Pénurie de
médicaments : faut-il payer plus cher pour être mieux servi ?
La liste
des médicaments sous tension en France ne cesse de s’allonger.
L’augmentation des prix permettrait-elle d’assurer une meilleure tenue des
stocks ?
BEN VOYONS POURQUOI PAS PALIER A l’IMPREVOYANCE
DE NOS GOUVERNEMENTS DE TOUS BORD EN AUGMENTANT LE PRIX DES MEDICAMENTS DANS
NOTRE PAYS DÉJÀ EN INFLATION ?!
Ce présenter au comptoir d'une pharmacie et comprendre, en voyant la mine
dépitée du pharmacien, que le traitement recherché n'est pas disponible dans
son officine. Comme dans les deux ou trois autres précédentes. Cette
mésaventure concerne de plus en plus de Français. Aucun doute,
l'année 2022 restera marquée par une accélération du phénomène
des pénuries de médicaments.
Le taux de « tension », soit l'impossibilité d'approvisionner une
pharmacie demandeuse pendant une semaine ou plus, a quasiment doublé entre
janvier et mi-août, passant de 6,5 % des références de médicaments à
12,5 %, selon le GIE Gers, un groupement de traitement des données créé
par les entreprises du médicament. Même le paracétamol, la star des armoires à
pharmacie, est menacé. Depuis novembre, ce sont les stocks d'amoxicilline,
l'antibiotique le plus largement prescrit chez les enfants, qui inquiètent.
Covid-19,
Grippe… François Braun alerte sur une « situation critique »
« Les facteurs économiques sont en cause dans la plupart des pénuries de
médicaments – pour ne pas dire toutes », estime Éric Baseilhac,
directeur des affaires économiques et internationales du Leem, le syndicat
français qui représente 270 entreprises pharmaceutiques. Parfois,
l'explication est limpide : un médicament ancien n'est plus viable
économiquement dans nos pays développés, le laboratoire décide alors d'un arrêt
de sa commercialisation ou d'une délocalisation de sa production en Inde ou en Asie.
« On l'a bien vu en 2020 avec les curares, des produits
incontournables de l'arsenal thérapeutique des réanimations et des soins
intensifs. Ils ont failli nous manquer au pire moment de la crise du
Covid », rappelle Éric Baseilhac.
Une usine à l'arrêt en Chine,
et c'est le monde entier qui tousse !
L'histoire semble se répéter aujourd'hui avec l'amoxicilline. L'écrasante
majorité des sites de fabrication de cette vieille molécule antibiotique de la
famille des pénicillines est concentrée en Asie. Sur place, la politique sans
fin du zéro Covid a ralenti la production alors que la demande bondissait dans
l'hémisphère nord, confronté au retour des épidémies hivernales classiques
après deux années de pandémie. Comme la France, l'Espagne, l'Allemagne ou le
Royaume-Uni tirent la sonnette d'alarme sur le niveau des stocks. Aux
États-Unis, l'amoxicilline est placée depuis octobre dernier sur la liste des
médicaments en pénurie de l'agence américaine du médicament (FDA).
Zéro Covid en
Chine : l'effet Coupe du mondePourquoi l'Europe
n'a-t-elle pas organisé une relocalisation de la fabrication de ce médicament
essentiel ? « Principalement à cause du prix trop bas », répond
le Leem. En France, un flacon d'amoxicilline pédiatrique est
payé 76 centimes d'euros, comme à peu près partout dans le reste de
l'Union européenne, où les différences de prix sont très faibles pour les
médicaments génériques.
Ce n’est pas rassurant de vivre dans un pays
où le prix des médicaments est faible, car, en matière de compétitivité, ça
n’assure pas d’être prioritaire en cas de tension ou de pénurie.Éric Baseilhac, directeur des affaires
économiques et internationales du Leem
« Avec un prix fabricant hors taxe – à la sortie de l'usine – aussi
bas, il est difficile d'imaginer relancer une chaîne de production sur le sol
européen, détaille Éric Baseilhac. Nous sommes donc dépendants de la Chine qui
détient toute la fabrication de la matière première. Quand sa machine de
fabrication sera relancée à plein régime se reposera la question de la
viabilité économique de ces antibiotiques. D'une manière générale, ce n'est pas
rassurant de vivre dans un pays où le prix des médicaments est faible, car, en
matière de compétitivité, ça n'assure pas d'être prioritaire en cas de tension
ou de pénurie. »
Des pays européens qui se chipent leurs stocks
Comment la guerre des prix alimente-t-elle les pénuries sur le sol
européen ? Par un phénomène bien connu, celui des « exportations
parallèles ». Ce marché intraeuropéen, estimé à 5,5 milliards d'euros
dans l'Union, est légal. Par temps calme, il permet de fluidifier les stocks
avec des échanges entre des pays bien pourvus et d'autres qui le sont moins. En
Norvège ou en Allemagne, jusqu'à 25 % des médicaments vendus sont le fruit
d'une importation de ce type en provenance d'un autre pays européen.
Le médicament
dangereux : négligences, suite et finLa belle
mécanique s'emballe lorsque les pénuries menacent : des stocks livrés dans
un pays européen sous tension lui échappent et partent en direction d'un autre.
Éric Baseilhac s'inquiète de voir « des médicaments commandés par des
intermédiaires, comme les grossistes répartiteurs, repasser des frontières vers
des pays qui les achètent plus cher. Cette fuite organisée se fait au détriment
non seulement des patients et de l'Assurance maladie mais aussi des
laboratoires eux-mêmes, dont les stocks se retrouvent dérégulés sur le
territoire ». Cela est difficile à quantifier, ces histoires de pays
européens qui se chipent leurs stocks concernent surtout les médicaments
matures, qui ne sont plus considérés comme innovants, mais pas encore tombés
dans le domaine des génériques.
La France passe après l'Allemagne
Pour les médicaments jugés innovants, il existe une réglementation
européenne de fixation des prix. Ainsi, la France ne peut pas adopter un prix
plus bas que celui pratiqué dans quatre pays européens comparables (Allemagne,
Italie, Espagne, Royaume-Uni avant le Brexit). En réalité, la France est
souvent en dessous de la moyenne de ce panier, même si la différence est
souvent très faible. « Il est arrivé que les prix diffèrent de plus de
15 %, notamment avec l'Allemagne, qui est un pays qui pratique des prix
sensiblement plus élevés qu'en France », souligne Éric Baseilhac.
« Ce commerce parallèle contribue probablement aux tensions en France,
car, en cas de forte demande, l'offre sert d'abord les pays qui paient le plus.
Mais il est très difficile de fusionner les données sur les prix des
médicaments en Europe et donc de faire le lien avec les pénuries »,
reconnaît Pierre Dubois, chercheur de la Toulouse School of Economics. Il sait
de quoi il parle. Dans une étude – cofinancée par le Leem – à paraître au début
de l'année 2023, l'économiste a voulu se pencher sur ce lien en comparant la
situation dans les grands pays d'Europe.
« Mais faute de données réellement comparables, nous nous sommes
concentrés sur le cas de la France et du Royaume-Uni. Nous avons modélisé la
fluctuation des tensions d'approvisionnement en fonction des prix moyens des
médicaments pratiqués des deux côtés de la Manche, avant le Brexit, détaille le
chercheur. Dans les grandes lignes, il ressort de notre étude que plus les prix
des médicaments montent au Royaume-Uni, plus la France souffre de pénuries. Et
inversement », note le chercheur, tout en soulignant qu'il lui a été
difficile d'obtenir des indications sur la gravité des tensions signalées par
les autorités sanitaires des deux pays. « Ce n'est pas la même chose s'il
manque 80 % des stocks d'un médicament ou seulement 5 % par rapport à
la normale, mais nous n'avons pas pu le préciser. »
Dresser la liste des médicaments essentiels
Comment s'en sortir ? L'une des priorités – la plus simple à réaliser –
c'est de se mettre d'accord pour concentrer tous les efforts sur une liste
restreinte de « médicaments essentiels » . « Il ne s'agit pas de
résoudre 100 % du problème, mais quand on voit
que 500 médicaments font régulièrement l'objet de tensions ou de
pénurie, il serait temps de dresser une liste précise de ceux pour lesquels il
n'existe pas d'alternatives et sécuriser leur production au niveau européen,
explique Nathalie Coutinet, économiste de la santé à l'université Paris
Sorbonne. Cette liste de médicaments essentiels menacés par les pénuries et non
substituables est simple à dresser. »
Covid-19 :
« La 4e dose de vaccin, c'est pour tout le monde »
En préparation par les autorités sanitaires depuis des années, elle n'a
toujours pas abouti. « Lorsque l'un des médicaments inscrits sur cette
liste d'intérêt sanitaire majeur risque d'être décommercialiser ou de voir sa
production partir en Asie ou ailleurs, il faudrait qu'il bénéficie d'une procédure
accélérée d'augmentation de son prix. L'idée serait également de définir des
prix plancher pour ces médicaments d'intérêt sanitaire majeur, en deçà desquels
il n'est pas raisonnable de les baisser », argumente Éric Baseilhac. Et
pour ceux dont la fabrication est déjà délocalisée en Chine ou en Inde ?
« Il est possible de retrouver de la compétitivité vis-à-vis de l'Asie
parce que, sur place, les normes de protections environnementales changent et
tendent à augmenter les coûts de production sachant que le prix des transports
augmente lui aussi. Surtout, nous avons en France un formidable levier qu'il
faut actionner : celui de la fiscalité. Nous sommes les champions d'Europe
de la fiscalité sur le médicament. Une baisse significative nous rendrait déjà
beaucoup plus compétitifs. »
Mais l'Europe pourrait aussi tester une méthode révolutionnaire… en
provenance des États-Unis. « Face aux prix trop élevés et aux pénuries
récurrentes de certains médicaments génériques injectables, les Américains ont
créé en 2018 un système de production non lucratif qui fournit
désormais des centaines d'hôpitaux avec des médicaments à prix
coûtant. » Loin de couvrir l'ensemble des médicaments sous tension,
cette initiative originale n'en reste pas moins un petit grain de sable dans la
mécanique des pénuries.
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Vive la France devenue pays de l'argent roi à
l'image de notre président pseudo monarque parvenu et son « quoi qu'il en
coute » avec un service de santé en pleine décadence !?
Qui creusera encore le fossé entre les nantis
qui pourront se payer tous médicaments et les autres Français lambda avec leur
sécurité sociale et leur carte vitale se contenteront des restes et s’il y
avait que cela en matière de santé pour se faire soigner correctement la liste
est longue et s'allonge !
Ces mêmes français lambda ont réélu ce
dirigeant et ses gouvernements de pattes cassées comme de pauvres niais
masochistes ils ont ce qu'ils méritent en payant l'imprévoyance de nos
dirigeants et leurs politiciens médiocres depuis 40 ans car incapables de mieux
voter pour élire des dirigeants qui ne pensent qu'à eux !
Cerise sur ce gâteau empoisonné cette bonne
SNCF les prive de trains pour les fêtes de NOEL ?!
Un peuple Français toujours prêt à se faire
tondre par des politicards élus de tous bords là on est en pointe seul peut être
les Anglais semblent ne pas être mieux loti mais eux ne sont plus dans l'Europe
Unie avec leur brexit ce qui change peu en fait !
Donc joyeux NOEL à ceux qui nous gouvernent si
mal et ne nous protège pas tout en voulant nous donner des leçons de bienpensants
hypocrites !?
Jdeclef 23/12/2022 11h11LP
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