Politique
TERRORISME Nicolas Sarkozy
s’est exprimé sur la question dans une interview au « Figaro »…
Pour Sarkozy,
«on doit vaincre Daesh en quelques mois si on s'en donne les moyens»
Nicolas Sarkozy,
président des Républicains, affirme jeudi dans Le
Figaro qu'«on doit vaincre Daesh en quelques mois si l'on s'en
donne les moyens», avec l'intervention au sol de pays de la région et le
soutien d'«experts» français. «Pour la Syrie, il faut mobiliser des forces
terrestres de pays de la région, comme les Etats du Golfe ou l'Egypte, et des
forces de l'opposition syrienne», affirme l'ex-chef de l'Etat, dont l'interview
est également publiée mercredi soir dans lefigaro.fr.Il ne faut «pas de forces françaises au sol au-delà des experts», ajoute Niolas Sarkozy, qui soutient «évidemment le principe» des frappes aériennes en Syrie, comme la France a décidé d'en mener.
«Dire "on peut envoyer
des avions mais personne au sol" est un mensonge»
Selon lui, «le débat
n'est pas entre aviation ou forces au sol. D'abord parce que l'aviation, sans
experts au sol, est aveugle. Ils sont nécessaires pour prendre les coordonnées
GPS des cibles, ce qui évite les dommages collatéraux. Donc, dire "on peut
envoyer des avions mais personne au sol" est un mensonge».Nicolas Sarkozy estime également que «nous avons besoin» de la Russie «sur le dossier syrien et sur Daesh». «On voit la grave erreur qui fut celle de créer les conditions d'une nouvelle guerre froide avec la Russie». «Il faut tourner la page de cette guerre froide avec Moscou, ce qui ne veut pas dire que l'on est d'accord sur tout, ni que l'on accepte ce qui se passe à Donetsk», plaide-t-il.
«La Russie doit montrer sa bonne volonté en aidant la communauté internationale à vaincre Daesh et à régler l'imbroglio syrien. La Russie doit revenir dans le G8, elle doit lever l'embargo sur les viandes et un nouveau dialogue doit s'engager entre les Européens et les Russes. C'est dans l'intérêt des Russes comme des Européens», insiste-t-il.
«Le déficit de leadership est effrayant»
L'ex-président
affirme également que «l'avenir de la Syrie ne peut pas s'envisager avec Bachar
al-Assad», maintenu au pouvoir «en raison de l'inaction de la communauté
internationale». «Le déficit de leadership international, sur cette question
comme sur tant d'autres, est effrayant», affirme-t-il.Enfin, il regrette que la Libye ait été «abandonnée». «Après notre intervention (2011), les premières élections libres dans l'histoire de ce pays se sont déroulées parfaitement avec 60 % de participation et la victoire des modérés», affirme-t-il. Mais «l'absence de suivi ensuite fut l'exemple de l'inconséquence de choix politiques guidés par des considérations intérieures et la volonté de ne pas assumer des responsabilités internationales».
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