jeudi 30 juillet 2015

LA CENSURE UNE MÉTHODE UTILISÉE PAR DE PETITS ESPRITS ÉTRIQUÉS QUI NE SERT PLUS À NOTRE ÉPOQUE D’INFORMATIONS ÉCLAIR TOUT AZIMUT !

TÉLÉVISION Selon Mediapart, il aurait passé un coup de fil pour faire déprogrammer le documentaire initialement prévu le 18 mai dans « Spécial Investigation »…

Bolloré aurait fait censurer une enquête sur le Crédit mutuel sur Canal+

Vincent Bolloré, patron de Vivendi, aurait personnellement fait censurer, d’un coup de fil, une enquête sur le Crédit mutuel, banque dont il est proche, qui devait être diffusée en mai sur Canal +, filiale de Vivendi, rapporte Mediapart ce mercredi.

« Nombreux liens d’intérêt » avec le Crédit Mutuel

Initialement programmé le 18 mai dans Spécial Investigation, « ce film contient plusieurs révélations embarrassantes » pour le Crédit mutuel, banque avec laquelle Vivendi a de « nombreux liens d’intérêt », écrit Mediapart, partenaire de l’enquête.
Selon Mediapart, Vincent Bolloré a appelé le directeur général de Canal + d’alors, Rodolphe Belmer (évincé depuis), pour « faire valoir ses liens d’amitié avec Michel Lucas, le patron du Crédit mutuel » et la décision a été prise de ne pas diffuser le film. Au même moment, Vivendi annonçait (le 12 mai) le lancement d’une OPA amicale pour prendre le contrôle total de Canal +, opération copilotée et garantie par le Crédit mutuel, via sa filiale CM-CIC Securities.

« Aucune négociation n’a été possible »

Cité par Mediapart, Jean-Pierre Canet, rédacteur en chef du documentaire et membre de la société de production KM Prod, a dénoncé cette censure.
« En quinze ans, je n’avais encore jamais vécu une censure aussi franche et brutale », a-t-il déclaré. « Aucune concertation ni aucune négociation n’a été possible avec la direction ou l’actionnaire principal de Canal + », poursuit-il. Interrogés, ni le porte-parole de Vincent Bolloré, ni Vivendi, ni également le Crédit mutuel n’ont fait de commentaires.
L’enquête, intitulée Évasion fiscale, une affaire française, portait sur le Crédit mutuel, soupçonné à l’instar de ses consoeurs étrangères UBS ou HSBC d’avoir organisé un vaste système d’évasion fiscale via ses filiales suisse et monégasque. Une enquête judiciaire pour soupçons de fraude fiscale a été ouverte fin 2014 contre le groupe bancaire français, par ailleurs propriétaire de nombreux quotidiens régionaux (Le Progrès, Le Dauphiné libéré, L’Est républicain…), rappelle Mediapart.




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