mercredi 31 décembre 2014

DES FAITS PARLANTS ET ÉVIDENTS MAIS IL FAUT QUE L'ON CHERCHE QUAND MÊME DES CIRCONSTANCES ATTÉNUANTES A DE TELS ACTES ?



Société
JUSTICE La famille de Bertrand Nzohabonayo a souhaité que les autorités expliquent en quoi il s'agit d'un acte de nature terroriste...

Affaire de Joué-lès-Tours: Le parquet de Tours veut couper court «aux rumeurs»

Le parquet de Tours entend couper court aux «rumeurs» qui circulent à propos des circonstances de la mort de Bertrand Nzohabonayo, tué le 21 décembre par des policiers qu'il avait agressé au couteau à Joué-lès-Tours (Indre-et-Loire), a annoncé ce mardi le procureur.
En charge de l'enquête sur les circonstances de la mort de Bertrand Nzohabonayo, le parquet de Tours a décidé, en raison «des rumeurs qui circulent dans tous les sens» et qui «inquiètent la famille», d'organiser mercredi une conférence de presse à 11h30 au Tribunal, a informé le procureur de la République Jean-Luc Beck.
«Il s'agit d'un point presse intermédiaire pour couper court aux rumeurs qui mettent en cause le fait qu'il ait été tué dans des circonstances de légitime défense» des policiers, a-t-il ajouté.

Un acte commis au nom de l'islam radical

Par la voix de son avocat Me Jérémie Assous, la famille de Bertrand Nzohabonayo avait souhaité lundi soir que les autorités produisent des «éléments objectifs», pour étayer l'accusation d'un acte de nature terroriste.
Des sources proches de l'enquête avaient tapporté que Bertrand Nzohabonayo, 20 ans, converti à l'islam, qui n'était pas fiché par les services spécialisés, avait crié «Allah akbar» (Dieu est le plus grand) en portant les coups de couteau qui ont blessé grièvement deux policiers du commissariat de Joué-lès-Tours.
La thèse d'un acte commis au nom de l'islam radical étant privilégiée, la section antiterroriste du parquet de Paris avait également aussitôt été saisie.

Un témoin contredit la thèse des enquêteurs

Des habitants de Joué-lès-Tours ont toutefois émis dans les médias des doutes sur cette thèse. «Face aux versions données par plusieurs témoins, dont un à visage découvert, qui contredisent la version policière, la famille est légitime à poser des questions, elle a le droit de connaître la vérité sur les circonstances exactes de la mort» du jeune homme, a déclaré lundi Me Assous.
Il évoque notamment le témoignage au micro de l'AFPTV d'un homme qui dit avoir entendu l'agresseur des policiers crier «Ah», sans faire état de cri à connotation religieuse. Selon une source judiciaire mardi, les expertises balistiques confirment le témoignage des policiers, accréditant la version de tirs dans le sas d'entrée du commissariat et à l'intérieur du bâtiment, et non à l'extérieur.
«Aucun élément ou témoignage recueilli à ce jour au cours de l'enquête, ne permet de remettre en cause la version des faits telle qu'elle résulte, non seulement des déclarations des fonctionnaires de police victimes, mais encore de celles de témoins tiers qui étaient présents dans le commissariat ou sur la voie publique», a réagi lundi soir le parquet de Paris.




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