jeudi 25 juillet 2019

Mineur ou pas les français en ont marre de ses avantages divers accordés à nos élus qui en profitent, ou les immunités parlementaires par exemple qui les protègent !


Affaire de Rugy : « Ce qui lui est reproché est mineur »

INTERVIEW. Pour l'historien Jean Garrigues, les conséquences politiques qui ont suivi les révélations de Mediapart sont disproportionnées par rapport à la faute morale.

Ce mardi, une enquête du gouvernement sur les travaux dans le logement de François de Rugy a « dans l'ensemble » validé les dépenses engagées par l'ancien ministre de la Transition écologique, qui a démissionné mardi dernier. L'inspection, diligentée le 11 juillet, souligne notamment qu'« aucune rénovation importante » n'avait été réalisée « depuis 2009 et même depuis 2003 » à l'hôtel de Roquelaure, un bâtiment du XVIIIe siècle où le ministre de la Transition écologique avait ses quartiers. Seuls des manquements mineurs semblent avoir été mis en lumière par le rapport administratif commandé par Matignon. Virginie Aubart, la contrôleuse générale des armées en charge de l'inspection, a en effet exprimé quelques bémols concernant les travaux réalisés dans le ministère. Cette dernière pointe notamment du doigt la « relative urgence » dans laquelle les commandes ont été passées, et ce, en particulier pour la réalisation d'un dressing sur mesure pour près de 17 000 euros TTC.
En ce qui concerne les dîners organisés à l'hôtel de Lassay, l'enquête du secrétaire général de l'Assemblée nationale sur François de Rugy conclut que l'ancien président de l'institution n'a commis « aucune irrégularité ». Le rapport épingle toutefois trois dîners familiaux ou amicaux qu'il pourra rembourser, selon le rapport communiqué ce mardi. Dénoncés par Mediapart, neuf autres dîners à l'hôtel de Lassay avec des journalistes, des universitaires, ou encore des représentants du monde de la culture, sans « produit de luxe » d'après le secrétaire général, ne sauraient « être qualifiés de privés » selon lui.
Si François de Rugy n'est pas totalement mis hors de cause dans ces deux affaires, Jean Garrigues, historien et auteur du livre Les Scandales de la République (éd. Nouveau Monde), estime néanmoins que ces enquêtes prouvent qu'il n'y avait aucune raison légale pour justifier la démission du ministre.
Le Point : Après la démission de François de Rugy, les enquêtes de Matignon et de l'Assemblée nationale semblent le mettre en partie hors de cause… L'affaire est-elle en train de se dégonfler  ?
Jean Garrigues : C'est la conclusion qui s'impose. La démission de François de Rugy est apparue comme une concession à l'esprit du temps face à une montée de l'intransigeance sur le train de vie des parlementaires et des politiques en général. Sur les frais de repas, ce qui est reproché est ambigu et difficile à démêler. Il y a bien sûr une idée d'abus. Ce qui lui est imputé par la vox populi est sous-jacent chez Mediapart : on lui reproche d'avoir utilisé le denier public pour ses dépenses personnelles. Cette accusation, qui est difficile à prouver légalement, a un impact fort puisqu'elle rejoint l'idée qu'ont les Français et qui veut que les élus se sentent intouchables et au-dessus des lois.
Ces enquêtes administratives sont-elles impartiales, dans la mesure où diligentées par les services du Premier ministre et de l'Assemblée  ?
Il est évident que ces inspections vont être taxées « d'enquêtes de complaisance », de ne pas être objectives et favorables à François de Rugy. Il faut cependant s'attacher à leurs conclusions. Depuis le début de cette affaire, on s'est concentré sur des images plutôt que sur une qualité légale. Ces enquêtes nous permettent aujourd'hui de sortir d'une dimension abstraite.
Est-ce que, dans cette affaire, tout est allé trop vite  ?
Ce qui est reproché à François de Rugy est mineur. Il y a toujours eu des dîners de prestige à l'Assemblée et au Sénat. Le problème, c'est que François de Rugy est à l'origine du premier grand texte voté à l'été 2017… sur la moralisation de la vie publique. Ce qu'on pourrait reprocher à François de Rugy, au-delà des aspects légaux, c'est les contradictions entre son discours et ses pratiques. Derrière tout ça, il y a une volonté de Mediapart de flatter le « populisme » et une stratégie plus globale de déstabilisation de La République en marche (LREM) et d'Emmanuel Macron.
Je ne dis pas que Mediapart a tort ou raison, mais pour analyser correctement cette affaire, il ne faut pas perdre de vue l'objectivité relative d'Edwy Plenel, qui, soit dit en passant, a une véritable histoire avec l'investigation. On ne peut pas reprocher à Mediapart de vouloir rendre la République plus transparente, mais le site a aussi des positions politiques, ce qui rend ces révélations ambiguës. Et c'est d'autant plus ambigu que les accusations semblent globalement contestées par les derniers rapports d'enquête. Avec cette affaire, on est sur une campagne de presse qui devient une campagne politique.
Même si François de Rugy est globalement « blanchi » sur les travaux réalisés à Matignon, il est épinglé pour trois dîners organisés à l'Assemblée nationale. L'enquête de Mediapart a donc du bon...
L'enquête est évidemment légitime, puisqu'elle va aboutir à plus de transparence de la part des politiques et à plus de contrôles sur la façon dont est utilisé l'argent public. Mais elle a aussi des aspects négatifs. Parmi eux, l'accentuation de la méfiance du public envers la classe politique, alors qu'il y a une nouvelle génération d'élus de tous bords qui sont, eux, sensibles à ces questions. Cette évolution saine est ici polluée par une campagne de déstabilisation dont les conséquences sont disproportionnées par rapport à la faute morale elle-même. Il y a clairement eu une forme de désinvolture, qui apparaît d'autant plus forte après la crise des Gilets jaunes, qui ont opposé pendant plus de six mois peuple et élite. Si on prend du recul, on comprend que la société veut de plus en plus de transparence, mais, dans ce cas précis, il y a une forme de lynchage qui est dangereuse.
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Mais quelque fois en exagérant au point qu'ils se prennent pour des seigneurs qui se croient tout permis, surtout que ces messieurs sont déjà nantis et très correctement rémunérés !

En plus leur bêtise est de se croire intouchables et de faire leurs agapes ou autres dérapages onéreux sans discrétion dans un monde d'information ou tout se sait !

Alors peut être que RUGY a commis un peu vite des fautes pas si graves et qu'il paie pour d'autres à titre d'exemple ?!

Mais comme dit le proverbe « qui se sent morveux se mouche » et c’est lui qui a démissionné très rapidement, car ne supportant pas les attaques de ces médias spécialisés qui relatent les écarts de ces élus de tous bords, puisqu’ils ne peuvent faire preuve d'une déontologie efficace et responsable dans leurs rangs et notamment à l'assemblée nationale !

Les affaires reprenant des faits d'élus mettant les mains dans le pot de confiture sont hélas devenus monnaie courante depuis ces dernières décennies qui ont forcé le 1er ministre suite à cette affaire à faire une lettre de rappel au secrétaire général de l'assemblée nationale pour resserrer les boulons et les limites à ne pas dépasser....

Mr RUGY n'est pas dans le besoin loin de là, ne le plaignons pas trop et il est toujours député !

Dans le privé on n'a pas tant de chance et le monde politique n'est pas un fleuve tranquille ou beaucoup de coups sont permis pas toujours très nets !

Jdeclef 25/07/2019 09h36

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