Le
gouvernement veut inscrire la déchéance de nationalité pour les Français
condamnés pour terrorisme dans la Constitution
Déchéance de
nationalité: Pourquoi la réforme va avoir du mal à passer au Parlement
RÉVISION
CONSTITUTIONNELLE Les députés, divisés sur l’extension de la déchéance de
nationalité, examinent dès ce vendredi le projet de loi de révision
constitutionnelle…
« Un quart des députés » PS opposés
à la déchéance
Le gouvernement a
tenté de ménager les exigences du plus grand nombre, à gauche comme à droite,
pour s’assurer du vote d’au moins 555 parlementaires, seuil minimum requis au
Congrès pour modifier la Constitution. Ainsi, la référence aux binationaux,
très critiquée à gauche, a été supprimée de l’article 2.Mais l’affaire n’est pas dans le sac pour autant : de l’aveu du président du groupe socialiste Bruno Le Roux, « un quart des députés » socialistes restent opposés à la déchéance, même si « la levée de ce malentendu » va permettre selon lui le vote à une « très large majorité » des députés PS. A l’inverse, le député Alexis Bachelay, opposé au principe de l’inscription de la déchéance dans la Constitution, pronostique que « beaucoup de gens vont rester sur leur position ». A l’aile gauche du PS, Benoît Hamon va jusqu’à conseiller au Président « de retirer cet article qui crée de la discorde » sur la déchéance pour s’en tenir à l’article 1, celui qui « constitutionnalise » l’état d’urgence.
Une « bonne
moitié » des députés LR contre ?
L’exécutif aura
besoin des voix de la droite pour faire adopter cette révision
constitutionnelle. L’application de la déchéance de nationalité initialement
limitée aux personnes condamnées pour crimes portant atteinte à la nation, a
été élargie aux délits, comme le réclamait une partie de la droite. Malgré
cela, le soutien de l’opposition semble s’effriter au fil des semaines.La députée Nathalie Kosciusko-Morizet a estimé ce vendredi lors de son allocution à l’Assemblée qu' « une bonne moitié » du groupe LR est opposée à la révision constitutionnelle. Ils sont plusieurs à avoir déposé des amendements visant à supprimer l’article 2 sur la déchéance de nationalité.
Le flou de Nicolas Sarkozy
Le chef de file de
l’opposition n’a pas garanti le soutien de son mouvement à la réforme. Dans l’émission « Des paroles et des actes », Nicolas
Sarkozy s’est dit favorable à déchéance pour les binationaux nés Français.
Mais si la révision risque de créer des apatrides, « on verra ce
que nous déciderons », a-t-il répondu sans trancher.La veille, François Fillon s’était démarqué de l’ancien Président en se prononçant contre la déchéance lors de la réunion hebdomadaire du groupe LR à l’Assemblée. Selon un participant de cette réunion cité par le Journal du Dimanche, il « va emmener avec lui tous ses sympathisants, à commencer par nombre de sénateurs dont on parle peu ».
« Les « pour la
révision » sont en train de devenir minoritaires », abonde un autre
député. Parmi eux, on compte également Hervé Mariton et Patrick
Devedjian.
Si on fait les comptes, le projet de loi
du gouvernement ne semble pas très bien parti pour être adopté tel quel lors
du vote du 10 février.
Couacs en vue au Sénat
Une fois le texte
amendé et adopté par l’Assemblée, le 10 février au plus tard, il sera
examiné par le Sénat qui pourrait aussi le retoquer. Les patrons du
groupe LR (majoritaire avec 144 sièges) ont rappelé que la création
d’apatrides était pour eux « la ligne rouge ». Ils préféraient la première version du texte présenté par le
gouvernement. Une modification du texte au Sénat entraînerait une nouvelle
lecture dans les deux chambres. Le chemin est encore long avant le Congrès de
Versailles…
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Quand on traite un sujet épineux qui
pourtant au départ semblait simple et avait le consensus de tout le monde et
notamment des français (à qui comme d'habitude
on ne donne pas la parole) et en plus à l'initiative du président de la
république (peu importe le bord politique
dont il est issu d’ailleurs !)
La politique politicienne débile reprend
le dessus et le président qui a initié cette mesure pour la faire passer en
révision de la constitution dans le paquet de l’état d’urgence (mission semble-t-il fort difficile par la
complexité de nos institutions !)
F.HOLLANDE le chantre du consensus et de
la synthèse a l’art de « faire
compliquer pour faire simple » et transformer cela comme d’autres
sujets en palabres sans fin (comme par
exemple « le mariage pour tous » qui a duré 6 mois !)
Conséquences : les français lambda
(à esprits simples, mais logiques),
et nettement moins tortueux que ces politiciens chevronnés machiavéliques sont
saoulés par ces querelles creuses sur un sujet qui ne nécessitait pas tant de débats
inutiles et stériles, alors qu’il y a tellement d’autres problèmes plus urgents
à régler dans notre pays !
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