Société
AGRICULTURE Mardi soir, le ministre de
l’Agriculture a indiqué que des « responsabilités » avaient été
établies dans la crise du prix de la viande…
Crise des
éleveurs: «Il faut qu'on ait la volonté d'avancer, de s'organiser», insiste
Stéphane Le Foll
Je
leur dis [aux agriculteurs mobilisés sur les barrages en France] que dans cette
situation grave, j’ai pleinement conscience des difficultés et de la détresse
que ressentent les éleveurs aujourd’hui. (…) Il faut qu’on ait la volonté
d’avancer, de s’organiser. C’est une ambition qui est collective. On fait tout
pour aider les éleveurs à passer cette situation difficile » a déclaré
Stéphane Le Foll, mardi soir.Lors de sa deuxième conférence de presse de la journée, donnée à l’issue de sa rencontre, à Paris, avec le médiateur et différents représentants des principaux syndicats agricoles, le ministre de l’Agriculture a insisté pour demander à tous les acteurs des filières agroalimentaires (transformateurs, distributeurs, industriels…) de « pousser tous dans le même sens ». « Chacun a bien conscience qu’on a besoin d’éleveur en France », a tenté de rassurer Stéphane Le Foll. Face à la vive colère des éleveurs, mobilisés dans plusieurs départements, et au risque de contagion de la grogne à d’autres régions, le ministre de l’Agriculture a tenté de prouver qu’il était à l’écoute, de faire montre de volontarisme tout en cherchant à ne braquer aucun des « acteurs » impliqués.
« Pas de
raison de lever les barrages », estime la FNSEA
Signe
du sentiment
d’urgence qui anime le gouvernement : le rapport sur les prix et
les marchés des productions agricoles que Stéphane Le Foll avait demandé au
médiateur a été remis ce mardi, avec 24 heures d’avance sur l’agenda
prévu. Le ministre a fait savoir que des « responsabilités » avaient
été établies dans la crise des prix de la viande, mais il s’est gardé d’être
plus précis et de désigner des coupables. « Il y a eu une présentation
détaillée, on a fait bouger les lignes c’est déjà ça », s’est contenté de
dire le ministre. Il a par ailleurs affirmé qu’il fallait « valoriser le
logo "viande de France" », en se disant persuadé que « les
consommateurs sont prêts à faire un petit effort pour les filières qui
souffrent ».Cela n’a vraisemblablement pas suffi car, à la sortie de la réunion au ministère de l’agriculture, Xavier Beulin, le président de la FNSEA, a estimé qu’il n’y avait « pas de raison de lever les barrages » des éleveurs. Dans l’Ouest, les éleveurs maintiendront cette nuit de mardi à mercredi des barrages établis dans la journée.
Stéphane Le Foll doit présenter ce mercredi, en conseil des ministres, son plan d’urgence, pour les éleveurs. Le ministre de l’Agriculture, sans entrer dans le détail, s’est limité à dire qu’il y avait « plusieurs pistes » notamment sur les questions « d’organisation » et « structurelles ».
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