une manifestation contre l'excision à Montréal, en décembre
2011.
Société
Journée de
lutte contre l'excision: Comment les femmes excisées sont soutenues en France
REPORTAGE Il y aurait en
France 53.000 femmes adultes excisées. L'association Gams répond à leurs
questions et participe à des campagnes de prévention...
Il y avait en 2004
environ 53.000 femmes excisées dans
l’Hexagone selon les estimations de l’Institut national d’études
démographiques (Ined). Souvent, elles ont
subi ces mutilations génitales pratiquées principalement en
Afrique subsharienne, au Proche-Orient et en Asie du Sud-Est, avant leur
arrivée en France ou lors d’un retour dans leur
pays d’origine. Depuis une trentaine d’années, la Fédération
nationale Gams (Groupe pour l’abolition des mutilations sexuelles
et des mariages forcés) leur vient en aide.
Libérer la parole
Cette mission est
délicate, reconnaît la directrice générale de la fédération, Isabelle
Gillette-Faye, dans son bureau du vingtième arrondissement de Paris. Si
« la parole se libère peu à peu, notamment grâce à la médiatisation de la
chirurgie réparatrice dès les années 2000 », le sujet reste
« tabou ».« On ne peut pas avoir idée du choc psychologique, de la douleur qu'on ressent »
Autre difficulté, « certaines femmes ne savent pas si elles ont été excisées, soit par refoulement, soit parce que l’excision a été faite à un très jeune âge. Elles ont parfois des doutes, mais n’osent pas en parler à leurs proches ». Le Gams essaie d’ouvrir le dialogue à travers des ateliers dans les centres sociaux et les associations ou en milieu scolaire pour toucher les adolescentes. Formés, les professionnels de la santé, les membres d’associations et les agents de l’Office français de protection des réfugiés et apatrides (Ofpra) jouent aussi le rôle de relais.
Soutien psychologique et
information médicale
Chaque année, 1.300
femmes viennent dans l’une des antennes du Gams. « Certaines ne ressentent
aucune douleur et disent avoir une vie sexuelle épanouie. Pour d’autres,
les rapports sexuels avec pénétration sont douloureux. Certaines se
plaignent de douleurs permanentes qui les empêchent même de porter un
pantalon serré ou un jean », égrène la directrice du Gams.L’association est d’abord un espace pour parler librement de l’excision. « Nous les écoutons et nous les informons notamment des conséquences pour leur santé », insiste Isabelle Gillette-Faye. Les conséquences des mutilations génitales féminines peuvent être dramatiques, d’abord au moment où elles sont pratiquées. En France, « elles ont causé la mort de quatre petites filles depuis 1979 », déplore-t-elle.
Les femmes traînent toute leur vie les effets de ces mutilations. Plus sujettes aux complications urogénitales, elles ont davantage de risques d’hémorragie, de césarienne et de réanimation du nouveau-né lors de l’accouchement, en particulier si elles ont subi une infibulation.
La réparation chirurgicale
Les conséquences ne
sont pas seulement médicales. Un an après avoir subi une opération de
reconstruction du clitoris, une jeune femme de 30 ans a commencé à
« revivre en boucle son excision ». Son cas révèle la profondeur du
traumatisme psychologique que peut entraîner l’excision.Certaines femmes excisées franchissent le cap de la reconstruction chirurgicale, pratiquée dans plusieurs hôpitaux en France, comme la maternité du centre hospitalier de Saint-Denis (Seine-Saint-Denis) qui a créé une unité dédiée en 2013. « Nous en parlons beaucoup avec elles avant car l’opération suscite de la peur, de l’angoisse, et parfois de faux espoirs. Ce n’est pas magique », décrit la directrice du Gams. Mais toutes affirment que cette intervention leur a permis de « se réapproprier leur corps ».
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Il est déjà inadmissible et inconcevable
en France pays des droits de l'homme (qui
oublie les femmes dans bien des cas d'ailleurs) que cette
pratique existe moyenâgeuse barbare sous n'importe qu'elle fausse justification
religieuse ou autres d'ailleurs, voire de culture anachronique d'un autre âge
qui s'importe même en Europe soit disant un continent libre démocratique
moderne et que nous sommes au XXI eme siècle, tout comme toutes les formes de
mutilations diverses sur tout individus homme, femme et enfant !
Mais on préfère les cacher, c’est plus
simple que s’en occuper fermement et lutter efficacement par toutes les voies
possibles contres ces pratiques inhumaines !
On fait beaucoup de morale en dénonçant
la barbarie humaine en s’offusquant de la part de nos dirigeants, et bien cela
en est une de plus !
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