« Si
Poutine reste impuni, ce sera une victoire pour tous les dictateurs »
ENTRETIEN.
Oleksandra Drik, représentante du Centre ukrainien pour les libertés civiles,
Nobel de la paix 2022, plaide pour la création d’un tribunal spécial.
ON A CRÉE UN
TRIBUNAL A NUREMBERG POUR JUGER LES CRIMES HORRIBLES DE L’Allemagne NAZIE ET
SES DIRIGEANTS APRES 1945 MAIS ON N’A PAS PU EMPECHER LES DICTATURES OU
DEMOCRATURES ET LEURS TYRANS DE PERDURER ET ON SUBI LES MEMES HORREURS DES HOMMES
QUI N’ONT RIEN RETENU DES LECONS DU PASSE C’EST CELA LA REALITE PAS A LA HAUTEUR
DES HOMMES MAIS UNE HONTE !?
leksandra Drik a un nouveau combat. Son ONG, le Centre ukrainien pour les
libertés civiles – prix Nobel de la paix 2022 – continue de documenter sans
relâche les crimes commis en Ukraine, afin que leurs auteurs soient identifiés
et jugés par la justice de son pays ou par la Cour pénale internationale (CPI),
qui a ouvert une enquête dès le mois de mars 2022. Elle milite
désormais aussi pour la création d'un tribunal international spécial, chargé de
juger le « crime d'agression » commis par Vladimir Poutine.
Consciente que le temps judiciaire est particulièrement long quand il s'agit
de qualifier de potentiels crimes de guerre ou des crimes contre l'humanité,
elle estime que cette Cour spéciale serait la seule à même de juger rapidement
le président russe. L'Union européenne, par la voix de la présidente de la
Commission, Ursula von der Leyen, s'y est déclarée favorable. Idem pour la
France, qui a récemment annoncé tenter de réunir un « large consensus au
sein de la communauté internationale » autour de cette idée. Profitant de
la notoriété conférée par le Nobel, Oleksandra Drik poursuit son tour du monde
afin de rallier le plus de pays possible à sa cause. Le Point l'a
rencontrée lors d'un passage à Paris.
Le Point : Pourquoi appelez-vous à la création d'un tribunal
spécial pour l'Ukraine ?
Oleksandra Drik : Nous
avons utilisé toutes les possibilités qu'offre la justice internationale :
la Cour pénale internationale, la Cour européenne des droits de l'homme, le
Conseil de l'Europe, la Commission européenne, l'ONU… Aucune institution au
monde n'a les moyens de tenir rapidement les dirigeants russes responsables des
crimes commis en Ukraine.
La Cour pénale internationale (CPI) n'est-elle pas compétente dans
ce domaine ?
Il faudrait pour cela que l'Ukraine et la Russie ratifient le statut de Rome
[le traité de création de la CPI signé en 1998 et ratifié à ce jour
par 139 États dans le monde, NDLR]. Je pense que l'Ukraine le ferait
volontiers, mais la Russie ne s'y résoudra jamais. La CPI n'aura donc pas les
moyens d'enquêter sur un potentiel crime d'agression russe en Ukraine.
Concernant les accusations de crimes contre l'humanité et de crimes de
guerre, sur lesquels la CPI enquête aujourd'hui en Ukraine, il lui sera très
difficile de monter un dossier remontant toute la chaîne de commandement,
jusqu'aux leaders politiques et militaires. Dans le meilleur des cas, on risque
de se retrouver, dans 5 ans ou même 10 ans, avec des mandats d'arrêt
contre des militaires russes de second rang. Ce ne serait pas satisfaisant. La
guerre en Ukraine est le plus grand conflit depuis des décennies en Europe,
elle affecte le monde entier. Il faut créer un tribunal spécial pour juger le crime
d'agression commis par les Russes en Ukraine, afin que les leaders politiques
et militaires russes soient jugés rapidement. Il faut mettre fin à l'impunité.
Ce nouveau tribunal doit-il cibler directement les chefs politiques
et militaires russes au premier rang desquels Vladimir Poutine ?
Tout à fait. Selon nos estimations, les premiers responsables de l'invasion
russe en Ukraine ne sont pas très nombreux, environ une vingtaine de personnes.
Les auteurs de crimes commis sur le terrain en Ukraine doivent, eux, être jugés
par la justice des États concernés ou par la CPI quand elle juge que la justice
nationale n'est pas compétente.
Ukraine : À
Izioum, la fosse commune commence à révéler ses secrets
Très peu de chefs d'État en activité sont directement visés par la
justice internationale. Le choc provoqué par la guerre en Ukraine peut-il
changer cela ?
Le système judiciaire international, établi après la Seconde Guerre
mondiale, doit montrer qu'il fonctionne toujours, qu'il est capable de
s'adapter à ce nouveau monde. C'est un moment de vérité pour la justice
internationale. Si Poutine reste impuni, ce sera une victoire pour tous les
dictateurs. Les despotes du monde entier regardent ce qui se passe en Ukraine.
La communauté internationale n'a pas réussi à empêcher le déclenchement de
cette guerre, elle doit au moins pouvoir juger ses responsables.
Est-on déjà dans le temps de la justice alors que la guerre est loin
d'être finie en Ukraine ?
Poutine ne comprend que le langage de la force. L'Ukraine a donc plus que
jamais besoin d'armes et de soutiens militaires pour protéger son territoire et
son peuple. Mais, dans le même temps, on peut juger le crime d'agression commis
par Poutine, car il a déjà eu lieu. Peu importe le temps que va durer la guerre
en Ukraine, le crime d'agression a déjà été commis. Ses auteurs doivent être
identifiés et punis. Les résolutions prises par l'Assemblée générale des
Nations unies et les déclarations médiatiques faites par des leaders russes
suffisent pour monter un acte d'accusation contre Vladimir Poutine et ses
alliés.
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Ukraine : « Nous voudrions un respect strict des conventions de
Genève »
En quoi ce tribunal dédié aux « crimes d'agression »
serait-il différent des tribunaux existants ?
Il ne serait pas chargé d'enquêter sur les accusations de génocides, de crimes
de guerre et de crimes contre l'humanité. Son travail pourrait donc être plus
simple et plus rapide, car ne nécessitant pas d'aller sur le terrain pour
recueillir des preuves. Il serait moins important en termes d'employés, de
juges et coûterait donc moins cher. Il faudrait qu'il soit reconnu par un
maximum de pays pour asseoir sa légitimité. Voilà l'élément clef.
Dans quel pays ce tribunal spécial peut-il voir le jour et
souhaiteriez-vous qu'il puisse juger les suspects en leur absence ?
Le tribunal doit se trouver en dehors d'Ukraine, afin de lui garantir un
maximum d'impartialité. Le gouvernement ukrainien, qui a lancé cette idée de
tribunal spécial, serait heureux de négocier avec les pays souhaitant héberger
cette Cour. Concernant la possibilité de juger des accusés en leur absence,
c'est une question qui continue de diviser les experts judiciaires. Ce serait,
bien entendu, bénéfique pour ce tribunal, mais il revient aux pays souhaitant
participer à l'établissement de ce tribunal de trancher cette question.
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Ce n'est pas faux on oublie si vite en France
ou Europe occidentale de pays libres après leurs guerres coloniales qu'ils ne
faut pas oublier après la fin de nos guerres mondiales ou guerre froide avec
des mémoires qui s'effacent de nos dirigeants devenant trop jeunes pour
certains bienpensant et donneurs de leçons qu'ils veulent donner aux plus
anciens comme moi et d'autres toujours là pour se souvenir de notre histoire
que l'on ne peut gommer mais que nos gouvernements de tous bords enseignent mal
dans leur éducation nationale car par forcement belle à divulguer dans le détail
?!
Pour en revenir aux dictateurs pour les plus
anciens certains sont morts dans leurs lits européens (exemple au Portugal ou
Espagne...?)
Sans compter bien sur la Russie soviétique avec
STALINE le pire aussi malfaisant qu'HITLER qui lui au moins est mort dans son
bunker à BERLIN et ses acolytes jugés pour ceux que l'on a arrêté dans ce
tribunal de Nuremberg !
Pour les RUSSES incurables après la chute de
l'URSS ils s'en sont offert un nouveau POUTINE qui donne des idées à d'autres
dictateurs ou autocrates qui se disent pourquoi pas nous !
À croire que les peuples du monde préfèrent être
asservi avilis et même privés de libertés qui les satisfaits car n'ayant rien à
décider par eux-mêmes mis dans un moule autocratique ou on leur donne le
minimum garantie mais sans manquer de rien jusqu'à leurs loisirs du parti
dirigeant en place comme en Allemagne de L'est RDA copie de l'ex URSS
communiste et surtout être protégé par un dirigeant fort (ressemblant un peu
comme chez nous à nos monarques absolus de droit divin que nous avons eu
pendant des siècles !)
Ce qui en fait est inquiétant car les hommes
dans notre monde ne changent pas malgré les malheurs qu'ils ont subi et
traversés quelque fois forts graves dont ils n'ont pas retenu les leçons par
leurs orgueils souvent démesurés principaux de leurs défauts et leurs
différences qu'ils ne veulent pas admettre qui causeront peut-être leur perte !
Jdeclef 06/12/2022 13h42
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Tant que lse hommes politiciens ou autres ne veulent pas admettre leurs fautes quelques soit leurs fonctions de dirigeants ou leaders de partis politiques ringards inutiles qui enfument le peuple lambda avec en plus des médias leurs rédactions orientées souvent vers le pouvoir en place hypocrite et leurs modérateurs bornés qui ne respectent pas la liberté d'expression dont on dit inscrite dans notre constitution qu'ils bafouent et qui censurent arbitrairement la vérité enfermée dans un moule calibré stupide à l'aide d'algorithme informatique ce qui ne sert à rien dans un pays démocratique encore libre car ce commentaire sera quand même diffusé sur d'autres médias même mondial ce qui est lamentable pour les lecteurs du Point abonnés en plus !
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