Paris
TRIBUNAL
La mise à pied de ce salarié de la mairie de
Pontault-Combault a été annulée...
La justice
donne raison à l'auteur de «Abruti de fonctionnaire»
Le tribunal
administratif de Melun (Seine-et-Marne) a annulé vendredi la mise à pied d'un
salarié de la mairie de Pontault-Combault, sanctionné en février 2013 après la
publication d'un pamphlet sur la fonction publique, « Abruti de fonctionnaire
», a-t-on appris samedi auprès de son avocate.La municipalité « a deux mois pour interjeter appel », précise à l'AFP Me Delphine Krust, confirmant une information du Parisien.
La ville de
Pontault-Combault visée
Dans cet ouvrage
publié en 2011, Jérôme Morin, qui écrivait sous le pseudonyme d'Henri
Rouant-Pleuret et avait masqué le nom de la municipalité visée, y dénonçait sa
situation professionnelle à la suite d'une « mise au au placard ».Il avait été mis à pied pour violation de son obligation de réserve en février 2013, avec suspension de son salaire, pour 18 mois dont 6 mois avec sursis, après la parution d'un article de presse faisant le lien avec la ville de Pontault-Combault.« La ville de Pontault-Combault n'a pas encore (pris) sa décision sur le jugement de M. Morin », a indiqué par téléphone le cabinet de la maire PS Monique Delessart, qui tranchera « après s'en être entretenue avec le conseil de la ville, l'administration et les élus ».
« C'est ce qu'on attendait depuis deux ans et demi », s'est félicité M. Morin, qui compte rencontrer très rapidement Mme Delessard, pour discuter de sa réintégration. « Je souhaite un boulot en adéquation avec mes compétences », a expliqué ce cadre de 41 ans spécialiste des questions environnementales. Il va également demander à la municipalité le remboursement de ses salaires non perçus sur la période « et une indemnisation supplémentaire pour avoir été traîné dans la boue », selon son avocate.
Il doit reprendre ses fonctions le 1er décembre après avoir purgé une seconde mise à pied de six mois, décidée en juin 2014 et qu'il n'avait pas contestée en justice, après la réédition de son pamphlet sous un nouveau titre: «On ne réveille pas un fonctionnaire qui dort», selon l'avocate.
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