samedi 19 septembre 2015

Encore une élue bien nanti riche, dans la lignée par exemple des Balkany et autres divers magouilleurs politiciens !

«Mediapart» révèle que la maire de Puteaux a discrètement vidé un compte bancaire au Luxembourg, alimentant les soupçons sur un contrat passé à La Défense en 2001.

 


Après le compte au Luxembourg, les lingots d’or. Réélue en juin dès le premier tour à la mairie de Puteaux (Hauts-de-Seine), Joëlle Ceccaldi-Raynaud (LR) n’en a pas fini avec les affaires. Documents à l’appui, Mediapart vient de révéler comment l’ancienne suppléante de Nicolas Sarkozy dans le département avait fait discrètement vider un compte luxembourgeois ouvert au nom de sa fille. Entre octobre 2008 et avril 2009, 865 000 euros en liquide et 102 lingots d’or ont été retirés de ce compte ouvert à la banque privée Edmond de Rothschild du Grand Duché. Des lingots exfiltrés par paquets, en une dizaine de fois. Estimé à 2 millions d’euros à l’époque, le lot vaut aujourd’hui 3,2 millions d’euros.
Après la révélation de ce compte secret par le Canard enchaîné en 2011, Joëlle Ceccaldi-Raynaud avait pourtant juré que le pactole avait été rapatrié par virement bancaire. En toute légalité.
D’où vient donc tout cet or en barre ? D’un héritage de sa grand-mère, institutrice en Corse, comme l’a toujours clamé la maire de Puteaux ? Ou bien des tours de La Défense, ce joyau grâce auquel la commune est depuis les années 60 l’une des plus riches de France. Profitant des retombées fiscales du quartier d’affaires, situé à 60 % sur son territoire, Puteaux affichait l’an dernier un budget de 260 millions d’euros, trois fois plus que la moyenne pour une ville de cette taille. Une manne qui a toujours attisé les convoitises.
«Renard argenté». Depuis près de quinze ans, la justice enquête ainsi sur le gigantesque marché du chauffage de La Défense, sur fond d’appel d’offres présumé truqué. Une affaire qui remonte à 2001, quand la commune était encore dirigée par Charles Ceccaldi-Raynaud, le père de Joëlle, élu pour la première fois en 1969 et surnommé le «Renard argenté des Hauts-de-Seine». À l’époque, la procédure pour l’attribution du marché avait été grossièrement falsifiée sous la houlette du syndicat intercommunal, alors présidé par le maire lui-même. L’année suivante, une enquête était ouverte par le parquet de Nanterre pour «corruption» et «abus de biens sociaux». Soupçonné d’avoir touché une commission de 750 000 euros, Charles Ceccaldi-Raynaud est mis en examen en 2007 pour «favoritisme», «recel d’abus de biens sociaux» et «corruption passive».
Mais entre-temps, la fille a pris sa succession à la mairie dans des conditions houleuses, et une haine familiale tenace est venue se greffer à la procédure judiciaire. Charles s’est soudainement mis à accuser Joëlle d’avoir touché des dessous-de-table sur le marché de La Défense, allant jusqu’à affirmer l’avoir vue planquer des enveloppes de cash dans le jardin de sa résidence secondaire. Accusations réitérées en novembre 2008 face au juge, selon un PV exhumé par Mediapart : «Je vous communique des informations que j’ai recueillies de ma fille elle-même dans des moments de panique, affirme alors le patriarche. Se doutant que je vais vous informer, Joëlle Ceccaldi est en train de faire vider son compte au Luxembourg.» Sept ans plus tard, on a désormais la preuve qu’il disait vrai. Sa fille a pourtant tout fait pour enterrer cette affaire gênante. En 2011, quand le Canard révèle l’existence de son compte caché au Luxembourg, elle fait racheter les 600 exemplaires de la ville par les employés municipaux. Mais la manœuvre, raillée par l’opposition locale, amplifiera le scandale au lieu de l’étouffer.
A son apogée, le compte luxembourgeois était doté de plus de 4 millions d’euros. A ce stade, rien ne prouve qu’il a été alimenté par les commissions présumées versées en marge du contrat de La Défense. Mais selon Mediapart, 759 000 euros de versements suspects ont été virés sur ce compte depuis des sociétés offshore pendant l’appel d’offres. Une coïncidence qui n’a étrangement pas retenu l’attention de la justice, malgré les 27 tomes de procédure.
Afflelou. Depuis quinze ans, pas moins de cinq juges d’instruction se sont succédé dans ce dossier. La plus active, Isabelle Prévost-Desprez, a lancé en 2004 une série de perquisitions à la mairie de Puteaux, au Sénat et à l’Assemblée nationale. Mais elle s’est heurtée à certaines résistances, voyant même sa protection policière levée du jour au lendemain par le ministre de l’Intérieur, Nicolas Sarkozy. Joëlle Ceccaldi-Raynaud a ensuite pu compter sur la bienveillance de sa famille politique. En 2011, au moment de la révélation du compte luxembourgeois, Eric Woerth, le ministre du Budget, n’a ainsi pas jugé bon d’engager des poursuites pour fraude fiscale. Quant à l’information judiciaire ouverte pour «corruption», elle a été clôturée en décembre 2014, sans aucun élément tangible.
L’affaire n’est pas finie pour autant. En juin, la chambre de l’instruction a demandé des investigations complémentaires. Les juges aimeraient notamment comprendre le rôle de l’homme d’affaires Alain Afflelou dans certains prêts suspects accordés en marge du contrat de La Défense. Un nouveau front qui risque de faire encore quelques vagues à Puteaux.
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Que dire de plus, dissimulation d’avoirs financiers sous couvert en plus d’affaire de famille et de magouilles habituelles de certains politiciens que l’on retrouve dans ce département d’IDF et de villes riches, ou l’on cite souvent les mêmes élus ou ex élus  gravitant autour ?!

Et certains de nos concitoyens voudraient remettre cette caste au pouvoir, ils doivent être masochistes !?

JDECLEF 19/09/2015 11H22

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