samedi 31 décembre 2022

Arrêtons de dire que le président prend des risques (même sur les retraites) il a été réélu jusqu’en 2027 et indéboulonnable par des Français stupides qui aiment les coups de pied au cul !?

 

Vœux présidentiels : Macron va-t-il rallumer le feu des retraites ?

CHRONIQUE. Il n’a pas évoqué le sujet depuis son allocution du 31 décembre 2019. Le faire ou ne pas le faire ce soir, telle est la question.

Qu’il le fasse ou non il connait le résultat d’avance et attendre en bon procrastinateur maladif c’est reculer pour mieux sauter !

 

En parler ce soir dans son allocution de vœux ? C'est prendre le risque, alors même que la Coupe du monde de foot a boosté sa popularité (entre 36 % et 46 % selon les sondages ) et que les Français, voyant la guerre flamber de l'Ukraine à l'Iran et s'inquiétant de nouvelles hausses de prix de l'énergie, aspirent à un moment de répit, de réveiller d'un coup toutes leurs angoisses et leurs colères. Ne pas en parler, au prétexte que la concertation n'est pas achevée ?

Certes, le nouveau chef des Républicains, Éric Ciotti, reçu la veille de Noël à Matignon, où il a défendu la cause des petits retraités et des femmes et plaidé pour un objectif 64 ans, « 65 ans étant d'une brutalité sans doute trop forte », semble pouvoir être amadoué. Cela, au moment où les tonitruants dirigeants de La France insoumise sont affaiblis par l'affaire Quatennens. Mais le syndicat le plus réformiste, la CFDT de Laurent Berger, ne veut toujours pas reculer d'un pouce.

Dans la fabrique des vœux présidentiels

Alors, se contenter de rappeler que la Première ministre Élisabeth Borne devrait relancer le débat au Parlement le 10 janvier ? Cela passerait pour un nouveau recul, humiliant. Impossible pour l'orgueilleux jeune président qui, à peine élu, déclarait lors de ses premiers vœux de bonne année aux Français, le 31 décembre 2017, assis à une table en marbre le dos à une fenêtre sur le parc de l'Élysée : « Demandez-vous chaque matin ce que vous pouvez faire pour le pays » et promettait « toujours, j'écouterai, j'expliquerai, je respecterai… mais toujours, à la fin, je ferai ce que vous attendez de moi, car c'est ce dont le pays a besoin ».

Le Covid a chassé les réformes

Deux ans, déjà, que le sujet des retraites n'a pas été abordé lors de la traditionnelle allocution de vœux télévisée. Il y avait de bonnes raisons pour cela : la crise du Covid. Le 31 décembre 2020, assis au coin du feu, un Macron paternel nous invitait à penser aux 64 000 premières victimes officielles du virus mais rappelait que « l'esprit collectif avait sauvé tant de vies ». « Pleinement conscient des sacrifices » demandés à ses compatriotes, il promettait « un nouveau matin français » et citait Marie-Corentine, une infirmière de 24 ans, qui avait tout quitté la veille de Noël pour venir en renfort à l'hôpital de Créteil ; Romain, gendarme qui avait fait évacuer au péril de sa vie 60 pensionnaires d'une maison de retraite ; Mehdi, prof d'histoire, qui avait fait un cours sur la laïcité après l'assassinat de Samuel Paty et Mauricette, 78 ans, première vaccinée devant les caméras de télévision. « Tous ces visages sont ceux de l'espérance de la France ». Jamais, d'ailleurs, « le chômage n'avait été aussi bas ».

Les vœux minimalistes d'Emmanuel Macron

Hélas, le 31 décembre 2021, le président de la République, debout, cette fois, devant la fenêtre du parc, devait commencer son allocution par « une pensée pour les 123 000 compatriotes à qui le virus a ôté la vie ». Mais, rappelait-il après avoir exprimé sa reconnaissance au personnel soignant et aux pompiers, « plus de 53 millions de Français ont été vaccinés… La France, malgré les épreuves, est plus forte qu'il y a deux ans ». En 2022, « quelles que soient ma place et les circonstances » (Macron n'avait pas encore annoncé son intention de se représenter), le président en fin de mandat continuerait à servir. Car « de la France, notre patrie, nul ne saura déraciner mon cœur ». Car 2022 allait être l'année d'un « tournant pour l'Europe ». Mais le 24 février, les chars russes allaient franchir la frontière ukrainienne…

La guerre en Europe. La guerre des Gilets jaunes sur nos ronds-points… Chaque fois, une actualité violente a reporté les projets de réforme. Il faut remonter au 31 décembre 2019 pour trouver le mot « retraite » dans la rituelle allocution présidentielle de fin d'année. Après s'être félicité de la création de 500 000 emplois, Macron s'interroge : « Des décisions peuvent heurter. Faut-il pour autant renoncer à changer le pays ? Non ! Ce serait trahir nos enfants, leurs enfants et leurs enfants après eux ! C'est pour cela que la réforme des retraites, à laquelle je me suis engagé devant vous, sera menée à son terme. Parce qu'il s'agit d'un projet de justice et d'un progrès social ! » Et d'ajouter cette phrase que tous lui réclament aujourd'hui : « Nous voulons que chacun puisse bénéficier d'une pension digne… notamment les oubliés du système actuel, les femmes, dont les retraites sont presque deux fois inférieures à celles des hommes. »

Les modèles Mitterrand et Chirac

C'était il y a trois ans. Est-il trop tard aujourd'hui pour reprendre le même discours ? Beaucoup le pensent, car la peur a gagné les Français, et pas seulement les plus fragiles. Alors, pourquoi, dans un souci d'apaisement, ne pas repousser à nouveau cette réforme ? Certains évoquent le souvenir de François Mitterrand : le 12 juillet 1984, prenant acte de la détermination de millions de manifestants contre la nationalisation de l'école privée, le président socialiste retire ce projet de loi… sans même prévenir son Premier ministre Pierre Mauroy !

Réforme des retraites : le sucré avant le salé

D'autres citent son successeur : en 2006, après quatre mois de manifestations croissantes contre le « contrat première embauche » imaginé par son Premier ministre Dominique de Villepin, pour faciliter l'emploi des jeunes, Jacques Chirac ne retire pas la réforme, déjà votée… mais décide de ne pas l'appliquer !

Dans les deux cas, les présidents, dont la popularité avait soudain plongé, évitèrent des émeutes, voire une révolution. Certes, il ne s'agissait alors que de renier quelques grands principes. Tandis qu'aujourd'hui, il s'agit de milliards d'euros. Et de la crédibilité de la France aux yeux de l'Europe. Pourtant, arguent les partisans d'un compromis, tels François Bayrou, l'enjeu est autrement grave : au moment où la guerre menace partout, la paix sociale n'a-t-elle pas le plus grand prix ? Le pari, pour Emmanuel Macron et sa Première ministre Élisabeth Borne, est maintenant de trouver une porte de sortie intelligente. Avec un semblant de panache.

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Discours de vœux alambiqué inutile dont il ne pense pas un mot qu'il va nous distiller comme à chaque fin d'année car parler pour ne rien dire d'utile il en est le champion de cette spécialité désuète (comme pour toute diplomatie hypocrite utilisée en matière internationale !?)

En ce qui concerne la fameuse réforme des retraites serpent de mer bien Français il pourrait s'épargner cela pour éviter la contestation immédiate de cette bombe à retardement qui de toute façon éclatera qu'il ne pourra empêcher !?

Il a voulu être réélu jusqu'en 2027 donc on n'en n'a pas fini avec ses vœux pendant 4 ans alors qu'il assume et se taise très vite en faisant court si possible car çà devient vraiment lassant !

Jdeclef 31/12/2022 13h11

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