samedi 13 juillet 2024

L’analyse de cet historien est de loin la plus réaliste et la meilleure ?! (Mais les USA en pleine réélection présidentielle prochaine ne sont pas mieux lotis et eux ils en ont 2 d’ex présidents.)

 




Patrice Gueniffey : « Si la Ve République n’est pas réformée, elle est condamnée » çà ce n’est pas grave on peut en changer et d’ailleurs se serait utile et urgent mais si on pouvait le faire tout de suite en se débarrassant de ce petit bourgeois de MACRON  imbu de sa personne avec « sa macronnie » on y gagnerait un temps précieux et de toute façon les Français sont maintenant plus rodés pour voter mieux qu’ils ne le font ou alors ils sont vraiment incurables l’avenir va le dire rapidement après les J.O. espérons le ?!

INTERVIEW. Pour l’historien, « la mise en place du quinquennat puis l’hyperprésidentialisation défont la fonction arbitrale du chef de l’État », au détriment d’un vrai gouvernement.

Propos recueillis par François-Guillaume Lorrain

Publié le 13/07/2024 à 08h00

Le président Emmanuel Macron à Paris, le 2 juillet 2024. © Aurélien Morissard/AP/Sipa

L'historien Patrice Gueniffey, directeur d'études à l'École des hautes études en sciences sociales (EHESS) revient, pour Le Point, sur la décision prise par Emmanuel Macron au soir des européennes le 9 juin, de dissoudre l'Assemblée nationale, « illustration parfaite », selon lui, « des dangers que recèle la présidentialisation du régime ».

L'historien Patrice Gueniffey. © Capture d'écran/Fondation Napoléon

Patrice Gueniffey : Plutôt à un épisode supplémentaire d'une crise majeure, rampante depuis l'instauration du quinquennat en 2002, qui, de facto, a supprimé le poste de Premier ministre. Sous Chirac, cela allait encore, puis la pratique, à partir de Sarkozy, de l'hyperprésidentialisation a fait perdre au chef de l'État sa position arbitrale, qui est l'essence même de la Ve République. Les ministres ne sont plus que des sortes de secrétaires d'État. Même s'il détenait des pouvoirs importants, le président gardait sa position de surplomb. Aujourd'hui, si Emmanuel Macron déclenchait l'article 16 [qui définit les pouvoirs exceptionnels du chef de l'État, NDLR], il ne le ferait plus comme chef d'État mais comme chef d'un gouvernement à la légitimité contestée. Il a achevé un processus de dénaturation qui a commencé bien avant lui.

Enfin, Macron se tait !

En quoi a-t-il achevé ce processus ?

La Ve République est un régime où le pouvoir accordé au président est si grand que la personnalité de celui qui l'exerce peut devenir un facteur capital. Car, investi de tant de pouvoirs symboliques et réels par la Constitution, le président risque de sortir du cadre. De Gaulle, malgré sa personnalité, a accepté en 1965 d'y rester, se pliant aux règles établies, faisant preuve de sa vertu, de son sens de l'État. Ses successeurs aussi ont joué plus ou moins le jeu.

Que fait Macron après avoir perdu les élections ? Au lieu de remanier le gouvernement, il dissout. C'est un geste de refus du résultat de la consultation. Avec cette décision, prise à quelques semaines des Jeux olympiques pour « balancer une grenade dégoupillée dans les pattes des Français » [selon des propos rapportés par Le Monde, NDLR], on a une illustration parfaite des dangers que recèle la présidentialisation du régime.

Coalition : les leçons du docteur Larcher à MacronDès lors, quel verdict porteriez-vous sur son action ?

En politique intérieure, Emmanuel Macron n'a jamais tenu compte de l'opinion des Français. À ce titre, il n'a pas compris cette phrase clé de Napoléon : le vrai gouvernement représentatif est celui qui fait la politique de la majorité. Sur le plan extérieur, il n'a cessé de vouloir dissoudre le pays dans les institutions européennes. Il n'aime fondamentalement pas la France ni, surtout, les Français. À sa décharge, il hérite d'un système très affaibli depuis 2007 et la non-prise en compte du résultat du référendum sur la Constitution européenne, le référendum étant, rappelons-le, l'une des bases de la Ve. Une réforme aux effets pernicieux, le quinquennat, un divorce entre les élites et le peuple, un président élu et réélu par défaut et sans majorité depuis deux ans… Voilà le résultat.

Wauquiez, Larcher, Pécresse… Ils disent tous non à une coalition avec Macron ! La Ve République serait-elle morte ?

Telle quelle, si elle n'est pas réformée, elle est condamnée, tant que les juges du Conseil d'État et du Conseil constitutionnel n'auront pas été remis à la place que leur assignait la Constitution de 1958 ; tant qu'on n'aura pas inversé la hiérarchie entre droit national et droit européen ; tant qu'on n'aura pas remis un peu de proportionnelle ; tant qu'on n'aura pas replacé le président dans un mandat unique de septennat pour relever le Premier ministre, qui doit réellement conduire la politique du gouvernement.

Le système actuel est bien trop vertical, il n'est plus fait pour une société aux opinions si diverses, où les électeurs n'expriment pas un désir de révolution mais un ras-le-bol définitif. Les Français ne demandent pas la lune : moins de criminels en liberté, moins d'immigration, moins de réglementations, et un gouvernement qui se montre moins à la télévision mais qui… gouverne.

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Moi qui critique depuis toujours cette Veme république car ayant connus tous ses présidents et gouvernements de tous bords de notre France qui « va à vau l’eau » depuis 66 ans à cause des FRANÇAIS « frondeurs » historiques :

La Fronde étant un évènement insurrectionnel qui s’est déroulé entre 1648 à 1653. Elle se découpe en deux phases : la Fronde parlementaire à Paris de 1648 à 1649 et la Fronde des princes de 1650 à 1653.et malgré après notre révolution de 1789 qui a été suivi de nos empires napoléoniens surement nostalgiques de l’ancien régime monarchique et après un épisode de restauration monarchique dont on n’arrive pas à se débarrasser surtout quand comme maintenant on donne trop de pouvoir à un seul homme comme d’autres avant lui se prenant pour des monarques souvent fats dédaigneux envers le peuple sans amour propre comme lui en place qui hélas est au summum de son incompétence bornée ne comprenant pas l’opposition pourtant IMPORTANTE divisée de tous bords et même celle de son propre camp envers sa personne !?

En plus coïncidence la date anniversaire du 14 juillet fêtant notre république (avec en plus ces J.O. alibi festif clinquant pour en mettre plein la vue à nos partenaires internationaux et pays libres et démocratiques pour essayer de gommer la réalité médiocre de notre pays dans un monde devenu instable voir risqué !?)

Et tout ça à cause des Français lambda eux-mêmes qui ne s’intéressent pas à leur histoire ancienne pourtant édifiante mais mal enseignée par notre EDUCATION NATIONALE D’ETAT car orientée vers le pouvoir en place !?

Le résultat on le connait inutile de revenir dessus à cause de ce caprice d’enfant trop gâté de faux monarque avec sa dissolution inutile de l’Assemblée Nationale du peuple car lui est inéligible heureusement jusqu’en 2027 (c’est peut-être çà qui l’a contrarié et donc qui se serait vengé bassement ce personnage procrastinateur pathologique pour une fois qu’il décidait quelque chose « mais il devrait consulter pour sa santé psychique » !?)

 

Jdeclef 13/07/2024 15h07

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