Assemblée : la confusion continue, les insoumis quittent
l'hémicycle
La loi de moralisation de la vie publique fait décidément
débat. Jeudi, l'un des votes des amendements à main levée a mal tourné en
raison d'un mauvais décompte.
L'enfer
du perchoir aura-t-il raison de tous les vice-présidents de l'Assemblée ?
Jeudi soir, un nouvel imbroglio a provoqué le chaos au sein de l'hémicycle
lors des débats sur le projet de loi de la moralisation de la vie publique.
Lors du vote d'un amendement soumis par le MoDem, le décompte à main levée du
vice-président de l'Assemblée, Hugues Renson (LREM) a été vivement contesté par
plusieurs députés. Provoquant ainsi le départ des parlementaires insoumis.
L'amendement concerné du MoDem, assez anodin, visait à remédier aux difficultés
que rencontrent parfois des candidats pour ouvrir un compte de campagne dans
une banque. Il demandait à un médiateur de crédit de trouver une solution de
conciliation dans un délai d'un mois.Lors du vote à main levée, vers 23 h 30, le président de séance a estimé que l'amendement était rejeté, provoquant des protestations sur de nombreux bancs dans l'hémicycle, y compris au sein de la majorité. Estimant avoir "une meilleure vision depuis le perchoir", Hugues Renson, conseillé par le secrétaire de séance, a refusé de se déjuger, restant sourd aux demandes de refaire le vote, malgré les vives protestations, certains députés se levant eux-mêmes pour refaire le vote. Le président du groupe Nouvelle Gauche Olivier Faure tentait en vain une médiation.
Tentatives
de médiation
"Personne
n'entend remettre en cause la présidence de séance. Nous avons un excellent
président", a-t-il lancé à Hugues Renson qui avait bien mené les débats
jusque-là dans la soirée alors que d'autres vice-présidents de l'Assemblée, Danielle Brulebois et Carole Bureau-Bonnard, avaient eu du mal à tenir l'hémicycle les
jours précédents, s'attirant des critiques, notamment chez LR et au PS, sur leur amateurisme. Mais,
"dans un signe d'apaisement", Olivier Faure a suggéré que la ministre
ou la rapporteur demande une seconde délibération sur l'amendement, comme le
règlement leur en donne la possibilité. Mais la ministre de la Justice Nicole
Belloubet, tout comme la rapporteur Yaël Braun-Pivet refusaient de faire cette
demande. "Allez réveiller Richard Ferrand",
lançait un député LR dans une allusion au président du groupe LREM, absent ce
soir de l'hémicycle et peu présent depuis le début des débats.Face au refus de recompter du président, les insoumis multipliaient alors les intervention et les demandes de scrutin public, y compris sur des amendements purement rédactionnels. "J'ai l'impression qu'on se fout de notre tronche. On peut jouer un petit peu, et vous le refusez, monsieur le président. Vous n'avez pas la science infuse", lançait ainsi François Ruffin. "On n'est pas là pour jouer. Y'a un président et un seul", répondait la vice-présidente de l'Assemblée, Cendra Motin (LREM).
"Franchement,
c'est saoûlant"
"Le
bal des débutants, c'est drôle quelques minutes. Quand vous connaissez le coût
horaire de la séance", leur répondait alors Julien Aubert (LR) en
dénonçant "une guerre de bac à sable". Après cette ultime intervention,
Jean-Luc Mélenchon a alors choisi avec son groupe de quitter l'hémicycle.
"Franchement, c'est saoûlant. On demandait juste un geste de bonne
volonté. Maintenant vous nous dites que c'est trop cher. Allez on s'en va,
restez entre vous, bonsoir", lançait-il. Mais aucun autre groupe
politique, y compris les communistes, n'a suivi les insoumis, et les débats ont
repris vers minuit, avec encore plus de 200 députés présents pour la
quatrième nuit consécutive sur ces textes. Mais un peu plus tard, nouveau
rebondissement ! Après une intervention de Christian Jacob demandant un
vote, et un refus de Hugues Renson d'accéder à sa requête, les députés LR
emmenés par leur président de groupe ont également quitté l'Assemblée.Plus de 350 amendements restent encore à discuter d'ici vendredi soir sur les deux projets de loi (ordinaire et organique) soumis aux députés. Un gros sujet reste notamment à aborder, la suppression de la réserve parlementaire grâce à laquelle députés et sénateurs peuvent financer des projets d'intérêt local ou associatifs de leur choix. Jeudi, les députés ont voté deux mesures phares les concernant : l'interdiction de l'emploi de collaborateurs familiaux d'une part et la suppression de l'enveloppe pour frais de mandat, non contrôlée, pour la remplacer par des remboursements sur justificatifs. Les insoumis ont annoncé de leur côté une conférence de presse pour vendredi matin
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Aboyer ou « la chaise vide » !
Ce n’est pas comme cela que l’on fait avancer la France en vociférant et dénigrant systématiquement ce que le gouvernement propose (comme d’autres) !
Le débat oui est utile, mais pas comme un camelot sur un champ de foire qui essaie de vendre sa marchandise à tous prix avec des arguments commerciaux utopiques !
Mr MELENCHON fait comme d’autres nantis comme lui, se faire mousser pour son égo de vieux politiciens qui devraient être à la retraite, l’assemblée nationale n’a pas besoin de trublions de cet acabit !
Jdeclef 28/07/2017 08h56
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