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Hacking team, société italienne spécialisée dans le
développement de programmes destinés à la surveillance d’Internet, a été
piratée ce dimanche...
Piratage: Les
données d'une société de surveillance des internautes balancées sur la Toile
Hacking team, société
spécialisée dans le développement de programmes destinés à la surveillance
d’Internet a été, ce dimanche, victime d’un piratage.
De nombreux fichiers confidentiels ont été dérobés et le compte Twitter de la
société italienne a été détourné. « Puisque nous n’avons rien à cacher,
nous publions tous nos e-mails, nos fichiers et code source », pouvait-on
lire sur un des messages. Un lien pointait vers des documents privés hébergés
sur le site Mega ou via un fichier torrent, précise le site clubic.com. Il est question
d’au moins 400 Go de données.
Un outil capable
d’intercepter les moindres faits et gestes des citoyens
Que fait Hacking
Team ? Elle développe notamment un outil de surveillance baptisé
Remote Control System (RCS, aussi appelé DaVinci ou Galileo). Un
outil capable d’intercepter des communications sur la navigation Internet
des citoyens, sur leurs échanges de documents et sur leurs envois de SMS. Un
outil qui cible aussi les communications a priori chiffrées sur les
messageries comme Skype.Une vidéo promotionnelle publiée sur YouTube en 2013 nous explique également qu’il peut être implanté secrètement « dans un pays entier (…) pour cibler des milliers de personnes ». Des prétentions qui permettent à la Hacking Team de se situer en bonne place sur la liste des « Ennemis d’Internet » publiée par l’ONG Reporters sans frontières.
Des contrats avec plusieurs
pays à risques
Selon une première
analyse, les documents balancés sur la Toile dimanche pointent plusieurs États
clients. Corée du sud, Kazakhstan, Arabie saoudite, Egypte, Maroc,
Nigeria, sultanat d’Oman, Mongolie et même Etats-Unis auraient eu recours aux
services proposés par Hacking Team.Plus inquiétant, les documents révèlent un contrat d’un million de dollars passé avec l’Éthiopie ou un autre de 480.000 euros avec le Soudan… alors qu’Hacking Team avait spécifiquement nié toute relation commerciale avec des « pays inscrits sur listes noires par les États-Unis et les organisations internationales dont l’Union européenne et l’OTAN » rappelle Le Figaro.
Si le déroulé de l’attaque et ses motifs précis ne sont pas encore connus, Hacking Team a mis son site hors ligne et indique collaborer avec les autorités afin de trouver les auteurs de l’attaque. Mais la société demeure silencieuse sur les révélations provoquées par ce piratage.
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