Salah
Abdeslam ne veut plus être filmé 24 heures sur 24 en prison
Seul
djihadiste encore en vie des commandos du 13 novembre, le prisonnier se trouve
sous la surveillance permanente d'une demi-douzaine de caméras.
Détenu le plus surveillé de France, Abdeslam est détenu à l'isolement à Fleury-Mérogis (Essonne), la plus grande prison d'Europe, dans une cellule spécialement aménagée, sous la surveillance ininterrompue de caméras, deux dans sa cellule, d'autres dans sa salle de sport et ses cours de promenade.
« Le droit au
respect de la vie privée »
Salah Abdeslam « entend vous demander l'application d'un
droit », « le droit au respect de la vie privée »,
« l'arrêt de cette vidéoprotection », a déclaré son avocat, Me Frank
Berton, à l'ouverture de l'audience. « Il n'a plus de vie privée, il a une
vie publique. » Une visite à Fleury-Mérogis le 29 juin du député LR Thierry Solère avait
déclenché la colère de l'avocat. L'élu avait eu accès à la salle de
vidéosurveillance d'Abdeslam et décrit ce qu'il avait vu dans Le Journal du
dimanche, du brossage de dents à la prière du détenu.La défense d'Abdeslam demande la « suspension de la décision ministérielle du 17 juin » qui ordonne sa mise sous vidéosurveillance 24 heures sur 24 et pour trois mois, dénonçant une « atteinte manifestement grave et illégale à sa vie privée ». Elle attaque aussi l'arrêté pris par le garde des Sceaux, Jean-Jacques Urvoas, le 9 juin 2016, permettant la mise en place d'un tel dispositif pour prévenir l'évasion ou le suicide – qui pourrait « avoir un impact important sur l'ordre public » – de détenus placés à l'isolement.
Selon la défense, cet arrêté, base légale de la décision du 17 juin, est insuffisant. Car, plaide Me Berton, selon la Constitution, l'article 8 de la Convention européenne des droits de l'homme sur le droit au respect de la vie privée et la Commission nationale de l'informatique et des libertés (Cnil), de telles mesures doivent être encadrées par la loi et non par un simple arrêté.
« C'est un vrai débat de société »
« Je ne demande pas autre chose qu'une loi », a lancé
l'avocat aux juges. « C'est un vrai débat de société, vous êtes les
garants de nos libertés individuelles ». Selon lui, c'est « une
décision importante à prendre » également pour les autres suspects incarcérés
pour les mêmes faits et qui, eux, « n'ont pas de mesure de
vidéoprotection ».Mercredi, Jean-Jacques Urvoas s'est dit prêt à présenter une loi pour donner « un fondement juridique suffisant » à la vidéosurveillance en prison si les juges versaillais devaient ordonner la levée du dispositif. De son côté, le représentant de la Chancellerie, Fabrice Verrièle, a contesté devant le tribunal le caractère urgent de la demande de Salah Abdeslam, soulignant qu'il a mis plus de trois semaines à saisir la justice, et défendu une mesure « nécessaire et proportionnée ». « Pourquoi 24 heures sur 24 ? », l'a interrogé le président. « Question de responsabilité de l'administration pénitentiaire », a-t-il répondu, « pour garantir l'intégrité physique de M. Abdeslam ».
La hantise d'un suicide
du djihadiste
La principale hantise de l'administration est un suicide du
djihadiste, à l'instar de Yassin Salhi, l'homme qui avait décapité son patron
dans une mise en scène islamiste et s'est pendu fin 2015 dans sa cellule, à
Fleury-Mérogis. Risques d'évasion ou de suicide ? Des arguments balayés par Me
Berton, qui a visité son client « huit fois ». « On veut qu'il
comparaisse vivant à son procès », mais « au lieu de le protéger
contre lui-même, on le rend dingue, on l'isole ».Arrêté le 18 mars en Belgique après une cavale de plus de quatre mois, transféré en France le 27 avril, Salah Abdeslam, 26 ans, a jusque-là refusé de s'expliquer. Il fait « parfois » de l'arrêt de la vidéosurveillance « un préliminaire d'explication devant les juges », a ajouté son avocat après l'audience. « Il ne passe son temps qu'à parler des caméras. »
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Il n’y a qu’en France que
l’on voit cela ou un détenu grand criminel choisir ses conditions de détention,
comme le confort d’une chambre dans un hôtel ?!
En matière de terrorisme
acte criminel lâche, il est insupportable de voir que l’on s’occupe mieux du
confort de cet individu que des victimes encore vivantes ou celles qui ont perdu
la vie ou leurs familles qui ont dû assumer ce malheur !
(Et que l’on ne parle
plus de droit de l’homme pour de tels individus qui de toute façon n’ont rien à
faire de la vie humaine, car ils assument cela en plus !)
Notre justice et ses
ministres qui se sont succédés depuis des décennies ainsi que nos dirigeants de
tous bords bien-pensants donneurs de leçons laisse faire ces arguties débiles
par un code pénal inadapté pour des faits de terrorisme lâche en matière de
sanction et détention !
Et notamment pour cet
individu malfaisant Salah Abdelsam qui continue à se moquer ouvertement de cette
justice laxiste avec ses juges et des victimes de ses actes et en plus qui coûte financièrement à la société et aux contribuables pour son hébergement confortable
à comparer avec d’autres détenus de droit commun !
Et « cerise sur
le gâteau » on lui verse de l’argent pour soi-disant une forme d’atteinte
à sa vie privée, mais ce personnage ne devrait plus avoir le droit à une vie
privée, il est en prison et devrait être content déjà d’être encore en vie,
ayant échappé à la mort lors de son arrestation !
Il a beaucoup de chance
d’avoir échoué en France patrie des droits à plusieurs vitesses selon certains
justiciables qui devraient être réservé à ceux qui le méritent, mais pas à ce
type de criminels terroristes lâches et dangereux qui ne respectent rien ni
autrui !
Jdeclef 09/07/2019 08h55LP