CRITIQUES DE BON SENS: Commentaires d'articles de presse sur fait de société ou politique du monde
jeudi 8 décembre 2022
Ce n’est pas un cadeau d’être maire de PARIS mais un marchepied pour plus haut après dans le pouvoir suprême comme d’autre l’ont fait avant elle ! l'ambition et égos démesures sont des pièges !
Rachida
Dati, méchamment douée ?!
ENQUÊTE.
L’ancienne garde des Sceaux et maire du 7e arrondissement
parisien rêve de succéder à Anne Hidalgo. Et continue de faire peur à droite.
LA MAIRIE DE PARIS EST EN PLEINE DECONFITURE
PRESQUE A ETRE MIS SOUS TUTELLE DE LA PREFECTURE PAR SA MAUVAISE GESTION DU A
LA MANDATURE D’A.HIDALGO MAIS C’EST AUX PARISIENS A FAIRE LE CHANGEMENT DE
MAIRE PAR LEURS VOTES (CE QUI RESSEMBLE A LA GESTION DE LA France MACRONIENNE AVEC
SES ELECTEURS FRANÇAIS ?!)
Ce qu'il y a de bien, dans les séries Netflix, c'est que
toutes les trois minutes il se passe quelque chose d'inattendu : une
course-poursuite, un flash-back, une vengeance… Il est 10 heures et l'orchestre
de la garde républicaine joue La Marseillaise. Les élèves de l'école
élémentaire Duquesne ont cheminé en rang par deux depuis l'avenue de Breteuil
jusqu'à la rue de Grenelle. Dans la cour d'honneur de la mairie du 7 e
arrondissement de Paris, un magnifique hôtel particulier avec jardin semblable
à celui d'un ministère, les enfants chantent sagement sous le drapeau français.
Les anciens combattants sont ravis. Joli discours de Mme la Maire. En ce 10
novembre, hommage à ceux de 14 et à tous les soldats tombés pour la France, au
Mali ou ailleurs. Célébration de l'Europe et du devoir de mémoire. Trois
officiers de l'armée de terre en uniforme (les Invalides ne sont pas loin)
acquiescent.
Nouveau plan-séquence, quelques minutes plus tard. Le bureau
de Mme la Maire : couleur crème, tons pastel sur les murs et lourds rideaux à
passementerie. Rachida Dati danse. Enfin, pas tout à fait. Devant l'objectif de
la photographe du Point, elle se mime elle-même, il y a quinze ans,
dans une boîte de nuit. Elle évoque l'ascension de Nicolas Sarkozy jusqu'à
l'Élysée, les années 2005-2007. « Cette vague, cette énergie, cette
tornade, c'est le meilleur moment de ma vie politique. J'étais une obscure et
jeune conseillère d'un ministre qui partait à la rencontre des Français pour
devenir président. C'était magique. Quand vous avez connu ça… »
Fous rires. Rachida Dati danse pour
raconter comment, le soir, après les meetings, avec la petite bande qui
entourait le candidat, elle et ses camarades vidaient ce qui leur restait de
carburant en se déhanchant sur les dancefloors pendant que le chef se
reposait quelques heures. Fous rires d'ado pour raconter cette scène : avec
Franck Louvrier, alors jeune conseiller, aujourd'hui maire Les Républicains de
La Baule, et quelques autres, elle s'est incrustée à une soirée annuelle du
Bottin mondain. Au moment de la tombola, les copains l'ont fait passer pour une
demoiselle de Rohan-Chabot, ce qui lui a valu de la part des organisateurs une
bonne bouteille. Et, dans l'assistance, quelques sourcils levés. « C'était
fou. On était des lions. »
Qatar. Il
y a quelques mois, un producteur de Netflix est venu la voir. Il lui a raconté
son projet. Réaliser un Borgen (série politique scandinave culte) à la
française dans lequel elle aurait tenu le premier rôle. Pas en tant qu'actrice,
mais pour inspirer le scénario. « J'ai vu le truc : une enfance à la Zola
dans une barre à Chalon-sur-Saône, le misérabilisme, le besoin de revanche sur
la terre entière. Et puis, surtout, la petite immigrée… Tout ce que je ne suis
pas puisque je suis une fille de France. Ils seraient passés à côté de
l'essentiel : l'amour de mes parents, de mes sœurs, le goût du travail,
l'effort, les études… Je n'ai pas donné suite. Et puis, Zohra, ma fille, me
l'aurait interdit. Chaque fois que je passe dans Quotidien ou
dans une émission que regardent les ados, elle me fait la tête pendant une
semaine. Elle trouve que j'en fais trop. Elle est gênée devant ses copains le
lendemain au collège. Pas question de lui imposer ça. »
Rachida Dati n'a pas besoin de Netflix. Elle tourne elle-même
sa propre série. Après tout, c'est sans doute le meilleur moyen de contrôler le
scénario et d'éviter de parler des choses qui fâchent. Comme ses relations avec
le Qatar (« C'est dingue, je n'y suis allée que deux fois depuis que je ne
suis plus ministre et on me présente encore comme l'amie de Doha ») ou son
goût supposé pour l'argent. En 2018, l'ONG Transparency International, qui
s'était penchée sur les activités des députés européens (Rachida Dati a été
élue au Parlement européen de 2009 à 2019), avait découvert et publié que,
parallèlement à ses activités parlementaires, l'eurodéputée avait touché, entre
2014 et 2018, 768 000 euros de revenus via son cabinet d'avocats et sa société
de consultants (La Bourdonnais).
Cote. Mais chut ! Elle préfère mettre
elle-même en scène son propre destin. Et profiter de son statut de star des
Républicains. Dans son camp, ces jours-ci, personne n'attrape mieux qu'elle la
lumière. Les grincheux ont beau parler de politique spectacle, elle hausse les
épaules. Elle conserve une cote enviable dans les sondages, et les plateaux
télé des soirées électorales en redemandent. Elle fait même rêver Cyril Hanouna
: « Je la kiffe grave, mais vraiment ! Elle est incroyable. Ce serait
énorme de l'avoir comme chroniqueuse. » Jean-Luc Mélenchon est lui aussi
sous le charme. Dati et lui se connaissent depuis longtemps. Ils ont longuement
parlé de leurs mères, de leurs parcours, de leurs blessures et du sud de la
Méditerranée. Cet été, il l'a invitée à plancher chez les Insoumis en
demandant, à sa façon, à ses militants de bien la traiter : « Ne la jetez
pas dans le lac, ça polluerait ! » Carton plein : salle comble, peu de
sifflets et beaucoup de selfies. Débriefing de Rachida Dati : « C'était
troublant, j'ai senti dans la salle la même énergie que dans les meetings de
Sarkozy, il y a quinze ans. J'y retourne quand ils veulent : pendant que Macron
essaie de nous faire croire qu'il n'y a plus ni droite ni gauche, c'est bien de
rappeler les vertus du travail et le goût d'entreprendre. Je respecte les
comités d'entreprise, grâce auxquels, enfant, je partais en vacances avec des
fils d'ingénieurs de l'usine de mon père, je sais ce qu'est un centre d'action
communal. Mais la droite et la gauche, ce n'est pas la même chose. Tant pis si
la gauche, ce n'est plus le PS. » À quand l'université d'été du RN ? «
Lorsque je croise les militants de Marine Le Pen, ils me demandent des selfies.
Et je leur en offre avec joie. Mais débattre dans leurs réunions, ce serait mal
interprété. Vous, les journalistes, vous parleriez de rapprochement. »
Tour de chauffe. En ce moment, le
scénario sur lequel elle planche a pour titre « La conquête de Paris ». Elle
rêve de mettre Anne Hidalgo au tapis. Les dernières municipales de 2020
n'étaient qu'un tour de chauffe. Tête de liste des Républicains, elle a fait
barrage aux macronistes (Benjamin Griveaux et Agnès Buzyn y ont mis beaucoup du
leur). Avec 54 conseillers de Paris (contre 96 pour la majorité plurielle d'Hidalgo),
elle est son opposante n° 1. À chaque Conseil de Paris, elle fait tourner la
machine à punchlines contre les rats, les finances, l'endettement, la
circulation, la saleté des rues ou le premier adjoint (Emmanuel Grégoire, son
possible futur adversaire), qu'elle appelle « le stagiaire ». En
2026, Dati sera maire de Paris, elle en est sûre. Évoquer devant elle Clément
Beaune , Marlène Schiappa ou Gabriel Attal, qui se préparent déjà dans le camp
Macron, c'est déclencher un éclat de rire qui résonne jusque dans le jardin, où
courent encore les enfants de la cérémonie d'hommage aux anciens combattants.
Rachida Dati à Paris, c'est une idée de Nicolas Sarkozy. En
2008, alors tout-puissant, il avait mouché Claude Guéant et les barons de la
droite, qui trouvaient que sa protégée, alors ministre de la Justice, serait
très bien en Seine-Saint-Denis. Sarkozy lui a offert l'arrondissement le plus
chic et le plus fortuné de la capitale. Toujours la transgression. Un peu plus
tard, le lion à terre, François Fillon puis Nathalie Kosciusko-Morizet ont
tenté de lui chiper sa confortable citadelle. Sourire de Mme la Maire : «
Rappelez-moi… J'ai un trou. Ils font quoi, maintenant, dans la vie tous les
deux ? » Jamais elle ne dirait la même chose de Nicolas Sarkozy,
qu'elle continue de vouvoyer. Même quand elle trouve qu'il est beaucoup trop
tendre avec Emmanuel Macron. « Je suis allée le voir récemment dans ses
bureaux, rue de Miromesnil, pour une discussion franche sur ce sujet. J'étais
agacée. Je lui ai dit qu'à force de ne pas critiquer le gouvernement il
s'abîmait lui-même. J'avais peur, lui qui était si bon dans la bagarre. Il m'a expliqué
que, en tant qu'ancien président, il ne se voyait pas prendre la parole tous
les deux matins pour critiquer un projet de loi et que c'était à moi de faire
ce job. »
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire