Le président américain Barack Obama
trinque avec son homologue russe Vladimir Poutine lors d'un déjeuner organisé
par le secrétaire général de l'ONU, le 28 septembre 2015 au siège new-yorkais
de l'organisation
Monde
ONU: Poutine
s'en prend à Obama et Hollande sur le dossier syrien
MONDE Le président
russe n'a pas exclu lundi de frapper Daesh...
Il est de retour. Le
président russe Vladimir Poutine n'a pas exclu lundi de frapper Daesh (groupe État
islamique) en Syrie, en appui à son allié Bachar al-Assad, et il a accusé ses
homologues américain et français de vouloir décider qui doit diriger ce pays
ravagé par la guerre.La Syrie monopolise l'Assemblée générale des Nations unies à New York et a été l'objet lundi d'une confrontation entre Vladimir Poutine et Barack Obama, qui se sont entretenus pendant une heure et demie au siège de l'organisation internationale.
Première rencontre depuis
2013
Cette rencontre
officielle, la première depuis plus de deux entre les deux hommes, a été
«constructive et (...) étonnamment ouverte», a confié Poutine lors d'une
conférence de presse. «Selon moi, il existe une base de coopération sur nos
problèmes communs», a-t-il dit, en russe. Il est ensuite revenu sur sa
stratégie militaire et diplomatique pour la Syrie.Interrogé sur les récentes frappes menées par la France et l'Australie, il a refusé de balayer une telle éventualité par ses forces armées qui renforcent leur présence depuis des semaines dans ce pays. «Nous y réfléchissons. Nous n'excluons rien. Mais si nous devons agir, ce sera uniquement en respectant complètement les normes de droit international», a déclaré le chef du Kremlin qui s'est replacé au centre du jeu diplomatique sur le conflit syrien.
Proposition de coalition
A la tribune des
Nations unies, Poutine avait proposé lundi matin une coalition internationale
élargie pour vaincre l'État islamique, en soutien à l'armée de Damas. Il avait
aussi affiché son unité avec le président iranien Hassan Rohani, autre allié du
régime syrien.En revanche, le président Poutine a exclu d'envoyer en Syrie des troupes de combat au sol. «Nous réfléchissons à la manière d'aider davantage l'armée syrienne. (Mais) en ce qui concerne des troupes au sol (...) une implication russe ne peut pas faire l'objet de discussions», a déclaré le président russe, dont les propos étaient traduits en anglais.
Piques contre Obama et
Hollande
Il ne s'est toutefois
pas privé pour critiquer Barack Obama et François Hollande, qui appellent
régulièrement au départ du président Assad, seule solution selon eux pour
mettre sur pied une transition politique dans ce pays détruit par quatre ans et
demi de chaos qui a fait plus de 240.000 morts.«J'ai le plus grand respect pour mes homologues américain et français mais ils ne sont pas des ressortissants syriens et ne doivent donc pas être impliqués dans le choix des dirigeants d'un autre pays», a taclé M. Poutine devant la presse. Obama et Poutine ont étalé lundi leurs divergences sur la Syrie: l'Américain estimant que le président Assad est un «tyran», le Russe jugeant qu'il représente la seule autorité légitime pour lutter contre le groupe État islamique.
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