Pierre-Henri
Tavoillot : « Il y a une perspective réelle de non-gouvernement de la
France » Peu importe car cette dissolution à déjà semé le trouble dans
notre pays pour des Français déboussolés dont certains prennent cela comme un
mauvais jeu de mauvaise politique politicienne et d’autres ayant plus les pieds
sur terre commencent à croire logiquement que c’est plus sérieux et préoccupant !?
INTERVIEW.
Pour le philosophe, une future Assemblée nationale aux couleurs du
RN obligerait Emmanuel Macron à choisir entre deux rôles.
Publié le
05/07/2024 à 06h30
Le
philosophe et essayiste Pierre-Henri Tavoillot. © Sophie
Palmier/Réa pour « Le Point »
Pierre-Henri Tavoillot, maître de
conférences à la Sorbonne et spécialiste de philosophie politique, est l'auteur
de Comment
gouverner un peuple-roi (Odile Jacob, 2019). Il analyse
les implications du vote du premier tour des législatives avec le score élevé
du Rassemblement national sur les scénarios possibles de gouvernance de la France au soir du second tour.
Pierre-Henri Tavoillot : La formule est d'une
géométrie très variable. À ma connaissance, aucun parti en présence ne refuse
la République ni ne s'oppose à la démocratie. D'ailleurs, tous participent aux
élections. À l'égard du RN, le président disait que la critique morale était
inopérante. On y revient pourtant quand la vague arrive. Elle se fait plus
discrète contre LFI, qui la mérite davantage pourtant, car s'il est un parti
qui frôle les sorties de route de la République, c'est bien lui.
Mais le propos montre surtout qu'on a perdu de vue la finalité même de cette
élection, qui est de donner un gouvernement à la France. Au lieu de cela, on
conspire pour empêcher quiconque de gouverner : chaque front ne songe qu'à
faire barrage, non pas seulement à un autre, mais aux deux autres.
Il s'agit d'un triple barrage mutuel. La Ve République,
système bipartite, a accouché d'une division trinitaire profonde, qui
correspond à trois conceptions de la démocratie : démocratie radicale,
démocratie illibérale, démocratie libérale.
Offre politique :
comment la France a changé
Comment analysez-vous la perspective d'une majorité forte mais
relative du RN ?
C'est le premier scénario. Il mènerait à un blocage où le RN, refusant
d'aller à Matignon faute de majorité absolue, déferait toute formation de
gouvernement, engageant un bras de fer avec le président et les autres
composantes de l'Assemblée. Il existe une perspective réelle de
non-gouvernement de la France, qui ne semble curieusement pas
inquiéter les médias ou la classe politique.
Qui portera et votera le prochain budget de la France ? Qui conduira
les réformes attendues en matière d'endettement, de sécurité et de politique
migratoire ? Dans les tempêtes actuelles, l'absence de gouvernail ne
saurait être une bonne nouvelle, même si le cap a bien sûr son importance. À
tort ou à raison, le vote RN est perçu par une partie de son électorat comme un
vote de réappropriation après une longue dépossession démocratique.
À longueur de temps, ces électeurs sont présentés soit comme des idiots –
qui ne comprennent pas qu'ils votent fasciste – soit comme des salauds – qui
sont vraiment fascistes. Ils sont pourtant nombreux, et je ne crois pas qu'ils
soient fascistes.
J'ajoute que, si le RN manque la majorité absolue, je ne crois pas à
l'hypothèse d'une soudaine reconfiguration des « forces du progrès »
centristes (PS, Ensemble…) miraculeusement réunies pour gouverner au-delà du
« barrage ». Les divergences sont trop grandes.
Christophe
Guilluy : « Ce mouvement des “dépossédés” est inarrêtable »
En cas de majorité absolue, le président peut-il tenir le rôle de
gardien des institutions ?
Il y sera forcé. La solution a certes plein d'inconvénients, car elle
engendrera une logique de guérilla à l'extrême gauche, des résistances
syndicales, l'arrivée à l'Assemblée de parlementaires novices, et des conflits
institutionnels en pagaille entre un Premier ministre inexpérimenté et un
président qui a sept ans de pratique.
Pourtant, si l'on considère que l'arrivée du RN au pouvoir est inévitable,
il y aurait là une sorte de sas de sécurité et de mise à l'épreuve avec un Éric
Ciotti en éventuel faiseur de roi, des LR au marquage serré, un président en
garde-fou et les contre-pouvoirs de la République – Conseil constitutionnel et
Conseil d'État – en pare-feu. Cela obligera le parti qui s'est construit comme
« antisystème » à entrer dans le système et à en expérimenter les
contraintes.
C'est ce qu'a fait Giorgia Meloni, en
Italie. En revanche, le caractère d'Emmanuel Macron le prédispose peu à ce
rôle. Il privilégie le scénario d'une majorité relative, d'un bras de fer et
d'un blocage où il pourrait se retirer à la fin en montrant qu'il a réussi à
barrer au RN l'accès au gouvernement, évitant une dernière défaite. Mais, en
politique, les Français ont un désir d'ordre et de gouvernance ; il est
donc envisageable que le second tour donne tournure à ce désir.
Le Point : Le président appelle à voter pour les candidats
« républicains et démocrates ». Qu'est-ce que cela signifie pour
vous ? (RIEN !?)
La question est bonne c’est vrai
çà : mais veut dire quoi pour les Français lambda qui ont des préoccupations
bien plus terre à terre dans leurs vies quotidiennes que ces législatives qui
vont trainer en longueur avec un hypothétique gouvernement à créer ?!
Car président petit bourgeois qui a semé se souk pas possible à cause de cette dissolution inutile puisqu’étant inéligible a admis de lui-même qu’il n’était pas capable de gouverner de fait donc puisqu’il a dissous le parlement (ce dont on s’était déjà aperçu depuis 2018 avec cette 1re crise des gilets jaunes et que malgré cela on avait réélu après d’autres crises en 2022) par notre système électoral profitant aux sortants de cette Veme république obsolète pseudo monarchique digne de l’ancien régime et après avec une majorité relative à ces législatives qui empêchait au coup par coup de décider des lois au coup par coup et à cause de cet article 49/3 pseudo totalitaires qui font ressembler à des gouvernements totalitaires dans certaines démocratures connues !?
(Et cette parenthèse médiatique : Les JO de Paris annulés ? La folle annonce qui oblige le CIO à sortir du silence ):
Dans un édito du Point, qui était à paraitre ce 4 juillet 2024
(mais dont nous ne trouvons plus de trace), des journalistes du magazine
auraient retranscrit des propos très inquiétants, qui auraient été tenus par Thomas Bach, le président du CIO. Pour rappel, le CIO est le Comité
International Olympique.
Selon cet édito, Thomas Bach
aurait déclaré qu’il se laissait jusqu’au 15 juillet (11 jours avant la cérémonie
d’ouverture) pour prendre une décision concernant les JO : maintenir les Jeux
Olympiques, reporter l’événement ou bien carrément annuler les JO.
Depuis la publication de
cette information, elle a circulé sur la toile et a fait bondir les internautes
et citoyens. Tout le monde le sait, les JO ne peuvent pas être annulés d’un
coup, comme ça. Cet événement est prévu de longue date et c’est un événement international.
C'est peut-être de la
politique fiction ou fakes news mais montre tout de même le marasme on nous a
plongé notre président ce qui est impardonnable et qui devrait vraiment s'en
aller pour le bien de tous car c'est une honte pour la FRANCE et les Français
de tous bords politiques !?
JDeclef 05/07/2024 14h10
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