MONDE
Le chef du parti Les Républicains a déclaré aux
Tunisiens qu’ils n’avaient pas choisis leur emplacement géographique, proche de
l’Algérie, qui a souffert de l’intégrisme dans les années 90...
La presse
algérienne dénonce «le fiel de Sarkozy contre l'Algérie»
La presse algérienne pariait
mercredi que la relation entre la France et l’Algérie, apaisée depuis trois
ans, était promise à de nouvelles turbulences si l’ex-président de droite
Nicolas Sarkozy, qui a tenu des
propos jugés insultants à Alger, revenait au pouvoir.
Des déclarations « insultantes »
A Tunis où il se trouvait lundi,
le chef du parti Les Républicains a déclaré aux Tunisiens qu’ils n’avaient pas
choisi leur emplacement géographique entre l’Algérie,
qui a souffert de l’intégrisme dans les années 90, et la Libye, actuellement en
proie au chaos.Les déclarations de Nicolas Sarkozy, reçu à Tunis par le président tunisien Beji Caïd Essebsi, sont « insultantes », a affirmé un haut responsable algérien qui a requis l’anonymat. Mais « le gouvernement algérien ne réagira pas aux propos d’un chef de parti politique étranger », a-t-il ajouté.
Les médias, eux, ont sévèrement jugé ces déclarations.
Une « provocation »
Le quotidien El Watan a critiqué
des propos « qui ne seront pas sans conséquence sur les relations
algéro-françaises s’il est jamais réélu ». Il dénonçait à la une des
« propos scandaleux » et le « fiel de Sarkozy contre
l’Algérie ».Cette affirmation de Nicolas Sarkozy revient à dire que la proximité avec l’Algérie est une « malédiction pour les Tunisiens », interprète El Watan qui dénonce une « provocation ».
Pour le quotidien Liberté, Nicolas Sarkozy « dérape » et adopte un ton « plus proche d’un langage de voyou que d’une digression diplomatique ».
Le Quotidien d’Oran, lui, se demande s’il faut « s’offusquer » ou « ignorer » l’ancien chef de l’Etat français, aujourd’hui chef du premier parti d’opposition, qui est, selon lui, « coutumier des dérapages contrôlés et des déclarations incendiaires » et qui « ne porte pas l’Algérie dans son cœur ».
Le journal arabophone El Khabar dénonce aussi une « provocation » et des « propos étranges ».
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