Télévision
MEDIAS Traitée de
«pauvre fille» à la «carrière pathétique» par Rachida Dati lors d’une séquence
de «Cash investigation», la journaliste attend «des réponses» de l’ex-Garde des
sceaux…
Elise Lucet
répond à Rachida Dati: «On tient notre place de journaliste, à elle de tenir
celle d'élue»
Des excuses de
Rachida Dati ? Elise Lucet n’y croit « pas une seconde »,
dit-elle ce dimanche soir sur RTL dans
Les Dessous de l’écran. Ça lui est
d’ailleurs « égal ».En revanche, des réponses seraient bienvenues, insiste la journaliste de Cash Investigation qui réagissait à la diffusion vendredi par France Télévisions d’un extrait de l’émission attendue ce lundi soir : on y voit l’eurodéputée et ex-Garde des Sceaux fuir ses questions dans les couloirs du Parlement européen, avant de la traiter de « pauvre fille » à la « carrière pathétique ».
Des questions sur ses
supposés liens avec Engie (ex-GDF Suez)
« On a demandé à
Rachida Dati pendant des mois une interview en bonne et due forme dans un
bureau », explique Elise Lucet. L’objectif : l’interroger sur ses
supposés liens avec Engie (ex-GDF
Suez)
et les soupçons de conflit d’intérêts, l’enquête Mon président est en voyage d’affaires étant consacrée à un
an de voyages présidentiels (en Arabie Saoudite, au Qatar, en Angola…), aux
grands contrats signés et à « leurs contreparties cachées ». De quoi
lancer en fanfare la quatrième saison du magazine d’investigation de France 2
au fort succès d’estime et d’audience.« Cash Investigation » : Comment les journalistes obtiennent des interviews chocs
« À elle de tenir sa
place d’élue »
« Rachida
Dati a fait l’objet d’une enquête au parlement européen, est soupçonnée de
corruption parce qu’elle est intervenue et a fait voter à plusieurs
reprises des amendements qui sont en faveur des industries gazières notamment.
D’autre part on la soupçonne d’être employée par Gaz de France (…) Si c’était
le cas, ça serait un cas réel de corruption, donc c’est quelque chose de
très grave », rappelle Elise Lucet.À propos de la réaction offensive de Rachida Dati, elle lance : « Nous, on tient notre place de journaliste. À elle de tenir sa place d’élue. Si elle pense que c’est la manière dont elle doit tenir sa place d’élue, eh bien les citoyens jugeront ».
« Elle aurait pu nous
répondre très calmement »
Filmer les moments
d’embarras et les altercations d’Elise Lucet avec un cadre dirigeant ou un
élu est habituel pour le magazine d’investigation. Dans le fait d’intégrer au
montage une séquence comme celle-ci, il y a l’idée de montrer « un
moment de vérité qui est en tout cas sur l’embarras à répondre à cette
question », estime la journaliste.« Elle aurait pu nous répondre très calmement. Pourquoi le fait-elle avec cet empressement, cette agressivité ? », Note Elise Lucet, qui ne compte pas cesser ses questions : « Sous cette pression-là, elle finira par répondre. »
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