Bordeaux
INCENDIES Près de 300 maisons ont été
évacuées...
EN IMAGES.
Incendie en Gironde: 600 hectares de pinède détruits, «le feu de nouveau
stabilisé»
Après trente-six
heures de lutte acharnée, l'incendie de forêt en Gironde est
«de nouveau stabilisé» dimanche matin, selon le préfet de la Région Aquitaine
et de la Gironde, Pierre Dartout. Quelque 500 pompiers luttent contre le feu
depuis vendredi après-midi dans le département en
proie à la sécheresse.Parlant à la presse au PC incendie sur la RD211, près de Saint-Jean-d'Illac, à une vingtaine de kilomètres de Bordeaux, le préfet a précisé: «La nuit a été favorable avec des températures basses» et «des vents très légers». A ce stade, «aucune habitation a été endommagée», a-t-il ajouté.
L'incendie avait d'abord été stabilisé samedi après 24 heures de lutte. Hélas, relancé par le vent, il avait repris sa progression samedi après-midi. Alors que les renforts affluent de tout le pays pour soutenir les pompiers dans leur lutte contre l'incendie et que des habitants ont été évacués, le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve est attendu sur place dimanche matin.
Plus de 300 pompiers
mobilisés
Il y a eu regain de
vents, «avec des rafales à plus de 40 km/h, et une évolution défavorable sur un
secteur du feu qui a obligé à redéployer des moyens importants pour la
traiter», a indiqué le directeur de cabinet du préfet de Gironde, Simon
Bertoux.
«Le feu est très préoccupant», a déclaré à la presse
au PC opérationnel de Saint-Jean-d'Illac, à 20 km de Bordeaux, le directeur de
cabinet du préfet, Simon Bertoux. «Le feu pose problème, car même si le vent
est tombé, il a développé suffisamment d'énergie pour créer son propre vent», a
précisé le directeur-adjoint des pompiers de Gironde, le colonel Dominique
Mathieu.
Des unités de relève, 300 autres pompiers, étaient
dans la nuit de samedi à dimanche «en train d'arriver de toute la France, de
Montauban, de Chambéry, de l'Ouest», a ajouté le directeur de cabinet du préfet,
rappelant que 380 pompiers de Gironde et des départements voisins, mais aussi
120 policiers et gendarmes en appui, étaient déjà mobilisés par l'incendie.
Cinq avions de lutte contre le feu devaient rester
engagés en début de soirée, avec quatre Canadair, dont deux de retour de leur
base de Marignane (Bouches-du-Rhône), qu'ils avaient regagné samedi, ainsi
qu'un bombardier d'eau Dash, selon la préfecture.
Quelque 150 maisons
ont été évacuées samedi soir dans un quartier excentré de Pessac, Toctoucau, la
quasi-totalité de ces habitants relogés chez des parents ou des proches. Ils
viennent s'ajouter aux 120 ménages, sur Saint-Jean-d'Illac et Pessac, qui
avaient été évacués vendredi soir.Les autorités craignaient que le feu ne vienne à menacer à terme un nouveau quartier, situé celui-là sur la commune voisine de Cestas, un quartier comptant environ 500 habitants, en fonction des absences pour les vacances. Aucune évacuation n'y est pour l'instant envisagée cependant. La préfecture a rappelé qu'«aucune habitation, aucun bien n'a été atteint» à ce stade par l'incendie qui s'est déclaré vendredi vers 14h30.
Le ministre de l'Intérieur, Bernard Cazeneuve, sera sur le front à Saint-Jean-d'Illac dimanche à partir de 8h30 pour visiter le PC opérationnel, rencontrer des pompiers, des habitants évacués. Il a salué samedi les «acteurs engagés sans relâche sur le terrain» et les a assurés «de la solidarité nationale pour lutter contre ces feux».
Aucune hypothèse n'est
exclue quant à l'origine du feu
Le département de la
Gironde, qui était ces jours derniers en risque incendie «sévère», va passer du
coup en risque «très sévère». «Il n'y a pas de fébrilité, mais il y a une
situation sérieuse qui est de nouveau défavorable, et mérite un fort
engagement», a précisé la préfecture. «Le feu avance vers le sud, vers une zone
plutôt boisée, ce n'est pas le pire front, mais c'est une reprise».Vendredi puis dans la nuit, deux sapeurs-pompiers ont été légèrement blessés, l'un victime d'une inhalation de fumée, l'autre d'une blessure au dos, mais aucun n'a nécessité d'évacuation.
L'origine de l'incendie de Saint-Jean-d'Illac n'était pas connue et les gendarmes n'excluaient samedi aucune hypothèse, telle que le jet de mégot, l'origine accidentelle ou criminelle...L'incendie de Saint-Jean-d'Illac est l'un des plus importants des dernières années en Gironde, département recouvert à plus de 45% de forêt.
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