écoutant parler dont il ne ressort pas grand-chose ou les Français
comptent les points de querelles creuses venant de tous bords politiques !
Et
cela perdure depuis + de 40 ans les quinquennats n'ayant pas amélioré cela
malgré des crises qui se succèdent c'est la principale raison pour laquelle la
FRANCE régresse aux fils de ses mandatures car notre classe politique de tous
bords est incurable et tant que les Français n'auront pas la volonté pour
changer, cela perdurera et empirera (car on est encore en démocratie pour
l'instant...!?)
Jdeclef
11/09/2022 15h42
Pauvres modérateurs du Point coincés ce commentaire n'est pas abusif mais la simple vérités que certains ou leur rédaction inféodée au pouvoir si médiocre en place ne veulent pas voire et donc ne respecte pas la liberté d'expression inscrite dans notre constitution et çà cela est bien plus grave et donc à dénoncer car nous sommes encore en FRANCE pas en démocrature d'autre pays connus !
RépondreSupprimer