Wallis-et-Futuna.
Politique
François
Hollande en visite à Wallis-et-Futuna
POLITIQUE C’est la
première visite d’un chef d’Etat depuis 1979…
Le plus gros porc offert au
chef de l’État
Aucun chef de l’État
ne s’est rendu à Wallis depuis Valéry Giscard d'Estaing en 1979. Et ce sera
même la toute première visite d'un chef de l'État à Futuna, une île volcanique
d'une dizaine de kilomètres de long où vivent un peu plus de 3.000
habitants. En Polynésie française, où François Hollande se rendra lundi, la dernière
visite présidentielle remonte à Jacques Chirac en 2003.A Wallis-et-Futuna, le président de la République visitera les trois royaumes traditionnels que compte l'archipel. Comme le veut la tradition, il y sera accueilli par leurs rois et la cérémonie du Kava, un breuvage sacré à base de racines et de branches de poivrier broyées, diluées et malaxées. En son honneur aussi, les habitants organiseront des KaïKaï, sortes de banquets traditionnels. Plusieurs dizaines de porcs seront alignés, selon la coutume, mi-cuits et recouverts de nattes, devant les palais royaux. Le plus gros lui sera symboliquement offert.
L’indemnisation des victimes
des essais nucléaires au cœur des discussions
Les enjeux de cette
visite seront essentiellement locaux. Les habitants de Wallis-et-Futuna
attendent désespérément l'installation d'un distributeur de billets ou
l'arrivée d'équipements de dialyse. En Polynésie, il s'agira, selon l'Élysée,
de « solenniser une relation avec la République un peu abîmée et
froissée » lors du précédent quinquennat avec un «enjeu
principal »: l'indemnisation des
victimes des 193 essais nucléaires que la France a conduits de 1966 à 1996
sur les atolls de Mururoa et Fangataufa.Seuls une vingtaine de dossiers sur un millier ont fait l'objet d'une indemnisation, relève l'Élysée. François Hollande devrait ainsi apporter une « réponse politique » aux Polynésiens qui considèrent que ces essais sont la cause de nombreux cancers dans l'archipel. Il devrait être aussi question de la « dette nucléaire », également surnommée « le milliard Chirac » (aujourd'hui 150 millions d'euros), une rente annuelle accordée par l'Etat à la fin des essais en 1996 mais dont le montant a été réduit à plusieurs reprises. Les élus polynésiens souhaitent qu'elle soit pérennisée.
Pas de contrats commerciaux
en Amérique latine
Après un vol d'une
dizaine d'heures, il entamera mardi la seconde partie de son périple par une
visite au Pérou pour « saluer » le concours de ce pays au
succès de la COP21, avant de rejoindre l'Argentine mercredi et l'Uruguay
jeudi. François Hollande entend y renforcer encore les liens scientifiques,
universitaires et culturels avec le sous-continent. En témoigne la présence au
sein de la délégation française du metteur en scène argentin Alfredo Arias,
réfugié à Paris après avoir fui la dictature, ou de la femme de lettres Laura
Alcoba, d'origine argentine également.En revanche, et même s'il sera accompagné d'une délégation substantielle de responsables d'entreprises (Carrefour, Thales, Arianespace...), aucun accord économique ou contrat commercial ne devrait être signé lors de cette tournée sud-américaine, une entorse à la « diplomatie économique » chère au chef de l'État.
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Ce type de promenade dans ces iles
paradisiaques polynésiennes ne sont que des vacances pour le président grand
voyageur bavard qui coutent bien chers alors que ce que demande ces peuples aux
antipodes de la métropole est facile à leur accorder sans pour autant déplacer
le chef de l'état au bout du monde !
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