Départ de Valls et Hamon : Cambadélis se réjouit d'une
"clarification par le vide"
Dans un entretien au "Monde", le premier secrétaire
lâche ses coups contre Manuel Valls et surtout Benoît Hamon, qui ont cédé à
"démarches individualistes".
Il
importe, en ces heures difficiles, de rester positifs. Les adeptes du verre à
moitié plein se trouvent ce samedi un nouveau chef de file en la personne de Jean-Christophe
Cambadélis qui estime, dans un entretien au Monde, que les départs de Manuel Valls et de Benoît Hamon du PS
favorisent le chantier de sa « refondation idéologique » du PS. À
quelques heures d'un Conseil national qui se déroule à huis clos, signe de la
virulence des explications qui auront lieu, le premier secrétaire démissionnaire
ose cette formule à propos des démissions spectaculaires des deux frères
ennemis de la famille socialiste : il s'agit selon lui d'« une
clarification par le vide », autrement dit « une chance inattendue de
ne pas être dépendant de leurs demandes » ou encore « une opportunité
de définir une ligne claire de ce que nous voulons être ».Jean-Christophe Cambadélis, selon lequel le PS est « fortement affaibli » mais « pas effondré », confirme que va être désignée pour piloter le Parti socialiste une direction collégiale de 14 membres. C'est à peine moins de la moitié que le groupe PS à l'Assemblée nationale, mais cela n'empêche pas Cambadélis d'estimer qu'elle sera « extrêmement resserrée ». Les tractations seront serrés et les dosages subtils entre les héritiers de Hollande – très attentif au processus –, ceux de Montebourg et les francs-tireurs ambitieux, comme Jean-Luc Carnouvas, ancien proche de Manuel Valls et qui se situe désormais... à la gauche du parti.
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Seule certitude : il n'y aura pas de partisans de Benoît Hamon, annonce Jean-Christophe Cambadélis, « dans un moment incertain, où quelques-uns ont décidé de le suivre et d'autres pas ». Invoquant les statuts du parti, le toujours patron de la Rue de Solférino exclut toute « double appartenance » au PS et au Mouvement du 1er juillet lancé il y a une semaine par l'ex-candidat à la présidentielle, un mouvement auquel Cambadélis ne croit guère : « Son chemin, c'est une partie de la jeunesse et l'alliance avec Yannick Jadot et Cécile Duflot. Mais ça ne fait pas un PS refondé, c'est un gros PSU [Parti socialiste unifié]. Il est en train de refonder Europe Écologie-Les Verts », lâche-t-il.
« Entravé »
Sans
minimiser le désastre qui s'abat sur un PS en pleine déconfiture –
« En 2012, nous avions tous les pouvoirs. Cinq ans plus tard, nous
n'en avons plus aucun » –, le premier secrétaire l'a toutefois relativiser
en le replaçant dans le contexte plus global des difficultés de la gauche
« aux États-Unis, en Espagne, en Italie et au Royaume-Uni ». Ce
désastre, Cambadélis n'en prend sa part de responsabilité que du bout des
lèvres : refusant de qualifier son bilan de « positif » comme
l'y invite une question, il le dit « entravé » par « l'état
du pays à notre arrivée, par les pesanteurs de l'appareil, par la compétition
pour la future présidentielle » ou « le retard pris dans la
reformulation des socialistes, qui se sont endormis sur leurs lauriers puis se
sont affaissés et divisés ». Manuel Valls et Benoît Hamon « sont
à l'image de ce qu'il nous est collectivement arrivé : des démarches
individualistes et des stratégies personnelles », regrette l'ancien
député.Pour la nécessaire « refondation idéologique » qu'il appelle de ses vœux (et qui, pour l'instant, se borne à un énième ni-ni : ni Macron ni Mélenchon), il esquisse une méthode : une feuille de route, « élaborée durant l'été et présentée devant un séminaire des directions (parlementaires, bureau national et premiers fédéraux) dans le dernier week-end d'août ». Elle sera « votée par les militants [qu'il estime à 80 000] la deuxième semaine de septembre », détaille-t-il. Pour le congrès, le premier secrétaire préconise « février 2018, ni trop tôt ni trop tard », pour « trancher les problèmes importants », sur la ligne politique, « entre l'opposition frontale de La France insoumise et la subordination totale à LREM », sur la question européenne, sur l'organisation.
Sur ce dernier point, avec en ligne de mire les difficultés financières du parti, le premier secrétaire n'exclut pas de vendre l'hôtel particulier parisien : « Symboliquement, je suis davantage pour quitter Solférino que de quitter le terme socialiste », glisse-t-il. Mais il appelle le parti à « muter » et trouvant ainsi qu'« il vaut mieux des portails internet dans chaque section que des locaux ».
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Dans la catégorie nulle et inutile, il a été parfait, il a regardé son parti tomber comme une pierre au fond du trou de cette gauche malade !
Alors la clarification sera totale quand lui sera définitivement parti, car après déjà Harlem Désir qui était déjà médiocre lui, n'a été que la "cerise sur un gâteau empoisonné" qui a observé la chute de ce parti sans rien faire de probant pour l'endiguer !
Jdeclef 09/07/2017 13h11 LP
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