vendredi 12 décembre 2014

LES USA SONT DES SPÉCIALISTES DU MEA CULPA CE QUI NE PARDONNE PAS CE QUI A ÉTÉ FAIT


Monde

ETATS UNIS Le directeur de la CIA a indiqué qu'il était «impossible de savoir» si la torture avait permis de soutirer des renseignements valables pour empêcher de futurs attentats...

VIDEO. Torture: La CIA reconnaît avoir utilisé des méthodes d'interrogatoire «répugnantes»

Le directeur de la CIA a reconnu jeudi que l'agence de renseignement américaine avait utilisé des méthodes d'interrogatoire «répugnantes», après le 11-Septembre tout en jugeant impossible de dire si elles avaient été utiles pour obtenir des informations.
«A bien des égards, la CIA a navigué en terrain inconnu, nous n'étions pas préparés. Nous avions peu d'expérience dans la détention de prisonniers et peu d'agents avaient été formés aux interrogatoires», a reconnu John Brennan lors d'une conférence de presse inédite après la publication d'un rapport accablant sur l'utilisation de la torture après le 11-Septembre.
John Brennan a affirmé qu'il était «impossible de savoir» si la torture utilisée contre des membres présumés d'Al-Qaïda avait permis de leur soutirer des renseignements valables pour empêcher de futurs attentats. Il a  aussi estimé que les «interrogatoires coercitifs» de suspects pouvaient produire de «fausses informations». «Je suis enclin à penser que l'utilisation de méthodes coercitives risque fortement de produire de fausses informations», a-t-il déclaré.

Obama avait mis fin à ces méthodes

S'il n'a pas condamné le programme d'interrogatoire en tant que tel, il a jugé que certains agents étaient «sortis du cadre» qui leur avait été fixé. Après la publication mardi d'un rapport parlementaire accablant pour son agence,  John Brennan a souligné que la CIA avait entrepris de nombreuses réformes pour éviter que ce type de dérives ne se reproduisent. Il a cependant contesté l'idée, avancée par la minutieuse enquête sénatoriale qui provoqué une onde de choc à travers le monde, selon laquelle l'agence aurait trompé le public et les responsables politiques.
Après une déclaration de plusieurs minutes retraçant les conditions dans lesquelles la CIA avait réagi après le traumatisme du 11-Septembre, John Brennan a répondu aux questions en pesant ses mots avec soin, prenant garde de ne pas se placer en porte-à faux vis-à-vis du président Barack Obama.
Le président américain, qui a mis fin à ce programme dès son arrivée à la Maison Blanche en 2009, a jugé que les méthodes utilisées contre les détenus, «que toute personne honnête devrait considérer comme de la torture», étaient contraires aux valeurs des Etats-Unis.

«Choquant»

Dianne Feinstein, présidente démocrate de la Commission du renseignement du Sénat, qui a rédigé ce rapport explosif, a répondu point par point, sur Twitter, au patron de la CIA pendant qu'il s'exprimait.
Plusieurs ténors républicains estiment que sans ces interrogatoires, la CIA n'aurait pas compris le rôle central du messager d'Oussama ben Laden, qui a conduit la CIA au chef du réseau extrémiste. Pour les auteurs du rapport, l'assertion est exagérée: de nombreuses autres sources pointaient vers cet homme.
Depuis la publication du rapport, la Maison Blanche refuse obstinément de se prononcer sur le question de l'efficacité dans la torture en vue d'obtenir des informations sensibles.
«La question la plus importante est "aurions-nous dû le faire?" et la réponse à cette question est non », a répondu Josh Earnest, porte-parole de l'exécutif américain, interrogé à de nombreuses reprises sur le sujet, tout en réaffirmant que Barack  Obama conservait toute sa confiance à John Brennan.







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