Le candidat républicain Ben
Carson, lors d'un meeting en Californie, le 9 septembre 2015. –
Monde
ÉTATS-UNIS Cet ancien
neurochirurgien très chrétien fait de son inexpérience un atout...
Oui mais :
Présidentielle américaine 2016: Qui est Ben Carson, ce républicain qui rattrape
Donald Trump
Il a toujours le
sourire, parle avec douceur et critique rarement ses adversaires. Ben
Carson ne ressemble pas vraiment à un homme politique et c’est
normal : cet ancien neurochirurgien se présente comme un outsider qui
veut soigner Washington avec son bon sens et sa foi. Et dans un climat général
de rejet des élites politiciennes, « docteur Ben » séduit. Selon le dernier sondage du New York Times,
il talonne désormais Donald Trump (23 % vs 27 %), loin devant les
favoris Bush et Rubio (6 %). Si ses chances de décrocher la nomination
restent minimes, selon les experts, il attire des foules massives à ses
meetings. Voici pourquoi.
Son histoire personnelle est
très « inspirational »
Comme tout bon
super-héros, un candidat à la présidentielle a besoin d’une « origin
story » comme source d’inspiration pour les électeurs. Celle de Ben Carson
rappelle celle d’Obama : élevé par une mère célibataire illettrée
dans un quartier noir de Detroit, il s’instruit en lisant deux livres par
semaine, intègre la prestigieuse université de Yale et devient l’un des
neurochirurgiens les plus décorés du pays – il a notamment dirigé la première opération
pour séparer des frères siamois attachés par le crâne en 1987. Sa vie a déjà
été adaptée par Hollywood dans un téléfilm avec Cuba Gooding Jr., tiré de sa biographie, Gifted Hands. A côté, Jeb Bush
incarne le dernier héritier d’une dynastie qui réclame le trône par droit de
naissance.
Avec Trump, il incarne
l’anti-Washington
Depuis le Tea Party,
le refrain est le même chez les conservateurs : Washington est cassé
et corrompu et seule une personne de l’extérieur pourra donner un grand coup de
balai. A l’heure actuelle, l’équation est simple : Trump
+ Carson = 47,6 %, selon la moyenne des sondages de
Real Clear Politics. Les deux candidats qui n’ont aucune expérience de la
politique atteignent presque la majorité. Selon
l’éditorialiste du New York Times
David Brooks, les électeurs républicains « veulent une
mutinerie ». Donald Trump séduit
la frange la plus en colère. Ben Carson parle davantage aux chrétiens
évangélistes. Il attire régulièrement plus de 10.000 personnes à ses meetings. Hillary Clinton ne
peut pas en dire autant.
Ses positions sont simples
Ses propositions
fiscales ? Chacun devrait payer 10 % d’impôts, riches comme
pauvres. « Vous gagnez 10 millions de dollars, vous payez un million.
Vous gagnez 10 dollars, vous payez un dollar. » Selon lui, c’est une
question de « d’équité ». Critiqué par de nombreux économistes (la
mesure rapporterait bien moins que le système par tranches actuel), Carson
réplique qu’il s’agit d’un principe qui s’inspire de la dîme de la Bible mais
que le chiffre peut « être ajusté ». Le candidat s’appuie également
sur sa foi pour justifier son opposition à l’avortement et au mariage gay. Sur
ce point, il a déjà dérapé, expliquant que l’homosexualité était « un
choix ». La preuve ? « Beaucoup de monde va en prison en
étant hétérosexuel, et en ressortant, ils sont gays. » Pas sûr que ça le
pénalise dans une primaire républicaine…
----------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
Les USA et leurs grands
cirques des primaires pour la présidentielle, des candidats exotiques et
divers, mais surtout très friqués, car pour être candidat cela coute une
fortune !
Qui cela peut-il
intéresser en France ou on se lance dans des primaires beaucoup plus modestes,
avec nos politiciens médiocres et connus, dont certains d'ailleurs sont
réfractaires à cette nouvelle méthode arrivée d'outre atlantique et que l’on a
imité (comme d’habitude) lors de la
campagne pour le précédent quinquennat présidentiel dans notre pays ?
DJ | 16.09.2015 à
11:14
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire