samedi 15 juillet 2017

Eh bien oui, c'est lui le chef il faudra le supporter et surtout ces fonctionnaires aux ordres de l’état !



Macron et l'armée : les militaires "écorchés" par un "président à poigne"


La presse de ce samedi revient largement sur les reproches formulés par le président de la République au chef d'état-major des armées Pierre de Villiers.

Ce samedi 15 juillet, la presse nationale et locale a consacré de nombreux articles à la tension qui oppose Emmanuel Macron et le chef d'état-major des armées.

Le Figaro (Guillaume Tabard)

« [...] C'est en quelque sorte à domicile que Villiers s'est fait recadrer. Devant ses pairs, devant les siens. Par les mots utilisés ensuite : pas digne, je n'ai besoin de nulle pression et de nul commentaire, rappel au sens du devoir et de la réserve. Et bien sûr ce je suis votre chef qui sonne comme une injonction à rentrer dans le rang séance tenante. C'est vrai, le président de la République est le chef des armées. On se souvient, autour d'un même 14 Juillet, Jacques Chirac rappelant à propos de son ministre des Finances, un certain Nicolas Sarkozy, qu'en matière de budget militaire je décide, il exécute. Mais alors, on était dans le rapport de forces politiques. Là, c'est le lien hiérarchique qui est rappelé. Et on a du mal à imaginer que ce qui est à proprement parler une humiliation ne soit pas intentionnel. [...] »

Courrier Picard (Bertrand Meinnel)

« [...] Une réaction publique brutale qui tranche avec ce que le nouveau président cherchait à mettre en scène depuis des mois. Certes, il réaffirme ainsi la primauté du pouvoir civil sur l'autorité militaire, la renvoyant à son rôle de grande muette. Et il confirme que le jeune homme bien élevé a aussi vraiment du caractère : celui d'un président à poigne. Les prochains qui voudront sortir des rangs sont avertis. [...] Surtout, cette intervention s'ajoute à la litanie des reproches sur la stratégie de communication du président ; sur ses équipes totalement dévouées au chef et repliées sur elles-mêmes et leurs certitudes ; sur des ministres techniciens et sous contrôle étroit ; et sur une majorité parlementaire de députés débutants et entièrement aux ordres. [...] »

L'Union/L'Ardennais (Hervé Chabaud)

« [...] Ces militaires salués et félicités pour ce qu'ils font ici et ailleurs, mais écorchés et malmenés par le discours d'un président qui pense mieux porter les étoiles que ses généraux ont été magnifiques de retenue. S'il y a eu une rupture, elle a été silencieuse. Dans la profondeur des regards, il y avait cette colère glacée de ceux qui donnent tout et auxquels on n'accorde que le droit de se taire et d'obéir en disant merci tout en ayant de moins en moins pour agir juste. Sans doute est-ce en cela que la vision présidentielle est renouvelée et tant pis pour ceux qui sont écorchés dans leur uniforme. [...] »

Sud-Ouest (Christophe Lucet)

« [...] Le jeune président, qui n'a ménagé aucun geste et aucun symbole pour endosser l'uniforme de chef des armées, a pourtant choisi ce moment pour rappeler durement la grande muette à son devoir de réserve. Et ce silence dans les rangs intimé aux généraux à travers Pierre de Villiers, assorti d'un je suis votre chef bien senti, pose question. Depuis sa prise de fonction, Macron a montré de l'autorité naturelle. Était-il besoin de recadrer à ce moment précis et aussi sèchement un chef d'état-major qui est intervenu dans le débat budgétaire à la demande des députés, et n'a fait que répéter, en termes certes crus, ce qu'il dit depuis longtemps sur les besoins d'une armée handicapée par l'usure des matériels alors que ses missions - extérieures et intérieures - n'ont jamais été si lourdes ? Macron a jugé qu'il en allait de sa crédibilité et a choisi d'éteindre la première flamme de contestation sans s'attarder sur l'effet psychologique négatif que ce coup de menton peut avoir sur un moral des troupes déjà entamé par les difficultés du terrain et par le manque de moyens. [...] »

Charente libre (Dominique Garraud)

« [...] Depuis sa prise de fonction, Emmanuel Macron se met souvent en scène sur les scènes militaires, en sous-marin, au Mali, dans les hôpitaux auprès des blessés, peaufinant l'image d'un chef proche de ses troupes, reconnaissant et admiratif. Après la douche écossaise des coupes budgétaires, il a promis une relance de l'effort de défense dès l'année prochaine pour atteindre 2 % du PIB en 2025. En attendant, les responsables militaires ont le choix entre l'obéissance et la démission. La bienveillance macronienne a ses limites auxquelles la hiérarchie militaire n'est certainement pas la dernière à devoir se confronter. »

L'Est républicain (Philippe Marcacci)

« [...] Cela aurait été parfait s'il n'y avait eu, en plein jour d'hommage militaire, la polémique sur le tour de vis imposé au ministère de la Défense. Par deux fois, Pierre de Villiers, le chef d'état-major des armées, est monté au front pour indiquer son désaccord : comment peut-on imposer 850 millions d'euros de restrictions (le plus gros effort demandé à un ministère) au moment où, face au terrorisme, l'engagement atteint des sommets ? Ce qui a déclenché les foudres de Jupiter. Silence dans les rangs a exigé Emmanuel : Je suis votre chef. Personne ne discutera ici l'un des fondements de la République : la prédominance du politique sur le militaire. Reste que, après le temps du cérémonial et de l'international [investiture, G7, G20 et 14 Juillet], l'exécutif va maintenant devoir prendre les dossiers à bras-le-corps. Le budget sur lequel il a semblé bien hésitant, la loi travail... Et, dans cet été de tous les dangers, lors de ses premiers pas qui comptent tant, il faudra plus qu'un coup de menton pour imposer ses vues. »

La Nouvelle République du Centre-Ouest (Denis Daumin)

« [...] Fallait-il déplorer, l'avant-veille du défilé, la disette budgétaire annoncée comme l'a fait Pierre de Villiers, notre très chevronné chef d'état-major ? Le couac était programmé sans doute. Le jeune président qui a vite appris la musique a redonné le temps, le ton et la mesure. Silence dans les rangs, une seule tête, la sienne, gauche-droite, gauche-droite, la troupe, remise au pas, est en marche, évidemment. »

La Montagne (Florence Chédotal)

« [...] Au passage, Macron a en commun avec eux le fait d'être extrêmement chatouilleux si son autorité vient à être contestée. La Grande Muette en a fait les frais. D'autres avant. Mais l'excès d'autorité sonne parfois comme un aveu de faiblesse. Macron, qui avait pourtant ouvert grand les fenêtres pour aérer, devra sans doute se montrer vigilant pour ne pas jeter une chape de plomb sur la vie politique, en cherchant à mettre au pas et réduire au silence tout ce qui bouge. Car la vie n'est pas que transcendance. Parfois, le retour au réel est brutal. En mettre plein la vue ne peut durer qu'un temps. »

L'Éclair des Pyrénées (Michel Bassi)

« [...] Cette affaire inspire deux réflexions. La première a trait à l'exercice de l'autorité. Le danger qui guette ceux qui en sont investis est de tomber dans l'autoritarisme. Est-ce irrespectueux de dire que ce danger menace Emmanuel Macron ? Et ce danger est d'autant plus visible que la cause paraît juste à nos concitoyens. Certes, le président a promis que l'an prochain les crédits pour la Défense augmenteraient sensiblement. Mais l'impression, fâcheuse, demeure. La seconde réflexion a trait à la communication présidentielle. Que Macron veuille la verrouiller peut se comprendre. Mais la méfiance qu'il manifeste à l'égard des journalistes présente des inconvénients au simple plan de l'information à laquelle le peuple a droit. [...] »

Journal de la Haute-Marne (Patrice Chabanet)

« [...] Visiblement, la leçon a déjà été retenue. À Nice et dans toutes les villes où l'on a célébré le 14 Juillet, la sécurité a été nettement renforcée. Daech n'a pas pu empêcher notre pays d'observer son rituel républicain et son art de vivre. On peut d'ailleurs se demander si les massacres commis par cette mafia islamiste n'ont pas encouragé les dirigeants des grandes puissances à accélérer la prise de Mossoul et, bientôt on l'espère, de Raqqa. Il ne faut jamais l'oublier : la mort répandue à Nice avait germé là-bas. »

Courrier de l'Ouest (Marc Dejean)

« De la fête assassinée à la commémoration nationale. D'un 14 juillet à l'autre, Nice et ses 86 morts méritaient, hier, cet hommage du pays et les témoignages de compassion mêlant officiels et anonymes. Un an après le tragique attentat, il faut se souvenir de toutes ces vies fauchées. Comme il convient de se remémorer le chemin déjà parcouru depuis le massacre de la promenade des Anglais et les autres drames. La France meurtrie à plusieurs reprises se sentait alors en guerre. [...] »

Dernières Nouvelles d'Alsace (Pascal Coquis)

« [...] De sommets mondiaux en réceptions de dignitaires étrangers de premier plan (Poutine, Trump), Emmanuel Macron semble dessiner les contours de ce qui est déjà une politique étrangère. Peut-être y a-t-il même là les prémisses d'une doctrine. L'ambition de se positionner en médiateur est en tout cas évidente. Accueillir de façon aussi ostensiblement chaleureuse un Donald Trump totalement isolé, ce n'est pas seulement faire acte de civilité. C'est tendre un fil de vie et éviter au locataire de la Maison-Blanche de se couper du monde, en tout cas de l'Europe. Parce que, qu'elle le veuille ou non, l'Europe ne peut se couper des États-Unis. Pour la France, cela revient à se positionner au centre du jeu, de redevenir sinon un acteur important du concert des nations à tout le moins un interlocuteur incontournable. »

Ouest-France (Michel Urvoy)

« [...] Certes, Donald Trump reste imprévisible, mais on ne peut le laisser isolé. Emmanuel Macron a bien raison de saluer nos amis américains et de susciter ainsi chez Donald Trump cette solidarité entre nous qui contribue à bâtir la paix dans le monde. C'est donc une nouvelle vision de la France que le président américain va remporter chez lui, après cette visite éclair. Ainsi, de jour en jour, la France redevient la France, non pas hautaine, méprisante, repliée sur elle-même, mais la France généreuse, ouverte, bâtisseuse de paix, la grande Nation ! »

Le Monde (Éditorial)

« [...] L'autre différence est que les gouvernements démocratiques se battaient pour Vaclav Havel, Nelson Mandela et Andreï Sakharov. Les opposants aux régimes totalitaires étaient des causes célèbres en Occident. Il ne se passait pas un sommet ni une conférence internationale sans que leurs noms soient évoqués. Des négociations au plus haut niveau étaient ouvertes pour tenter d'obtenir leur libération, l'amélioration de leurs conditions de détention, voire leur échange. Cette ère-là est révolue. Au G20 de Hambourg, les 7 et 8 juillet, le sujet a été évité : le président Xi Jinping était là. [...] »

Midi Libre (Éric Marty)

« En ce lendemain de commémoration de nos combattants de la liberté, saluons l'un de nous, mort dans un silence assourdissant en Chine. Prix Nobel de la paix en 2010, Liu Xiabo s'est éteint malade jeudi, dans les geôles à peine entrouvertes de son pays. Amoureux de liberté de conscience et de la démocratie, il était la figure de proue de Tian'anmen. La communauté internationale, qui s'émeut avec véhémence contre Pékin, demande la libération de sa femme, la poétesse Liu Xia, en résidence surveillée par un régime qui ne tolère pas que l'on pense par soi-même ni qu'on ose revendiquer des élections libres. L'atelier du monde goûte peu qu'on l'empêche de commercer, d'exploiter et de polluer en paix. Décrété essentiel pour nos économies obnubilées par la rentabilité des marges, le régime chinois peut dormir sur ses deux oreilles, les leviers qu'il détient empêchent tout boycott mondial de protestation. »

La République des Pyrénées (Jean-Marcel Bouguereau)

« [...] Emmanuel Macron semblait s'être inspiré de Barack Obama. Eh bien non ! Certes, lui aussi utilise les réseaux sociaux pour apparaître cool et moderne. Comme dans cette vidéo largement diffusée de Macron au standard de l'Élysée, souhaitant un bon anniversaire à son interlocuteur et, du coup, lui expliquant que l'augmentation de la CSG de 1,7 point ce n'est pas la mer à boire ! Mais Obama, lui, faisait des points de presse réguliers et, de plus, disposait d'un porte-parole. On ne peut pas réclamer de la transparence dans la loi de moralisation de la vie politique et l'interdire dans le fonctionnement élyséen. Mais je vous parie que ça ne va pas durer longtemps, car ce verrouillage va finir par se retourner contre Macron. »

Le Télégramme (Christine Clerc)

« [...] On ne devrait donc pas s'étonner de voir Philippe quasi absent des écrans le 14 Juillet, sauf pour déclarer à une télé : le président de la République a dit, le président, chef des Armées, tiendra... D'ailleurs, l'ancien maire du ­Havre, jugé traître à son parti LR, n'est-il pas un homme seul ? Sa surprenante popularité n'est-elle pas très fragile ? En acceptant d'être désavoué le surlendemain même d'un discours, relu par l'Élysée, où il annonçait, pour cause de déficits, le report de promesses comme la suppression de la taxe d'habitation, ce juppéiste n'a-t-il pas montré une certaine... souplesse d'échine ? Seulement voilà : alors que ses électeurs socialistes commencent à douter, Macron ne peut se permettre de décevoir, en même temps, ceux de droite et du centre. Pour garder son équilibre, il ne lui suffit pas de jouer les pères de la patrie et de nous étonner en caressant le dos de Trump. Il devrait se garder d'humilier son Premier ministre. »
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Peut être pire pour les militaires entraînes à obéir plus que d'autres sans faillir !

On a tendance à trop discuter, protester ou palabrer sans cesse en France de plus en plus à l’image des deux présidents prédécesseurs :

Un en 2007 excité devant tout faire et avaler tout soit disant qui n’a été qu’un pétard mouillé qui a fait pschitt et un autre en 2012 super mou président dit normal n’arrivant pas à prendre des décisions fermes, soit deux quinquennat médiocres qui ont pousser les français à vouloir le changement radical que ce soit des dirigeants et des partis politiques et leurs politiciens médiocres !

Et cette fermeté semblant ce faire jour par le président qui veut marquer son autorité sur le gouvernement et ses ministres mais aussi sur les hauts fonctionnaires qui se lâcheraient en terme de protestations trop appuyées ou indiscipline pour certains !

Bien sûr cela ne peut déplaire qu’à ceux, aux caractères frondeurs qui se croient tout permis protégés indirectement par leurs fonctions même importantes pour certains, car ils vont apprendre qu’il y a des limites à ne pas dépasser !

En ce qui concerne, pour les français lambda en général, il faudra faire avec, ils l’ont élu, et un peu plus de discipline et de garde-fou devient nécessaire à tous les niveaux de notre société !


Jdeclef 15/07/2017 13h17

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