mardi 27 décembre 2022

Attendre et tergiverser comme le fait notre dirigeant et son gouvernement n’est jamais bon car il faut agir et se préparer à la guerre en se protégeant efficacement ce que la France doit faire car elle est déjà en retard comme dans bien d’autres domaines sociétaux et la protection des Français dans leurs vies quotidiennes !

 

Otan : à l’est, du nouveau

LE MONDE QUI VIENT. À proximité de la frontière russe, la France et ses alliés se préparent à la guerre à haute intensité… et au grand froid.

EN ESPERANT QU’ELLE N’AURA PAS LIEU ALORS QU’IL EST PLUS QUE TEMPS DE S’Y PREPARER CAR S’Y L’ON ATTEND LA CHUTE DE POUTINE QUE LES ALLIES N’ARRIVENT PAS A STOPPER OU A ELIMINER CELA RISQUE D’ETRE LONG !?

Chacun sa technique pour tenter de se réchauffer. Entre deux relevés de position sur des cartes géographiques, le capitaine Jean-Baptiste glisse ses mains dégantées entre son uniforme et son gilet pare-balles. Il vient de passer la nuit dans une forêt glacée du nord de l'Estonie, à une centaine de kilomètres du lac Peïpous, qui marque la frontière avec la Russie. Il est à peine 7 heures du matin, le soleil n'est pas encore levé et le thermomètre affiche – 4 degrés. « – 8 en ressenti », précise un de ses hommes, une cagoule relevée sur le haut du crâne.

Jean-Baptiste sourit, le froid ne lui fait pas peur. Il est chasseur alpin et a l'habitude de s'entraîner dans les montagnes autour de sa caserne à Chambéry. « Ici, c'est plat, mais la neige, la glace et les nuits au frais, on connaît », dit-il en pointant son menton en direction du véhicule de l'avant blindé (VAB) dans lequel il a bivouaqué. Il y a quelques mois, le jeune officier était au Mali, où il a participé au démontage des camps de Tessalit et de Kidal. « Obligé de boire 10 litres d'eau par jour tellement je transpirais, se remémore-t-il. Je préfère le froid. »

Le changement de décor a été aussi radical que bienvenu pour le capitaine et son bataillon. Après la contre-insurrection et la traque des groupes terroristes au Sahel, ils réapprennent à mener des guerres conventionnelles sous un climat continental, à l'image de celle qui se déroule en Ukraine. Les chasseurs alpins français, spécialisés dans le combat en milieu difficile et en conditions hivernales, sont devenus une des pièces maîtresses du dispositif censé décourager les ambitions expansionnistes de Vladimir Poutine dans le Grand Nord. Les chenilles souples de leurs petits blindés articulés sont idéales pour se déplacer sur les sols glacés. Skis et raquettes sont empaquetés sur le toit, prêts à l'emploi quand le manteau neigeux, encore mince fin novembre, sera plus dense. « Nos VHM [véhicules haute mobilité, NDLR] sont parfaits pour ce type d'environnement et ils continueront de fonctionner au printemps, après le dégel, car ils ne craignent pas non plus la boue. On les utilise même dans la jungle guyanaise », explique un mécanicien affairé à réparer un vérin endommagé.

Sur le front ukrainien, l'hiver de tous les dangers

Guerre « à l'ancienne »

À l'instar du bataillon de Jean-Baptiste, c'est toute l'armée française qui semble avoir opéré une bascule, tant sur le plan géographique que sur le plan tactique. Poussée vers la sortie dans de nombreux pays d'Afrique par des pouvoirs toujours plus hostiles, la France en a profité pour renforcer sa présence sur le « flanc est » de l'Otan. Elle est « nation cadre » de l'alliance en Roumanie et compte de plus en plus de troupes dans les pays Baltes, riverains de la Russie et de la Biélorussie. Quelque 300 soldats sont déployés sur la base estonienne de Tapa et quatre Rafale viennent d'arriver en Lituanie afin d'assurer une meilleure protection de l'espace aérien. « C'est une bascule qui est progressive et qui date en réalité d'avant le début de la guerre en Ukraine », explique le général Frédéric Chiffot, selon qui la réorientation remonte à la revue stratégique de 2017, mise à jour en 2021. « Guerre en Ossétie en 2008, annexion de la Crimée en 2014, conflit entre l'Arménie et l'Azerbaïdjan en 2020… L'armée française s'adapte à l'évolution géopolitique du monde », analyse-t-il.

Au ministère de la Défense à Paris, on reconnaît un changement de paradigme (« On réapprend la guerre à l'ancienne »), mais un proche du ministre Sébastien Lecornu refuse de mettre en concurrence les différentes zones où opère l'armée française. « Le conflit en Ukraine ne doit pas nous aveugler sur ce qui se passe au Sahel et la nouvelle montée en force des groupes djihadistes. La haute intensité, on l'a expérimentée là-bas aussi, entre les embuscades, les attaques à la roquette, les IED [l'acronyme anglais pour désigner des engins explosifs improvisés, NDLR]. N'oublions pas les 59 soldats français morts au Mali. »

EXCLUSIF. Avec les derniers soldats français au Mali

Les patrouilles à Gao paraissent un lointain souvenir au capitaine Jean-Baptiste dans la plaine glacée estonienne. Le ciel a fini par s'éclaircir au-dessus du détachement français, dévoilant, autour de celui-ci, une multitude de chars et de véhicules. D'un côté, des tanks britanniques entourés de petites tentes noires. De l'autre, des Leopard II de l'armée danoise camouflés sous des branches de pins et que gardent deux soldats au visage barbouillé de noir. « Silence ! » Danois et Britanniques dorment encore… Les Français, incrédules, partagent un café et font chauffer les plats cuisinés de leurs rations à l'aide d'allume-feu.

On se réchauffe comme on peut en attendant que le commandant britannique émerge. Le Royaume-Uni étant nation cadre en Estonie, il lui revient de diriger l'ensemble des troupes de l'Otan dans le pays. Les chasseurs alpins français, qui ont somnolé à peine trois heures, découvrent que la doctrine britannique d'évaluation des risques (risk assessment) impose aux conducteurs de chars de sa majesté de dormir six heures au minimum par nuit. Tous les pays de l'Otan n'ont pas les mêmes critères en ce qui concerne la préparation de la guerre… « Si les Russes attaquent, on attend que le commandant se réveille ? » ironise un tireur d'élite français.

« Ce genre d'exercices entre différentes nations doit nous permettre de mieux nous connaître et de mieux coopérer », corrige le lieutenant-colonel Lefèvre, plus haut gradé français en Estonie, qui rappelle le but premier de ces exercices communs : une meilleure interopérabilité. « Cela n'empêche pas de se jauger et de se comparer aux autres. L'armée française n'a pas à rougir, elle est prête à la guerre », lance-t-il fièrement les mains sur les hanches. Malgré le froid, il ne porte ni casque ni bonnet, mais une tarte, le béret traditionnel des chasseurs alpins, ajustée en biais sur son crâne. Le couvre-chef suscite des regards amusés de la part des tankistes britanniques qui s'activent enfin sur leur machine.

« Il gèle ! Si on était en Angleterre, le pays entier serait à l'arrêt ! » Posté sur la tourelle de son Challenger II, le sergent Mark, 34 ans, n'a jamais connu un tel froid dans son Gloucestershire natal. Il confie que l'état-major britannique lui a fait parvenir de nouveaux gants et des tentes plus hermétiques. Mais l'armée anglaise semble mal préparée aux basses températures. Contrairement à leurs homologues français, tous passés par le centre d'aguerrissement de Modane, dans les Alpes, seul un groupement de la Royal Navy a l'expérience des conditions extrêmes. Il est attendu prochainement en Estonie pour former le contingent britannique.

Il n'y a pas que les hommes qui souffrent. Le matériel est lui aussi mis à rude épreuve. À peine ont-ils fait démarrer leur moteur que deux tanks britanniques laissent échapper une épaisse fumée blanche. Ils seront laissés sur le bord de la route et ne prendront pas part aux manœuvres.

Armée française : l'urgente nécessité de s'adapter

« La Russie peut tester notre détermination à tout moment »

L'exercice auquel se livrent Britanniques, Danois et Français doit durer trois jours et trois nuits. Les Estoniens n'y participent pas, mais on entend leurs artilleurs s'entraîner dans le lointain. Le pays est en état d'alerte maximale depuis le 24 février 2022. Indépendante depuis l'effondrement de l'URSS en 1991, l'Estonie a rejoint l'Union européenne et l'Otan en 2004. À Tallinn, la capitale, le rejet de la Russie est affiché. Des monuments datant de l'ère soviétique sont démontés et la plupart des bâtiments officiels sont désormais drapés de bleu et de jaune, les couleurs de l'Ukraine.

Au ministère de la Défense, situé dans le centre de la ville, la sous-secrétaire d'État, Tuuli Duneton, regrette l'« aveuglement » dont ont longtemps fait preuve les Européens. « Jusqu'au bout, certains dirigeants ont douté des intentions de Vladimir Poutine. Ils nous disaient : “On est en 2022, il ne va quand même pas lancer une guerre conventionnelle en Europe. Ce n'est pas possible.” Mais nous, Estoniens, sommes bien placés pour savoir de quoi il est capable », explique la jeune femme dans un français parfait.

Malgré une inflation galopante dans le pays (21,4 % en novembre 2022, la plus forte d'Europe), elle assure que le budget de la Défense dépassera bientôt 3 % du produit intérieur brut, loin devant la part accordée par les grands pays de l'UE. « Malheureusement, quel que soit le budget que nous consacrons à notre sécurité, nous savons que nous ne pourrons jamais battre seuls l'armée russe. Nous avons besoin de nos alliés, nous avons besoin qu'ils reconstituent leurs stocks. Malgré ses difficultés en Ukraine, nous restons convaincus que la Russie peut tester notre détermination à tout moment. »

D'une superficie équivalente à celle d'un département français, l'Estonie ne dispose que de deux brigades, dont une composée de réservistes. C'est bien peu comparé au voisin russe, qui possède des bases militaires juste de l'autre côté de la frontière. « Au début de la guerre en Ukraine, il a fallu moins de 24 heures aux Russes pour s'emparer de l'équivalent du territoire estonien, rappelle un diplomate occidental en poste dans le pays. Si je devais résumer la situation sur place, je dirais que l'Estonie a peur et qu'elle a de bonnes raisons. Dans certains cercles du pouvoir, on estime que le pays aurait déjà été envahi s'il ne faisait pas partie de l'Otan. Voilà pourquoi l'Estonie et les pays Baltes accueillent de plus en plus de troupes occidentales sur leur sol. »

L'armée s'entraîne aussi au tir de mortier. © Julien Peyron / Le Point

Après une journée d'exercices ponctuée par une simulation d'embuscade sur un chemin forestier, le capitaine Jean-Baptiste et ses hommes vont passer une nouvelle nuit dans les bois gelés. Les guetteurs prennent leur poste, équipés de lunettes infrarouge, tandis que le reste de la troupe va chercher un peu de chaleur au fond des véhicules. Une mise à l'épreuve que les chasseurs alpins français acceptent sans broncher. « L'Estonie est un terrain d'entraînement parfait, résume l'un d'eux en avalant une partie de sa ration boostée en calories. Et il faut reconnaître qu'on est moins indésirables qu'au Mali. 

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Il serait intéressant que notre président qui n'y connait rien en matière militaire bien que chef de nos armées parle autrement que pour ne rien dire dans ces discours creux habituels profite de ses vœux surement hypocrites pour vraiment informer les Français qui l'ont réélu par défaut !?

Car il s'agit de leur vie future en plein contexte de guerre larvée Russo Ukrainienne mais aux portes de l'Europe occidentale depuis février 2022 qui concerne indirectement le monde entier !?

Le problème étant que notre chef d'état pseudo monarque est un procrastinateur qui n'arrive pas à décider à qui cette V eme république monarchique obsolète a donné trop de pouvoir par les votes de certains Français déboussolés !

C'est le plus préoccupant dans ce début d'année 2023 jusqu'en 2027 la fin de son mandat s'il est toujours présent (car pas rééligible ce qui est mieux car ayant raté son 1er quinquennat et entamé le 2eme sous les mêmes hospices d'échecs !?)

Jdeclef 27/12/2022 12h45 LP

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