lundi 26 décembre 2022

Logiquement les FRANÇAIS en ont marre à juste titre de ces grèves de trains de la SNCF à répétition qui dure revenant périodiquement depuis des années !

 

SNCF : pourquoi la grève nous met en colère

LES CARNETS DU DIMANCHE. Le mouvement inique des contrôleurs est un déraillement de plus à la SNCF, et l’illustration d’un fantasme qui monte dans le pays : le gouvernement par les minorités.

DANS LES TRANSPORTS EN COMMUN PUBLICS LE SNCF TIENT LA PALME DES GREVES A TOUT VA POUR TOUT ET N’IMPORTE QUOI REPRESENTANT UNE PARTIE DE CETTE FRANCE INDISCIPLINEE FRONDEUSE ?

Noël en famille devant la cheminée ou Noël en furie à cause des cheminots ? Il aura fallu choisir, hélas, pour des milliers de Français, pris au dépourvu (sinon « en otage », il paraît que l'expression est irrespectueuse du droit de grève) devant un blocage de dernière heure que nul n'avait anticipé. Enfin, « choisir » n'est pas le bon mot puisqu'on ne leur a pas laissé le choix. Certes, la grève n'aura concerné « que » 200 000 personnes, mais elle en aura ulcéré bien davantage : ceux qui espéraient se retrouver le temps d'un réveillon et que l'un des leurs n'aura pas pu rejoindre faute de train ; ceux qui ont observé, médusés et impuissants, un collectif de 3 574 contrôleurs de la SNCF perturber grandement le trafic ferroviaire français le week-end le plus crucial de l'année et immobiliser injustement tant de voyageurs.

Cela vaut bien qu'on y revienne – même si la direction de l'entreprise a fini par lâcher assez de lest pour que le second préavis, déposé pour la Saint-Sylvestre, soit levé vendredi. La fête n'aura été gâchée qu'en partie.

Des revendications purement corporatistes

Disons-le sans tourner autour du pot : le blocage des trains à la veille de Noël est inique, illégitime et irresponsable. Pourquoi inique ? Parce que ses auteurs – un peu plus d'un tiers des agents commerciaux, que la SNCF dénomme « chefs de bord » – revendiquent des avantages financiers et statutaires purement corporatistes, quoique camouflés sous des appels à la défense du service public. Outre des augmentations (ils trouvent que les 12 % accordés en 2022 sous forme de salaire et de primes ne sont pas suffisants, combien de salariés en aimeraient autant ?), les contrôleurs veulent peu ou prou être logés à la même enseigne que les conducteurs. Pourtant, la différence de formation et de responsabilités entre les deux métiers saute aux yeux. Seulement voilà, la règle à la SNCF impose qu'un train ne puisse rouler qu'avec un contrôleur à bord – c'est donner à celui-ci le pouvoir de l'immobiliser à quai…

Grève : les « Gilets jaunes » de la SNCFDe fait, les conducteurs ne sont que moyennement solidaires avec les « chefs de bord ». Eux n'ont pas appelé au blocage, pas plus que les grandes confédérations. D'où la question de la légitimité du mouvement. Si le droit de grève est constitutionnel, la loi dispose que seuls les syndicats « représentatifs » (dont la liste est établie selon les résultats enregistrés aux élections professionnelles) peuvent déposer des préavis de grève, à condition de respecter certaines formes et de respecter un délai pour permettre à l'entreprise de s'organiser. Tel n'est évidemment pas le cas du collectif à l'origine de cette grève-ci, né spontanément sur Facebook à la manière de Gilets jaunes du rail.

Qui bafoue les règles du dialogue social ? Les grévistes !

Comment le blocage a-t-il donc été possible ? Grâce à la complicité de la CGT et de SUD-Rail, qui ont déposé des préavis de grève pour le week-end de Noël… tout en s'abstenant d'appeler à l'arrêt du travail. Les contrôleurs en colère ont fait le reste. On nage ici en pleine hypocrisie. Osera-t-on dire cette fois que le gouvernement bafoue les règles du dialogue social, refrain si souvent entonné par les représentants syndicaux ? La réalité est exactement inverse. Dans cette affaire, l'usage du droit de grève aura été détourné pour permettre à un groupe d'agents ultra-minoritaires d'imposer leurs exigences au moyen du chantage.

Pourquoi les syndicats précités ont-ils accepté de jouer le jeu ? Par peur d'être débordés par la base, ce qui prouve qu'ils le sont déjà. Début décembre, des discussions ont eu lieu entre les grandes confédérations et la direction de la SNCF. Elles ont abouti à la signature d'accords « majoritaires » qui incluaient des revalorisations et des primes. Le collectif des conducteurs énervés s'est empressé de les déchirer. Pour se dissocier de ce mouvement devenu illégitime, l'UNSA a alors retiré son préavis (la CFDT, elle, n'en avait pas déposé). La CGT et SUD, eux, ont maintenu les leurs. S'ils ne l'avaient pas fait, la grève du 23 décembre aurait été hors la loi : ses organisateurs auraient pu être sanctionnés, et il y a fort à parier que le trafic n'aurait pas été perturbé (ou très faiblement). En leur laissant la main, ils ont pris la responsabilité du blocage.

De l'abus de langage à l'abus de pouvoir

« Les syndicats sont comme les partis politiques, ils vivent dans la peur d'être coupés de la base, ce qui renforce les tentations démagogiques : pour ne pas avoir un train de retard, ils montent dans le premier qui part, qu'importe la destination », m'expliquait hier avec ironie un conseiller ministériel rompu aux négociations sociales. De ce point de vue, ce conflit de fin d'année révèle une fois encore la crise de la représentativité qui taraude notre pays en profondeur. Le nombre de protestataires a beau être faible, c'est leur radicalité qui finit par s'imposer.

Qu'on le veuille ou non, c'est ce que l'aventure des Gilets jaunes a imprimé dans la mémoire collective des Français. Jour après jour, c'est ainsi la tentation du gouvernement minoritaire qui prospère. Les discours de Jean-Luc Mélenchon – ou de Marine Le Pen, dans une version plus policée – pour faire croire qu'Emmanuel Macron aurait « perdu les élections » législatives parce qu'il n'y a pas obtenu la majorité absolue des sièges à l'Assemblée nationale procède du même illusionnisme. Si la politique du président réélu ne dispose pas de l'onction incontestable des citoyens, celles des opposants qu'il a battus l'ont encore moins, il faut bien en convenir. De l'abus de langage à l'abus de pouvoir, il n'y a qu'un pas.

Le mythe de la loi Sarkozy

À ce propos, il est utile de revenir sur la notion de « service public ». Si les contrôleurs en pétard veulent en défendre la qualité dans le transport ferroviaire, la logique voudrait qu'ils acceptent le principe d'un service minimum. Les jours de grève, un nombre de trains serait garanti aux usagers, au titre de la continuité du service délégué par l'État à la SNCF. Les contrôleurs aériens ou les salariés des chaînes de radio et de télévision publiques obéissent à de telles règles, fixées par la loi. Les personnels hospitaliers y ont été contraints par la jurisprudence. Les employés de la RATP, eux, y sont astreints en vertu d'une convention signée avec l'établissement régional Île-de-France Mobilités. D'évidence, il pourrait en être de même à la SNCF. D'autant que l'État a décidé, en 2018, de reprendre une partie (35 milliards d'euros quand même) de la dette colossale de l'entreprise publique – avec l'argent des Français, donc.

Emmanuel Macron, qui a la colère facile pour se mettre du côté de la population plutôt que des décideurs (on se souvient de son coup de gueule tardif mais salutaire sur la vaccination), a demandé à ses ministres de réfléchir au plus vite à un « nouveau cadre » pour le droit de grève dans les transports. Chiche ? En 2007, Nicolas Sarkozy avait prétendu instaurer un service minimum. « Maintenant, quand il y a une grève, plus personne ne s'en aperçoit », claironnait-il. On ne l'a pas entendu ces jours-ci. En réalité, la loi votée sous son impulsion n'a fait qu'obliger les grévistes à se déclarer – c'est la contrainte qui était minimale, pas le service… Espérons que cette fois, l'incantation présidentielle ne parte pas sur une voie de garage.

Mieux que le service minimum : la concurrence !

Que faire pour y parvenir ? Le modèle italien est efficace : il interdit purement et simplement les arrêts de travail les jours fériés. Encore faudrait-il que le Conseil constitutionnel ne voie pas dans une telle mesure une restriction du droit de grève – c'en est une, mais la liberté de circulation aussi est garantie par la Constitution, non ? Autre piste à explorer : la faculté de faire circuler les trains sans contrôleur. L'automatisation du contrôle des billets est déjà avancée, elle pourrait devenir la norme à l'entrée de tous les quais et de toutes les voitures ; quant à la sécurité à bord, viendra forcément le temps où on envisagera de la déléguer au secteur privé – c'est déjà le cas dans beaucoup de gares et bien d'autres lieux publics.

L'appel au privé devrait être facilité, à l'avenir, par l'ouverture progressive à la concurrence du marché ferroviaire. Peut-être le collectif des contrôleurs grévistes l'a-t-il oublié, la SNCF n'est plus seule au monde sur les voies ferrées depuis 2019 (2020 pour les lignes à grande vitesse). Leur mouvement intempestif n'aura fait qu'attirer l'attention sur cette possibilité alternative, certes encore embryonnaire mais appelée à se développer, surtout si les grèves continuent dans l'entreprise publique. Ainsi, les voyageurs qui ont acheté un billet sur la ligne Paris-Lyon auprès de la compagnie italienne Trenitalia, rivale de la SNCF sur ce trajet, ont été entièrement épargnés par les blocages – mieux que le service minimum, la concurrence !

Active depuis 2021, cette liaison a vu le nombre de ses utilisateurs tripler l'année dernière. Dans le même temps, ses prix ont diminué de 8 %, et de 17 % sur le trajet Paris-Milan – alors que ceux de la SNCF, eux, ont globalement augmenté et que la qualité du service a continué de se dégrader (retards fréquents, pannes, sécurité). Dans toute l'Europe, la réputation des trains français est entachée par le spectre des grèves à répétition. Hélas, ce n'est pas complètement à tort. Ces conflits sociaux ont en outre un coût exorbitant, qui grève (c'est le cas de le dire) les comptes de la SNCF. S'il est une nouvelle marque de dédain pour les clients-contribuables qui paient cher leurs billets et renflouent la dette de l'entreprise avec leurs impôts, le mouvement inique des conducteurs est aussi, pour la concurrence, un merveilleux cadeau de Noël.

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Parce que ces grèves à répétitions à l'origine de syndicats rétrogrades et de corporatisme d'après-guerre qui faisaient de la politique politicienne étaient cycliques et revenaient à chaque années souvent à le même période qui étaient souvent après les congés d'été et à la rentrée en automne, moi qui ai travaillé pendant 44 ans dans une grande entreprise on était arrivé à les prévoir pour organiser nos équipes de salariés qui ne pouvaient venir par manque de trains de banlieues en IDF par exemple mais là cela irrite bien plus les Français car là cela touche beaucoup de nos concitoyens en période de congés de grands départs sur les grandes lignes pour les congés scolaires ou fêtes Paques NOEL et fin d'années quand en plus quand ils veulent rendre visites à leur familles !

Et qui prennent en otages comme on dit les usagers et en abusent auprès de la SNCF avec ses salariés pas malheureux avec leur multiple avantage !

Car ses mouvements sociaux à répétitions pour ce type de transport en commun populaire deviennent ingérables et c'est toujours les usagers qui en subissent les conséquences et cela coutent en plus à l'entreprise NATIONALE SNCF et donc indirectement à l'état et aux Français en tant que service public mal rendu à cause de quelques poignées d'agents irréductibles trublions qui bloquent son fonctionnement toujours en demandant plus !

Le droit de grève est un acquit mais quand il est dévoyé et abusé par certains il doit être régulé par un vrai service minimum efficace voir réquisition d'une partie du personnel obligatoire d’office prévu à l'avance !

Surtout quand ces grèves tombent dans des périodes ou les trains sont plus qu'utiles à la population des Français lambda pour se déplacer dans toute la France !

Et arrêter de penser que toute personne peut faire sa loi dans notre pays de libertés mal encadrées surtout quand les agents SNCF ont une garantie de l'emploi assurée en cessant ce chacun pour soi !

Cela étant on en devient à dire que la France est le pays de la grève comme une culture ancestrale vue de l’étranger pas de quoi être fier !

Jdeclef 26/12/2022 17h02

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