INTERVIEW. Culte de la
Révolution, couardise à droite comme à gauche pour former une coalition… Le
sénateur de l’Allier décrypte la crise de la Ve République. Claude
Malhuret : « La gauche doit s’émanciper de son surmoi LFIste »
TROP TARD car ils sont incurables ces Français bien aidés par leurs politiciens de
tous bords qui eux ne roulent que pour eux-mêmes sont en train de gâcher le
poussant dans un trou sans fond qui se creuse chaque jour et aussi dont une
partie de concitoyens n’y comprennent plus rien pas étonnant le soleil revient
avec les vacances d’été alors merci Mr MACRON « le destructeur » !? !)
Publié le
18/07/2024 à 06h00, mis à jour le 18/07/2024 à 09h54
La vidéo qu'il a mise en ligne
après la dissolution a rappelé à ceux qui en doutaient que Claude Malhuret
était « le sniper » du Sénat. « À droite, le chef le parti
gaulliste s'est vendu aux héritiers de Pétain », dit-il d'Éric Ciotti côté
Républicains. « À gauche, les héritiers de Léon Blum viennent de
brader leur parti à une secte trotskiste menée par un gourou
autoproclamé », ajoute-t-il sur le Parti socialiste et La France
insoumise.
« Ce n'est plus le
moment de chipoter […]. La seule question est : “Est-ce que celui pour
lequel je vais voter est un fossoyeur ou un défenseur de la
démocratie ?” », conclut, dans sa vidéo, le sénateur de l'Allier
(Auvergne-Rhône-Alpes), président du groupe Les Indépendants – République et
Territoires.
Chemise blanche
impeccable et cravate bleue soignée, l'ancien président de Médecins sans
frontières et ancien secrétaire d'État des Droits de l'homme nous reçoit, mardi
16 juillet, dans la quiétude de son bureau du Sénat. Il a pris soin
d'aiguiser ses couteaux.
Le Point :
Après la dissolution, vous décriviez dans une vidéo une situation politique
« folle ». Où en est-on aujourd'hui ?
Claude Malhuret : La situation reste chaotique, notamment
avec le feuilleton du Nouveau Front populaire et de l'Assemblée nationale. La
France est en train de rattraper son retard dans la course au populisme. En
2017, avec Trump aux États-Unis, Bolsonaro au Brésil, Orban en Hongrie ou
encore le Brexit au Royaume-Uni, la France est apparue comme un îlot de
résistance au populisme avec l'élection d'Emmanuel Macron.
Mais cela ne tenait qu'au
fait qu'en France, contrairement aux autres pays, il y a non seulement un
populisme d'extrême droite, mais également d'extrême gauche. Pourquoi ?
Car on apprend aux élèves de 10 ans à préférer Robespierre à Tocqueville.
La culture politique française révère ce mythe de la Révolution, bien qu'Edmund
Burke [homme politique et philosophe anglais (1729-1797) auteur de Réflexions sur la Révolution en France,
NDLR] ait décrit ses graves conséquences, notamment les guerres
napoléoniennes. Aujourd'hui, la France est rattrapée par ces deux populismes.
Elle hérite ainsi de sa propre aporie : au lieu d'une victoire d'un
populisme d'extrême droite comme ailleurs, elle se retrouve divisée en trois
blocs et ingouvernable.
La Ve République semble ainsi retombée dans les affres de
l'instabilité de la IVe République…
Les institutions de la Ve République
sont faites pour fonctionner en bipolarisation et cela ne fonctionne plus avec
une tripartition. À l'étranger, on est enclin à former des coalitions. Dans
notre France hyperprésidentielle, cette Assemblée nationale divisée en trois
blocs nous projette dans une situation identique à la IVe République,
mais avec des institutions qui ne lui correspondent pas. Aujourd'hui, toute
coalition est vue comme une compromission. En outre, comme Emmanuel Macron ne
peut pas se représenter pour un troisième mandat en 2027, la perspective de
l'élection présidentielle vient percuter l'hypothèse d'une coalition.
Faut-il, à l'avenir,
passer à la proportionnelle aux législatives pour forcer à des
coalitions ?
Les résultats des
législatives au scrutin majoritaire sont pour la première fois à peu près
équivalents à ce qu'ils auraient été avec la proportionnelle. On voit ce que ça
donne. Le moins que l'on puisse dire, c'est que ça ne plaide pas en faveur de
cette dernière.
Le
coup de force de Mélenchon qui pousse la gauche au bord de la
dépressionÀ quoi peut prétendre le RN aujourd'hui à l'Assemblée avec ses
plus de 140 élus ?
Évincer le RN de certains
postes à responsabilité à l'Assemblée serait effacer d'un trait de plume les
10 millions d'électeurs qui ont voté pour lui, contre 6 millions
de voix pour le NFP et 6 millions pour le bloc républicain. Pour rappel,
François Mitterrand n'avait pas hésité à faire élire 35 députés du FN
[ancien nom du RN, NDLR] en 1986 en instaurant la
proportionnelle aux législatives pour tenter d'empêcher que la droite obtienne
une majorité. Cette année-là, le député FN Bruno Gollnisch avait obtenu le
poste de secrétaire de l'Assemblée. Aujourd'hui, la gauche s'offusque.
Comprenne qui pourra.
L'histoire secrète des
non-alignésNe va-t-on pas vers des désillusions pour de nombreux Français
vu leurs attentes en termes d'amélioration du pouvoir d'achat et le contexte
tendu pour les finances publiques ?
C'est pour cela que tous les
Premiers ministres potentiels ne veulent pas aller au gouvernement. Ils sont à
la merci d'une motion de censure. Ils sont donc comme des cyclistes dans un
vélodrome. Ils se toisent avec leurs vélos arrêtés en haut du virage en sachant
que le premier qui descendra arrivera en état de faiblesse au moment de
l'élection présidentielle. Aucun des candidats n'a ainsi intérêt à participer à
une coalition impopulaire qui risque d'être rejetée à la fin de son mandat.
Les chaînes de télévision partisanes et
les réseaux sociaux ajoutent une hystérie et une impatience délétère pour la
classe politique.
Un attelage éventuel ne peut
être dirigé ni par l'extrême droite qui ne peut avoir d'alliés ni par
l'extrême gauche. Celle-ci n'est pas majoritaire et sa stratégie consiste à
« bordéliser » l'Assemblée nationale et à appeler à l'émeute avec un
Adrien Quatennens qui appelle à marcher sur Matignon et une CGT
« LFIsée » qui appelle à « mettre l'Assemblée nationale sous
surveillance » ! La dernière fois que c'est arrivé, c'était la marche
des ligues d'extrême droite sur la Chambre des députés en 1934. On sait comment
ça s'est terminé.
Quand
Sophia Chikirou fait de François Hollande le chef des punaises de litQuelle
peut-être la solution de sortie de crise ?
C'est une coalition des
raisonnables qui ne peut se faire que par le bloc républicain. Il faudra pour
qu'elle advienne que la gauche s'émancipe de son « surmoi LFIste ».
LFI ne veut pas gouverner, elle veut rendre le pays ingouvernable. S'il y a une
solution à la crise, elle ne peut se faire qu'avec le temps.
Or, dès la rentrée, la
pression sera accentuée par le système médiatique. Les chaînes de télévision
partisanes et les réseaux sociaux ajoutent une hystérie et une impatience
délétères pour la classe politique. Ils contribuent à ce que les gens
considèrent tous les politiques comme des nuls incapables de trouver des
solutions alors que les solutions demandent du temps, de la décantation.
EXCLUSIF.
L'appel d'Aurélien Pradié pour former un gouvernement d'union sacréeLes
réseaux sociaux ont-ils une responsabilité dans l'actuelle tragédie politique
française ?
Ils sont aujourd'hui une
plaie pour la démocratie. Prenez le phénomène Bardella sur TikTok. Nos enfants
le regardent en train de se recoiffer sans avoir la moindre idée de son
programme politique. La France et l'Union européenne doivent arrêter de croire
la fable selon laquelle les réseaux sociaux seraient de simples hébergeurs et
non des éditeurs de contenus. On les laisse benoîtement agir sans contrainte
sous couvert de libertarisme californien.
Pourtant,
avec leurs algorithmes qui poussent tels ou tels contenus violents et
polémiques, Twitter, Facebook, TikTok et les autres réseaux devraient être
tenus pour responsables des contenus comme les éditeurs de presse. Il faut,
comme l'a dit Barack Obama, réguler ce Léviathan dangereux pour notre
démocratie.
Je suis peut-être un vieux bonhomme en fin de vie comme
j’ai connu d puis que la Veme république usée obsolète de 66 ans existe j’ai pu
constater mais d’autres citoyens peuvent le faire que les FRANÇAIS lambda n’ont
pas été capables délirent des dirigeants de tous bords et leurs gouvernements
avec ses politiciens médiocres de cette classe politique désespérante pour ne pas
dire pire depuis l’après mitterrandisme de 1981 voire même les avaient réélus bien
que cette épisode gauche de PS/PC fut un échec de plus qui n’a fait que déboucher
sur des échecs et surtout le dernier HOLLANDE réélu en plus à la députation sans
amour propre actuellement par ces mêmes citoyens stupides ou naïfs !?
Car bien sur le malin « Mr MACRON l’opportuniste »
n’a eu qu’à saisir la balle au bond en 2017 il enfonçait une porte ouverte pour
être élu dans un fauteuil et il a été même réélu en 2022 malgré que son 1er
quinquennat fût raté mais avec les Français gogos encore suffisamment nombreux
et notre système électoral qui profite aux sortants !?
Mais ce que les Français n’avaient pas prévu ni même cette
classe politique en générale c’est qu’il disjoncterait car on ne peut appeler
cela autrement et ferait cette dissolution inutile car étant inéligible jusqu’en
2027 ou on peut se demander ce qu’il peut espérer de plus si ce n’est qu’une satisfaction
d’avoir mis le pays dans un marasme pas possible car sans gouvernement ni 1er
ministre ni président de l’Assemblée nationale le tout en gestation plus ou
moins longue ou le président semble vouloir attendre la fin de J.O. « Écran
de fumée provisoire » pendant 3 semaines environ (il n’y a plus que le tour
de France qui semble marcher correctement !?)
La honte est sur la FRANCE et ses citoyens mais surtout
à cause de Mr MACRON et sa procrastination pathologique qu'il veut ignorer mais
bien là pour notre malheur avec des français qui ne savent plus prendre leur
destin en main malgré notre démocratie car mal gouverné par un homme qui a trop
de pouvoir !?
declef 18/072024 12h44
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