jeudi 30 juillet 2015

UN FAIT DIVERS SIMPLE QUI SEMBLE CE COMPLIQUER AU FIL D’INFORMATIONS NÉBULEUSES ET UNE JUSTICE SEMBLANT DÉPASSÉE ?

Société

JUSTICE Le jeune homme aurait incité le conducteur de la voiture à forcer un cordon de sécurité alors que le Tour de France arrivait quelques heures plus tard…

Barrage forcé à la Concorde: Karim D., 30 ans, était déjà connu pour des délits routiers

Le parquet a demandé à un juge parisien de mettre en examen ce mercredi soir Karim D., 30 ans, soupçonné d’avoir été le passager d’une voiture qui a forcé un cordon de sécurité près de la place de la Concorde le week-end dernier à Paris, a appris 20 Minutes de source judiciaire. Il était connu des services de police pour dix faits inscrits à son casier judiciaire, dont certains, selon nos informations, concernent de précédents délits routiers.
Dans ses réquisitions, le ministère public a recommandé de poursuivre cet homme originaire des Yvelines pour complicité de tentative d’homicide volontaire sur dépositaire de l’autorité publique. Le procureur de la République a requis son placement sous écrou.

Le mineur relâché

Quatre individus étaient en garde à vue depuis lundi dans cette affaire. Un autre jeune homme de 16 ans qui s’était présenté comme le conducteur du véhicule a été relâché sans faire l’objet de poursuites. « Il a raconté qu’il s’était constitué prisonnier à la demande d’un tiers. Ce dernier lui aurait proposé de l’argent en échange de déclarations auprès de la police selon lesquelles il était le conducteur de la voiture. Il n’a donné aucun nom de commanditaire », raconte une source judiciaire.
« Personne, ni les policiers, ni les témoins qui étaient sur place n’ont reconnu cet homme », poursuit-elle. Ce jeune homme de 16 ans, né en Turquie, était selon nos informations lui aussi originaire des Yvelines, précisément de Mantes-la-Jolie.

Deux frères interpellés

Les deux autres individus placés en garde à vue étaient deux frères, l’un présenté comme l’utilisateur du véhicule, l’autre comme le réel propriétaire du certificat d’immatriculation du véhicule. « Ils n’ont rien à voir avec l’affaire », souligne notre source. Tous deux ont été relâchés.
Une cinquième personne, une femme, a été entendue par les policiers. Cette dernière, qui se serait trouvée à l’intérieur du véhicule, avait été opérée dans la nuit de dimanche à lundi au thorax, sans doute blessée par des tirs des policiers. Cette dernière, qui « n’a rien dit aux policiers », a été laissée » libre.

« Vas-y fonce ! »

Les policiers soupçonnent Karim D. d’avoir incité le conducteur à foncer sur le barrage de police. L’un d’entre eux présents sur place, l’a entendu crier : « Vas-y fonce ! ». Dimanche matin, vers 8h, une voiture avait percuté un autre véhicule avant de prendre la fuite pour éviter un contrôle. Des policiers déployés pour l’arrivée du Tour de France avaient tiré sur le véhicule.
L’Inspection générale de la police nationale (IGPN), la « police des polices » a été saisie, comme c’est systématiquement le cas lorsque des policiers font usage de leur arme. L’enquête judiciaire, elle, a été confiée au 1er district de police judiciaire (DPJ). Un temps, les enquêteurs ont pensé qu’il pouvait y avoir un lien avec l’arrivée du Tour de France, avant de reconsidérer l’affaire comme un banal délit de fuite.






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