Pierre
Charon : « On était les 007 de Sarko, habilités à buter… »
LES
TONTONS FLINGUEURS. Longtemps exécuteur des basses œuvres de l’ex-président, le
sénateur LR est devenu un notable respecté qui a ses entrées à l’Élysée.
S’ECOUTER PARLER BEAUCOUPS DE CES POLITICIENS MEME
PAS ELUS DIRECTEMENT PAR LES FRANCAIS DE TOUS BORDS DANS CE SENAT NE SAVENT FAIRE QUE CELA ?!
Le son vieux téléphone Nokia sans âge monte, ça ne s'invente pas, le jingle
entêtant des Tontons flingueurs.
Un clin d'œil à la légende sarkozyste. « Nicolas avait le même portable
lors de sa victoire de 2007. Je les achète sur eBay. Je suis sur Edge, je n'ai
même pas la 3G ! », se marre le sénateur LR Pierre Charon devant son
verre de Château Tronquoy-Lalande 2011, année où il accède aux vénérables
voûtes du palais du Luxembourg. Vieux crocodile au cuir rugueux, il a connu
l'époque des Chaban-Delmas – son héros –, Pasqua, Chirac, Balladur, et
survit, non sans ironie, au milieu des pioupious de la macronie, de la chair
tendre pour son estomac blindé. « Aujourd'hui, n'importe quel porteur
d'eau peut être candidat à la primaire… », soupire cet ancien
porte-flingue longtemps redouté et devenu un notable respecté. Si ses
réseaux sont toujours actifs, il a mis un silencieux sur son revolver, qui a
beaucoup servi.
Il nous a donné rendez-vous au Café Max (Paris 7e), à deux pas
des Invalides. Une cantine aux plats canailles, fréquentée par Quentin
Tarantino, devenue son QG. Au menu, une copieuse terrine et une pièce de
bœuf. N'allez pas proposer de la salade à ce carnivore : « C'est pour
les lapins ! » C'est là qu'il a conquis sa respectabilité.
« J'ai été élu sénateur ici. C'est un peu ma permanence. » Longtemps,
Pierre Charon, 71 ans, a été l'exécuteur des basses œuvres de Sarkozy,
dont il était l'oreille dans les dîners en ville et le bras armé lorsqu'il
fallait neutraliser un gêneur. « C'était le chef de la bande. On était ses
007, habilités à buter. Et on en a buté… On avait créé la “Firme” ! C'est
ce qui manque au président Macron », se souvient-il, un rien nostalgique
de la fine équipe qui a accompagné l'ancien président au sommet, les
Franck Louvrier, Laurent Solly et Brice Hortefeux. « On faisait tous les
métiers : videur, garde du corps, négociateur et parfois sniper. J'ai
besoin de bosser pour des mecs que j'admire, qui me fassent bander. Il n'y a
plus de héros… », soupire-t-il. Et gare à qui ose dire du mal de
« Nicolas », dont il reste le gardien du temple. Un élu LR, qui avait
médit dans les médias, s'est entendu dire par Charon : « Toi, t'as
fait des phrases sur le patron ! »
Notre série Les tontons flingueurs
Pierre Charon : « On était les 007 de Sarko, habilités à
buter… »
Hervé Marseille : « Le 49-3, c'est de la morphine ! »
Nadine Morano : « Je sais flinguer mais aussi rester muette »
Rachida Dati : « Il faut rendre les coups un à un »
Claude Malhuret : « Le roi de la formule, c'est Churchill… ou
Reagan »
Martine Aubry, la « mèremptoire » et « la bande des mous »
« Coups pendables »
On l'a connu quand il était encore persona non grata à l'Élysée à l'été
2007, banni par Cécilia ex-Sarkozy, comme son « frère » Brice
Hortefeux. « Je n'ai même pas célébré la victoire. Je suis rentré chez
moi », confie-t-il, encore blessé. Il est revenu en grâce avec l'arrivée
de Carla Bruni, dont il a guidé les premiers pas de first lady,
devenant conseiller attitré au Château. Pour le couple présidentiel, il a
activé ses réseaux dans le showbiz, hérités de son passage à Canal+ et
chez Publicis, et dans le monde de la chasse, dont il est un émérite
représentant. Sarkozy l'en remercia en le bombardant à la tête des chasses
présidentielles du domaine de Chambord. À l'époque, Pierre Charon est un homme
craint. Il a, de fait, ruiné quelques réputations, tué moult rumeurs et en
a propagé certaines. Il a, depuis, soldé ses comptes avec Rachida Dati ou
Claude Guéant, anciens protégés de Cécilia Attias que la « Firme »
surnommait avec férocité « la gazelle et le requin blanc ». « Un
Tonton flingueur, c'est un tendre, un gentil, pas un milicien, s'excuse-t-il
presque. On bute par amour, pour la République ! Les armes létales étant
interdites, le portable et l'humour étaient nos armes de service. J'ai fait des
coups pendables pour protéger Sarkozy… »
Rachida Dati, méchamment douée
À l'époque, son activisme lui vaut le méchant surnom de « conseiller
rire et chansons ». Il en a souffert. Ce fils unique d'un dentiste et
d'une céramiste avait soif de considération, d'honneurs. En 2011, bravant
le veto et la colère de Nicolas Sarkozy, il se fait élire comme dissident aux
sénatoriales à Paris face à la candidate officielle de l'UMP, Chantal Jouanno, écopant
d'une exclusion temporaire du parti. On se souvient de sa tirade,
fameuse : « Il y a beaucoup de rejets dans les greffes de couilles.
Mais là ça tient ! » Assis face à nous, le sénateur tend
aujourd'hui avec fierté sa carte de visite nacrée, où est gravé son titre de
président de la commission spéciale de contrôle des comptes du Sénat –
« la plus crainte de toutes, vante-t-il, une espèce de brigade
financière ».
Ce septuagénaire au regard perçant a ses entrées à l'Élysée, il est souvent
convié aux remises de décorations courues du Tout-Paris. Souvent, il s'attarde,
bavarde avec le président et son épouse. Il compte au Château quelques amis,
dont le conseiller mémoire Bruno Roger-Petit. Avec Jean-François Probst et
Élisabeth Lévy, il fut son chroniqueur dans l'émission Langue de p… que
« BRP », ancien journaliste, présentait sur BFM Radio. « Une
bande de tueurs, on disait des horreurs ! » Plusieurs jeunes
ministres en quête de notoriété ont repéré son entregent et convoitent les
bonnes grâces de ce carnet d'adresses sur pattes. Biberonné au RPR, Charon
avoue apprécier les ex-socialistes Olivier Dussopt et Gabriel Attal, qui a eu
l'intelligence de le mettre dans sa poche en vue des municipales
de 2026 à Paris. Jusqu'à Élisabeth Borne, qui l'a reçu à Matignon. Le
matois sénateur, pourtant peu impressionnable, en est ressorti
« épaté ». La Première ministre, on le sait peu, peut avoir le verbe
haut, et parfois cru. Ça aide. « Elle est formidable. Plus elle reste,
plus elle sera difficile à déloger », prédit-il.
Le culte du Splendid
Partisan d'un pacte de gouvernement entre la droite et la macronie, comme
Nicolas Sarkozy, il ne croit plus guère aux chances de survie en solo de
son parti, Les Républicains. « On est intubés, inconscients, et
on ne le sait même pas… », se désole-t-il. « Souvenez-vous de l'appel
des 43 de l'UDR qui avaient foutu en l'air la campagne de Chaban au profit
de Giscard en 1974 ! », serine-t-il souvent. Jacques Chaban-Delmas,
son grand homme, dont il fut le proche conseiller à l'Assemblée. Il lui a tout
appris. « Un jour, il m'a dit : “Ne faites jamais attendre un
parlementaire. Même si vous pensez que c'est un con, n'oubliez pas qu'il en a
battu beaucoup d'autres !” J'avais 27 ans. Quand on a été élevé par
un géant de la Résistance française, ça donne des galons. »
La droite alliée de Macron ? C'est déjà le casDinosaure
de la politique, il regarde « l'ancien monde » s'effacer peu à peu de
l'image. Ils ne sont plus qu'une poignée dans l'enclos. « Il y avait
Jean-Vincent Placé aussi. Il était à l'école des futursTontons flingueurs.
Malheureusement, il est parti trop tôt… » Il y croit encore,
pourtant : « On va revenir à la mode ! » Le sénateur Hervé
Marseille, bombardé président de l'UDI, est son grand complice. Ils partagent
le goût de la bonne chère et des imitations politiquement incorrectes. Leur
surnom ? « Les Volfoni ». Ils ont dû apprendre à se modérer pour
éviter les foudres de la bien-pensance. « Audiard serait en prison de nos
jours avec son vocabulaire ! On va tous finir comme les footballeurs avec
la main devant la bouche quand on parle… », peste Charon. Plus qu'au
scénariste des Barbouzes, c'est à la bande du Splendid qu'il voue un
culte. Dans les années 1980, il courait voir Christian Clavier sur scène. Ils
sont devenus amis. « Avec lui, c'est à la vie, à la mort ! Il est
passionné par la politique, moi par le cinéma. J'ai réalisé mon rêve :
devenir ami avec le type que j'allais voir au théâtre. »
Avec le temps et les honneurs, le porte-flingue s'est assagi.
Conseiller de Paris depuis vingt ans, il continue à s'intéresser au moindre
détail qui a trait aux municipales dans la capitale, comme à la nomination du
futur directeur des chasses de Chambord. On se surprend à être déçu de ne pas
l'entendre dire du mal de Rachida Dati, cette éternelle ennemie. Mieux, en
échange d'un peu de soutien pour les sénatoriales de septembre, il n'exclut pas
– tout arrive – « d'en dire du bien ». Parfois, on peut apercevoir
Pierre Charon dans les rues de Paris en grand conciliabule avec son ami
Frédéric Péchenard, autre sarkozyste et ancien patron de la police nationale,
penchés sur leurs portables. On les imagine volontiers échangeant quelques
indiscrétions de nature à faire sauter la République. Dur au cœur tendre, le
sénateur s'esclaffe : « Les gens pensent qu'on cherche à buter
quelqu'un. En fait, on s'envoie des photos de nos petits-enfants… »
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(James bond : OO7) était une fiction d'agent
secret anglais du MI6 service secret britannique qui a fait le succès de son
créateur IAN FLEMING par des livres transposés à l'écran cinématographique !
N.SARKOSY était un aboyeur de foire qui a contribué
à l'élimination de KADAFI en Lybie avec l'aide à distance de notre porte avion
et de ses avions de chasse!
Pour le reste sa non-réélection a fait pschitt
comme un pétard mouillé par de multiples promesses qu'il n'a pas tenues comme
ce coup du Karcher en banlieue d'IDF !
Sans compter ses problèmes avec la justice pas
terminées pour ces affaires rocambolesques style "BISMUTH" ou autres
douteuses de gros sous ou passe-droit quand il était au pouvoir protégé par son
immunité présidentielle !
Mais comme les Français sont bon public prêt à
avaler tout et n'importe quoi des présidents qu'ils élisent depuis 40 ans ces professionnels
de la mauvaise politique à leur profit prospère jusqu'à ce jour au moins
jusqu'en 2027 pour le pouvoir en place !
En France nous avons aussi des services spéciaux
mais nos présidents ne sont pas des agents dit secrets car même loin des
services militaires que certains n'ont jamais fait car supprimé depuis J.CHIRAC
mais qui sont quand même chefs de nos armées et qui décident des actions menées
de nos forces armées un anachronisme de
basse politique inefficace comme dernièrement en Afrique ex AOF/AEF malgré la décolonisation
qui date de plus de 60 ans au MALI qui
nous a mis à la porte ou régions sahéliennes ou il reste encore de nos soldats
!
Jdeclef 16/12/2022 13h46
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