Économie
Le projet
d'accord sur la rémunération des fonctionnaires semble mal parti
NÉGOCIATION Plusieurs
syndicats s'opposent aux propositions de la ministre de la Fonction publique,
Marylise Lebranchu...
Le projet d’accord
sur la rémunération des fonctionnaires, ouvert à signature jusqu’au
30 septembre et conditionné à un accord majoritaire (50 % des voix),
a du plomb dans l’aile, FO (3e syndicat dans la fonction publique) l’ayant jugé
lundi « inacceptable ». Ce
projet, présenté par la ministre de la Fonction publique Marylise Lebranchu,
« est insuffisant et n’offre pas la revalorisation attendue par les agents
publics », explique dans un communiqué l’UIAFP-FO (18,6 % des voix).Elle appelle la ministre à « améliorer ses propositions » en revalorisant « immédiatement » le point d’indice, gelé depuis 2010, qui sert de base au calcul des salaires des fonctionnaires. Le texte, envoyé aux syndicats en juillet après un an de négociations sur « les parcours professionnels, carrières et rémunérations », propose de revoir d’ici 2020 toutes les grilles de rémunération (catégories A, B et C). Un chantier inédit depuis le vaste accord Durafour de 1990 rénovant les grilles salariales.
Allonger les carrières en
contrepartie
Il s’agira notamment
de remplacer une part des primes par une grille revalorisée, et d’ajouter des
mesures complémentaires de revalorisation des grilles. Pour les agents en début
de carrière, le gain s’échelonnera de 31 à 74 euros bruts mensuels dès
2017, en fonction de leur catégorie (A, B ou C). En contrepartie, l’idée est
d’allonger les carrières. En clair, il faudra plus de temps à un agent pour
atteindre son plus haut niveau de salaire, la durée actuelle étant d’environ 25
ans.Le protocole d’accord pose aussi le principe d’une négociation salariale en février 2016. « S’il n’y a pas d’accord majoritaire, on retire l’ensemble des propositions », y compris le principe de la négociation salariale, avait averti en juillet Mme Lebranchu. Pour l’instant, seules la FSU (7,9 %), la CFE-CGC (2,9 %) et la FA-FP (2,9 %) ont décidé de signer.
Les avis de la CGT (23,1 %), de la CFDT (19,3 %), de l’Unsa (10,4 %), de Solidaires (6,86 %) et de la CFTC (3,3 %) ne sont pas encore connus officiellement. Mais, pour que le texte soit avalisé, il faudrait qu’il rassemble au-delà des syndicats réformistes.
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