La Corée
du Nord tire deux missiles de courte portée
Les
projectiles ont parcouru 430 kilomètres. Les Sud-Coréens, premiers à
signaler les tirs, affirment suivre de « près la situation » et être
prêts à réagir.
Est-ce une simple manifestation de colère alors que des exercices
conjoints entre Séoul et Washington sont prévus ? La Corée du Nord a tiré deux
missiles de courte portée qui ont fini leur chemin dans la mer jeudi. Un acte
qui pourrait compliquer les efforts pour relancer des négociations nucléaires
qui patinent. Il s'agit du premier essai de missile depuis la rencontre
impromptue le mois dernier entre Donald Trump et Kim Jong-un dans la zone
démilitarisée (DMZ) qui divise la péninsule. Le président américain et le
dirigeant nord-coréen avaient alors convenu de reprendre les discussions. Mais
cet engagement ne s'est pour l'heure pas concrétisé et Pyongyang a averti
récemment que le processus pourrait dérailler si les manœuvres se déroulaient
comme prévu en août.
L'état-major interarmées sud-coréen a annoncé que les deux
missiles avaient été tirés peu après l'aube de Wonsan, sur la côte orientale
nord-coréenne, parcourant 430 kilomètres avant de s'abîmer.
« Notre armée suit de près la situation en cas de tirs supplémentaires et
se tient prête à réagir », ajoute l'état-major. Nous appelons le Nord
« à cesser ses opérations qui ne contribuent pas à l'apaisement des
tensions militaires », a dit Choi Hyun-soo, porte-parole du ministère
sud-coréen de la Défense.
« Message
fort »
Les deux dirigeants se sont retrouvés
le 30 juin dans la DMZ, promettant de reprendre un dialogue en
panne depuis l'échec
de leur deuxième sommet à Hanoï en février. Le secrétaire d'État américain
Mike Pompeo avait déclaré que des discussions de travail commenceraient
vraisemblablement à la mi-juillet, mais la semaine dernière, Pyongyang a
prévenu que les manœuvres conjointes pouvaient tout remettre en cause. Pour le
Nord, ces exercices constituent une « violation claire » de la
déclaration commune signée par les deux dirigeants lors de leur premier
tête-à-tête historique en juin 2018 à Singapour. Pyongyang a même
laissé entendre qu'il pourrait revoir son moratoire sur ses essais balistiques
et nucléaires.
Les derniers tirs constituent « un message fort »,
« une protestation de Pyongyang » contre les exercices conjoints, a
commenté Cheong Seong-chang, analyste à l'Institut Sejong. Près
de 30 000 soldats américains sont déployés en Corée du Sud et les
exercices annuels qu'ils mènent avec des dizaines de milliers de soldats
sud-coréens ne manquent jamais de courroucer Pyongyang. Le Nord les considère
comme la répétition d'une invasion de son territoire. D'autres analystes jugent
cependant que le Nord se sert des manœuvres comme prétexte pour dérouler ses
ambitions militaires. « Les tirs d'aujourd'hui entrent dans le cadre de la
volonté nord-coréenne d'avoir un programme balistique avancé, plutôt qu'une
dénonciation des exercices militaires », dit Hong Min, chercheur à
l'Institut Corée pour l'unification nationale.
Texte flou
« Le Nord a annoncé par le passé qu'il allait moderniser et
améliorer son système de défense. Ces tirs font partie de ce projet. » Les
médias officiels viennent de publier des photos montrant Kim Jong-un en train
d'inspecter un nouveau sous-marin, faisant craindre que Pyongyang ne développe
un programme de missile mer-sol balistique stratégique (MSBS). D'après Adam
Mount, de la Federation of American Scientists, il est clair que « les
arsenaux nucléaires et balistiques du Nord sont désormais améliorés, déployés
et testés régulièrement ». « Le marché actuel est le suivant :
“ne testez pas d'ogives nucléaires ou de missiles à longue portée et les
États-Unis n'auront pas d'objection” », a-t-il ajouté sur Twitter.
À Singapour, Donald Trump et Kim Jong-un avaient adopté un texte
flou sur la « dénucléarisation complète de la péninsule coréenne »,
annonçant des relations bilatérales d'un genre « nouveau ». Mais les
deux parties n'ont pu s'entendre sur un allègement des sanctions pesant sur le
Nord et sur les contreparties nord-coréennes, et la rencontre de Hanoï s'était
soldée par un échec retentissant. Donald Trump martèle que sa
relation personnelle avec Kim Jong-un est assez forte pour que la porte du
dialogue reste ouverte. Comme on lui demandait mardi si de nouveaux rendez-vous
étaient prévus, il a répondu : « Non, on a simplement de très bonnes
relations. Ils veulent probablement une rencontre et on verra ce qui se
passe. »
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Contre des manœuvres
militaires de ces principaux adversaires militaires historiques, il montre
qu'il est toujours là, et tire des missiles de semonce !
Pour moderniser son
armement, car toujours sur la défensive pour être près, ce qui montre
l'instabilité de cette région et ses dirigeants qui jouent à se faire peur
hypocritement !
Les discours de TRUMP n’y
font rien...
Jdeclef 25/07/2019 11h31LP