François
de Rugy ou l'hubris du homard
CHRONIQUE.
Les dîners trop fins de l'ex-président de l'Assemblée nationale sont
anecdotiques, mais catastrophiques en ces temps de fracture sociale.
Le titulaire du « perchoir » a bien évidemment le droit, si ce n'est le devoir, de recevoir dans son magnifique écrin de fonction qu'est l'hôtel de Lassay. Mais pas n'importe qui, et surtout pas des amis, surtout s'il s'agit de vider la meilleure cave de Paris. Accumulant les déboires, François de Rugy a été contraint de limoger sa directrice de cabinet, Nicole Klein, épinglée pour une histoire de HLM parisien.
EXCLUSIF. François de Rugy limoge sa directrice de cabinet, épinglée pour un HLM
Les « frais de bouche », un grand classique
La faute est d'autant plus impardonnable que les agapes aux frais
de la princesse sont un grand classique dans le répertoire des scandales
politique. « Frais de bouche », cette expression surannée, devrait
retentir comme une alarme dans le cerveau de toute personne en charge de
responsabilités politiques importantes. Au début de son second mandat de
président, Jacques Chirac
avait été mis en cause pour les dépenses alimentaires excessives engagées à
l'Hôtel de Ville de Paris entre 1987 et 1995. La Cour de cassation a
mis fin à la procédure en 2003, mais l'expression est restée dans toutes les
mémoires.Elle ressurgit pendant la campagne présidentielle de 2017, quand un livre intitulé Dans l'enfer de Bercy, accuse Emmanuel Macron d'avoir utilisé 80 % des crédits de représentation de son ministère en huit mois pour « multiplier les dîners, parfois deux par soir ». Le député d'Eure-et-Loir Philippe Vigier, l'un des porte-parole de François Fillon, s'insurge alors de ces « 120 000 euros pour des agapes d'En marche !, pour réunir tel ou tel, pour préparer sa campagne présidentielle ».
François de Rugy ne pouvait pas ignorer ces suspicions récurrentes. Pourquoi avoir passé outre ? L'ivresse du pouvoir ? L'aveuglement des lambris dorés ? Pour sa défense, il demeure droit dans ses bottes et « assume totalement ». Bien entendu, il répond à côté de la question puisqu'il évoque sa légitimé à organiser des dîners de débats avec les intellectuels, des chefs d'entreprise, des personnalités du monde des arts ou de la société civile, ce que personne ne lui conteste. Mais il ajoute, depuis l'Élysée, à l'issue du conseil des ministres, cette demi-contrition pathétique : « Je comprends, évidemment, que cela puisse interpeller les Français. » Pourquoi, alors, avoir cédé à l'hubris du homard, dérisoire comparé à l'avenir de la planète, mais radical pour rendre un ministre inaudible ?
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François Goulet de Rugy
de noblesse nantaise comme le montre le blason de sa famille n'a pu se retenir
de profiter des avantages de sa fonction en jouant comme un certain Nicolas
FOUQUET pour jouir de plaisirs dispendieux que seule cette V eme république
permet aux élus nommés par le pseudo monarque E.MACRON !
Mais il a de la chance,
il ne finira pas comme le surintendant des finances à l'époque de Mazarin,
procureur général au parlement de Paris sous le règne de Louis XIV !
Il ne sera même pas
démissionné par son seigneur et maître, mais en plus a eu l’impudence de
limoger sa directrice de cabinet qui avait continué de bénéficier d'un HLM
qu'elle n'occupait pas, car il est toujours plus facile de faire payer les
lampistes pour leurs fautes en essayant de cacher les erreurs du patron !
On n'en sortira pas de
cette V eme république pseudo monarchique nostalgique de l'ancien régime comme
un chewing-gum collant aux chaussures de nos dirigeants bien-pensants donneurs
de leçon !
La folie des grandeurs
et du pouvoir perverti les hommes politiques de tous bords à tous les niveaux !
« Bon appétit,
Messieurs ! O ministres intègres ! - Conseillers vertueux ! Voilà votre façon -
De servir, serviteurs qui pillez la maison » (Victor HUGO)
Jdeclef 11/07/2019 08h43
LP